Le chef de la délégation européenne au Maroc, Sean Doyle affirme que le programme relatif à la politique sur le nouveau voisinage de l'Europe élargie prend en considération la position du Maroc. En marge du séminaire organisé les 1er et 2 mars à Rabat, sous le thème « Le commerce multilatéral et le développement des échanges entre les pays de l'UMA », Sean Doyle a indiqué que le Maroc jouit d'une « position de priorité » en ce qui concerne la politique du nouveau voisinage de l'Europe élargie grâce notamment, aux avancées réalisées par le Royaume. A rappeler que la politique de nouveau voisinage s'inscrit dans le cadre du programme de l'Europe élargie. Elle a pour objectifs d'œuvrer avec les partenaires pour réduire la pauvreté et créer un espace de prospérité et de valeurs partagées. Un espace fondé notamment sur le libre-échange, une intégration économique accrue ainsi que des relations politiques et culturelles intenses. M. Doyle a également souligné dans une déclaration à la presse que la prospérité au sein de l'Europe a été le fruit de plusieurs actions touchant, notamment « la réduction des barrières tarifaires et la promotion du commerce régional ». L'Europe a d'ailleurs depuis longtemps donné « des signaux dans ce sens à ses partenaires du Sud pour en tirer profit », a ajouté le chef de la délégation européenne au Maroc. La réunion des cinq pays membres de l'UMA est très importante selon M.Doyle. Après tout, les pays du Maghreb se sont finalement rendus compte de l'importance de travailler ensemble pour promouvoir le commerce régional. Et M.Doyle d'ajouter que cette conclusion constitue un « Forum de réflexion et d'exercice pour ces pays ». Le chef de la délégation européenne au Maroc s'est félicité de la signature, la semaine dernière, de l'accord d'Agadir instituant une zone de libre-échange entre le Maroc, la Tunisie, l'Egypte et la Jordanie, soulignant que cet accord est une initiative du Maroc qu'il a menée à bon port et démontré la volonté locale pour avancer avec les voisins. « C'est la clé de toute l'affaire », a-t-il conclu. Ainsi, l'arrimage du Royaume à l'économie internationale et son engagement irréversible vers le processus de libre-échange, auront enclenché, tout au long de l'année dernière, leur vitesse de croisière. Et ce, aussi bien dans le cadre de l'espace euro-méditerranéen qu'en direction des pays arabes (la Déclaration justement d'Agadir portant sur la création d'une zone de libre-échange avec la Tunisie, la Jordanie et l'Egypte) ou des Etats-Unis. Les observateurs s‘accordent à dire que le Maroc est qualifié pour intégrer la nouvelle économie internationale. Il ne faut pas oublier que le Royaume a également été co-auteur de la proposition relative à la mise en place d'un système d'aide alimentaire en faveur des pays les moins avancés et des pays en développement importateurs (nets) de produits alimentaires. Avec des avancées indéniables, réalisées en matière de concrétisation de l'accord d'association avec l'Union européenne, un strict respect du jour J concernant l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange avec les Etats-Unis, les déclarations de M.Doyle semblent parfaitement fondées.