Mauvaise nouvelle pour nos pèlerins. L'Arabie Saoudite a décidé de réduire le nombre de fidèles autorisés à effectuer début octobre le pèlerinage. Le ministre du Hajj, Bandar Hajjar, cité par l'agence de presse saoudienne Spa, a annoncé dimanche une réduction de 20% du nombre de pèlerins étrangers et de 50% celui des fidèles à l'intérieur du Royaume. «Cette décision est exceptionnelle et temporaire», a tenté de rassurer le responsable saoudien. Les autorités saoudiennes justifient cette décision par les gros travaux d'extension de la mosquée de La Mecque. Selon le site web de la télévision CNN, la «crainte d'un encombrement au sein de la mosquée», qui accueille plus de 2 millions de musulmans par an, n'est pas à écarter. Pour les autorités saoudiennes, ces travaux sont nécessaires pour améliorer les conditions de séjour des pèlerins mais surtout augmenter les capacités d'accueil de La Mecque. En effet, les travaux d'extension en cours devraient permettre d'ajouter 400.000 m2 et porter la capacité d'accueil du site à 2,2 millions de personnes, rassemblées en même temps. Rappelons que l'esplanade de la Grande mosquée de La Mecque, qui s'étend sur 368.000 m2, a actuellement une capacité d'accueil de 1,5 million de fidèles. Il faut aussi relever que l'Arabie Saoudite s'inquiète du conoravirus. 49 cas ont été confirmés dans le Royaume dont 32 décès. Avec l'approche de la Omra et du Hajj, l'OMS s'inquiète des risques de propagation du syndrome respiratoire sachant que l'Arabie Saoudite est de loin le pays le plus touché par le virus. L'OMS n'est pas la seule à s'interroger sur les risques que représente ces rassemblements, les pèlerins sont aussi de plus en plus inquiets devant ce virus. Alors que le mystère n'a toujours pas été levé sur l'origine de la flambée épidémique due au coronavirus, l'OMS n'a donné aucune consigne aux pèlerins. «Pour le moment, l'OMS n'a pas conseillé de ne pas faire de voyage en Arabie Saoudite», a déclaré Gregory Härtl, porte-parole de l'OMS. «Il y a beaucoup d'informations qui manquent, notamment sur la transmission du virus», a-t-il souligné. Au Maroc, le ministère de la santé avait jugé nécessaire de lever le niveau de surveillance épidémiologique. Une mesure prise pour parer à une éventuelle apparition du virus. Le ministre avait rassuré les pèlerins en précisant être en contact permanent avec l'OMS et l'Arabie Saoudite pour garantir leur sécurité. Il n'existe pas actuellement de traitement efficace contre le nouveau coronavirus. Selon les spécialistes, l'élaboration d'un vaccin pourrait prendre plusieurs mois. En l'absence d‘un vaccin contre le coronavirus, les pèlerins marocains seront vaccinés contre la méningite et la grippe saisonnière. Pour rappel, quelque 3,1 millions de fidèles avaient effectué le pèlerinage en 2012. Un chiffre qui est appelé à augmenter de manière substantielle durant les prochaines années.