Le rendez-vous économique le plus français de Casablanca est de retour. Hier, mercredi 6 février 2013, s'est tenu le 4ème Forum de ParisCasablanca round en présence d'intervenants et d'une assistance des plus hauts décideurs et hommes d'affaires d'ici et d'ailleurs. Ainsi, cette manifestation unique en son genre dans un pays du Sud est devenue le rendez-vous des affaires, de l'analyse économique et sociale et de la prospective le plus important de la place avec pour thème «Vivre le chaos, où sont les opportunités de la crise?». Aussi, cette 4ème édition a mobilisé, de l'Amérique latine à la Corée, les experts qui ont identifié et mis en pratique des espaces de croissance au milieu du chaos que fait régner la crise qui sévit un peu partout. L'événement a été ouvert par des interventions de Albert Mallet, président fondateur du Forum de Paris, Nizar Baraka, ministre de l'économie et des finances, Jaloul Ayed, banquier et ancien ministre des finances de Tunisie, et de Mustapha Terrab, président-directeur général de l'OCP. Et comme cela devient une habitude, la leçon finale a été donnée par Dominique Strauss-Kahn. Ainsi, le ministre marocain de l'économie a saisi l'occasion pour souligner que l'intégration économique maghrébine pourrait garantir une «prospérité partagée par tous et l'instauration d'une société de confiance en Afrique du Nord». Ainsi pour M. Baraka, «le potentiel économique d'une union sacrée maghrébine, s'il est réalisé, sera garant de la stabilité politique interne dans les pays concernés et l'attractivité de la zone en termes d'Investissements directs étrangers». Selon lui, ce potentiel permettra également la formation d'un bloc «de taille critique et compétitif, à même de se positionner comme interlocuteur de poids et de confiance avec le voisin européen, et comme un hub en Afrique et la région MENA». Quant au Maroc, le ministre a précisé qu'il est un «modèle de stabilité politique et économique», mettant l'accent sur la nécessité de la solidarité et de la mobilisation pour «déjouer les aléas de la crise». Même son de cloche chez M. Ayed qui a indiqué que la constitution d'une union maghrébine forte est le moyen idoine pour relever les défis et résoudre les problèmes économiques qui préoccupent les décideurs de la région. De son côté, M. Mallet a fait savoir que la crise économique et financière, qui perdure dans le monde, impose l'intensification du dialogue et de la concertation. Pour lui, les préoccupations et problématiques engendrées par cette crise et qui ont été traitées lors de la session 2012 du Forum à Casablanca, persistent, a-t-il dit, invitant les acteurs économiques et les responsables gouvernementaux à trouver les solutions adéquates et pragmatiques. À noter que d'autres intervenants ont relevé que le meilleur moyen de dépasser la crise réside dans la formation et la qualification des ressources humaines et l'élaboration de programmes réalisables où se croisent les dimensions économique et sociale.