Le carnage se poursuit sur nos routes et chaque jour apporte malheureusement son lot d'accidents. La célébration, lundi 18 février, de la Journée nationale de sécurité routière a été l'occasion pour le Comité interministériel chargé de la sécurité routière présidé par le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane de prendre de nouvelles décisions pour réduire le nombre effarant des victimes de la route. Dans une allocution lors de cette réunion, à laquelle ont pris part plusieurs membres du gouvernement, le chef de gouvernement a révélé que la facture socio-économique de l'insécurité routière au Maroc s'élève à 14 milliards de dirhams par an. Lors de cette réunion, qui a eu lieu jeudi 14 février à Rabat, Abdelilah Benkirane a invité «l'ensemble des acteurs à adopter une démarche globale, intégrée et participative pour redresser la situation, notamment par l'éducation des jeunes générations, la formation des conducteurs, la sensibilisation des usagers de la route, le renforcement des contrôles, la répression des contrevenants, la réhabilitation des infrastructures et l'amélioration de l'intervention médicale». Pour sa part, Aziz Rabbah, ministre de l'équipement et du transport, a précisé que l'objectif de cette réunion interministérielle est de coordonner les efforts des différents intervenants dans les domaines éducatif, de la sensibilisation, des infrastructures et de l'application de la loi et du contrôle. «Le plan 2012-2016 adopté dans ce domaine prévoit un investissement d'un montant de deux millions de dirhams pour développer les capacités et les moyens logistiques et technologiques déployés afin de réduire le nombre des accidents de la route», a indiqué M. Rabbah. Par ailleurs, le gouvernement a pris sept nouvelles décisions. Il s'agit de l'intégration de l'éducation routière dans le cursus scolaire et ce à tous les niveaux, l'accompagnement du ministère de la santé par la mise à niveau des services des Urgences et l'équipement en ambulances médicalisées et le renforcement du contrôle routier afin de garantir le respect du code de la route. Il est question aussi de la formation de près de 140.000 conducteurs professionnels sur quatre ans ainsi que de la mise en œuvre d'un véritable programme de communication et de sensibilisation. Et enfin, il y a l'amélioration des infrastructures routières en et hors agglomération et la promotion de la recherche scientifique dans le domaine de la sécurité routière.