Présent sur le marché marocain, le cinquième groupe mondial de la pharmacie s'apprête à procéder à une modification profonde de la composition de son directoire. La perspective d'un profond remaniement de la direction d'Aventis présent sur le marché marocain, un peu plus de deux ans après la fusion du Français Rhône-Poulenc et de l'Allemand Hoechst ne surpend pas les analystes du secteur qui n'en attendent pas pour autant de modification dans la stratégie du n°5 mondial de la pharmacie. Le groupe avait d'ailleurs lui-même annoncé une modification de la composition de son directoire à la fin du premier trimestre 2002. L'entreprise n'a pas souhaité commenter un article paru lundi dans Les Echos indiquant que Jürgen Dormann, (62 ans) et Jean-René Fourtou (62 ans) quitteraient la présidence et vice-présidence du directoire à l'issue d'un conseil de surveillance prévu pour le mercredi 6 mars. Parmi les personnes pressenties pour reprendre la présidence, le quotidien cite les noms du français Igor landau (57 ans), Président d'Aventis Pharma, et de l'Américain Richard Markham (51 ans), Directeur général d'Aventis Pharma. Selon les analystes, une telle modification s'imposait après la vente de l'agrochimie et la nomination de M. Dormann à la présidence du conseil de surveillance du géant Helvético-Suédois. Une seule et même personne à la tête d'un groupe recentré sur sa pharmacie est une bonne chose. Cela ne modifiera pas la stratégie d'Aventis mais la clarifiera", commente de son côté un gérant ayant requis l'anonymat. Mais entre Landau et l'Américain Markham, les spécialistes ont du mal à faire un choix. Chacun peut prétendre à une même expertise du secteur avec, pour le premier, un savoir faire non contesté dans le domaine des fusions-acquisitions et, pour le second, une connaissance aiguë du marché américain, disent les analystes. Cette indécision semble également de mise au plus haut niveau de l'entreprise puisque le conseil de surveillance de vendredi dernier n'a pas pu réussi à trancher entre les deux hommes, si l'on en croit les Echos.