Rugby. À deux jours de la finale de la Coupe d'Afrique des nations, qui aura lieu à Casablanca, le président de la Fédération royale marocaine de rugby (FRMR), Saïd Bouhajeb, nous livre ses impressions sur les derniers préparatifs de l'équipe nationale et ses chances face à la Namibie. ALM : Casablanca abritera, samedi prochain, la finale de la Coupe d'Afrique des nations de rugby qui opposera le Maroc à la Namibie. Comment se déroulent les derniers préparatifs? Saïd Bouhajeb : Les préparatifs se déroulent très bien. L'équipe nationale est arrivée hier en provenance de France où elle était en stage de concentration depuis mercredi dernier. En lever de rideau de la rencontre amicale France-Italie, qui s'est disputée samedi dernier à Paris, les rugbymen marocains ont affronté, dans un match amical, l'équipe amateur de France. Les joueurs entreront, dès aujourd'hui, en stage à l'institut national à Rabat jusqu'à vendredi, avant d'affronter la formation de la Namibie samedi à Casablanca. La finale était prévue le 14 février dernier. Elle se jouera finalement le 28. Pourquoi ce changement de date ? Ce changement de date n'est pas dû à une contrainte ou quoi que ce soit. Nous avons décidé, en commun accord avec la fédération namibienne de rugby, de reporter la date au 28 février. C'est tout. En l‘absence de l'Afrique du Sud, double détenteur du titre et qui avait battu en finale le Maroc, à deux reprises en 2001 et 2002, est-ce l'équipe nationale a de fortes chances de remporter le titre? En principe, nous avons de fortes chances de s'imposer face à la Namibie, un adversaire que connaissons très bien pour avoir joué contre lui à quatre reprises. Les quatre confrontations se sont soldées par deux victoires chacune. Certes, sur le papier, nous partons avec les mêmes chances. Mais, nous avons un léger avantage, à savoir le terrain et le public. Il y a un autre élément, et pas des moindres, et qui sera déterminant lors de cette rencontre c'est l'ambiance qui règne au sein de l'équipe. Le bon parcours de l'équipe nationale de football, lors de la dernière Coupe d'Afrique des nations qui s'est déroulée en Tunisie, a motivé les joueurs. Ils sont plus que jamais déterminés à glaner ce sacre, tant convoité. Cela ne veut pas dire que nous sous-estimons notre adversaire. Au contraire, la Namibie reste une équipe difficile à battre. Une équipe composée de joueurs qui évoluent dans le championnat de l'Afrique du Sud. Les Namibiens pratiquent le rugby de l'hémisphère Sud, comme le Zimbabwe, l'Australie, La Nouvelle-zélande…. Quant à notre équipe nationale, elle pratique un rugby français. Car, outre les joueurs qui évoluent dans le championnat français, nous avons un entraîneur français. Dans la nouvelle formule de la Coupe d'Afrique des nations de rugby, le nombre des équipes participantes est passé de six à neuf. Dans quelles perspectives s'inscrit cette décision ? Le rugby en Afrique est en plein essor. La décision prise par la CAR (Confédération africaine de rugby) d'élargir la liste des équipes participantes à la Coupe d'Afrique, s'inscrit, en fait, dans une vision plus globale, celle d'un ballon ovale africain plus compétitif et plus développé. On a vu émerger des nations de rugby, autrefois inconnues, comme le Cameroun, l'Ouganda et le Kenya.