Présent à Casablanca à l'occasion de la finale de la Coupe d'Afrique des nations de rugby, Geof Evans, responsable du développement au sein de l'IRB (International Rugby Board), estime que la pratique de cette discipline est en plein essor au Maroc. Entretien. Aujourd'hui Le Maroc : Quelle est la raison de votre visite au Maroc ? Geof Evans : Je suis à Casablanca pour trois raisons. La première est en rapport avec la finale de la Coupe d'Afrique des nations de rugby entre la sélection marocaine et son homologue namibienne samedi après-midi à Casablanca. Je suis également le représentant de l'International Rugby Board (IRB) au congrès de la Confédération africaine de rugby (CAR) qui s'est tenu vendredi dernier. Ma présence au Maroc entre enfin dans le cadre de ma mission au sein de la fédération internationale en tant que responsable du développement de cette discipline dans le monde. J'ai rencontré les responsables de la Fédération royale marocaine de rugby et ceux du ministère du sport marocain. Quel a été le sujet de ces entretiens ? Lors de ces réunions, les responsables marocains ont exposé leur plan de développement du rugby, incluant les clubs évoluant dans le championnat national, les professionnels marocains dans des championnats européens ou au niveau des équipes nationales. Plusieurs projets ayant pour objectif la promotion de cette discipline au Maroc ont également été exposés, dont le projet de création d'un institut africain de rugby. Jeudi matin, nous nous sommes rendus sur le terrain qui doit abriter ce centre. Comment trouvez-vous la situation actuelle de la pratique du rugby au Maroc ? Honnêtement, j'ai été surpris par le niveau du rugby marocain qui, à mon avis, n'a cessé de se développer ces dernières années. Ce qui m'a le plus marqué lors de cette visite est la détermination des responsables marocains à faire avancer la pratique du rugby, notamment dans les milieux des jeunes marocains. Il est clair que leur volonté de faire du Maroc une grande nation de rugby sur le plan continental, et pourquoi pas international, est ferme. Les résultats réalisés par les équipes marocaines dans les différentes compétitions africaines en est la preuve. Même avec le manque de moyens financiers qui caractérise le sport dans un pays comme le Maroc ? Au sein de l'IRB, nous estimons que ce qui compte le plus est l'implication des responsables, qui est l'élément le plus important pour la réussite de n'importe quel plan d'action visant la promotion du rugby. Le Maroc affronte actuellement de grands défis pour la mise à niveau de son sport en général, et non seulement du rugby. Et il n'existe pas une seule solution mais plusieurs qui ont un seul mot en commun : « le développement durable ». Vous savez, plusieurs actions peuvent être menées avec un minimum de moyens financiers. A ce sujet, l'IRB réserve une aide financière à toutes les fédérations où la pratique du rugby est en plein essor. Mais ceci dit, je suis persuadé que le capital humain demeure la base de toute politique de développement. Et à ce niveau-là, le Maroc est très riche.