Le Sahara marocain est au bord d'un décollage économique sans précédent qui profitera directement aux entreprises locales, et surtout aux habitants de la région, a affirmé l'analyste économique et directeur du Centre rwandais des priorités économiques et politiques (CPEP), Alexis Nkurunziza. « L'ouverture d'un Consulat américain à vocation économique à Dakhla, les méga-projets de développement lancés par le Royaume et le climat propice à l'investissement sont autant de leviers puissants qui devraient transformer le Sahara marocain en une véritable base économique orientée vers le continent africain », a souligné M. Nkurunziza dans une déclaration à la MAP. Rappelant que le Maroc occupe une place « très attractive » dans le classement Doing Business de la Banque mondiale, l'analyste rwandais a fait remarquer que l'ouverture d'un consulat de la première puissance économique dans les provinces du Sud du Royaume incitera les investisseurs américains à venir s'implanter au Sahara marocain qui s'érige, aujourd'hui, en tant que porte d'entrée économique naturelle vers le marché africain. M. Nkurunziza, par ailleurs membre de la Plateforme Internationale de Défense et de Soutien au Sahara marocain, a expliqué que les Etats-Unis sont déterminés à se tailler une place de choix sur le marché africain, relevant dans ce sens que la position géostratégique du Maroc, son statut de leader économique régional et ses relations distinguées avec sa profondeur africaine faciliteront à Washington de concrétiser ses objectifs économiques en Afrique. Avec « la décision américaine de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, les Américains sont désormais encouragés plus que jamais à investir dans le Sahara marocain et à contribuer au développement socio-économique de la région », a fait observer l'analyste. Cette reconnaissance historique, a-t-il enchainé, encouragera également d'autres pays à suivre la démarche des Etats-Unis, que ce soit en ouvrant des représentations diplomatiques au Sahara marocain ou en investissant dans les régions du sud du Royaume, qui regorgent des potentialités énormes dans de nombreux domaines clés, notamment l'énergie, le tourisme et la pêche maritime. « Depuis près d'un demi-siècle, le Maroc a investi massivement dans ses provinces du Sud pour faire de cette région un maillon stratégique vers l'Afrique subsaharienne. Ce ne sera pas un hasard si les Etats-Unis accompagnent leur reconnaissance de la marocanité du Sahara par des investissements d'envergures », a noté M. Nkurunziza, rappelant que le Royaume reste le seul pays africain à avoir conclu un accord de libre-échange avec la première puissance mondiale. Pour le DG du CPEP, le futur port de Dakhla Atlantique avec sa zone industrielle de 270 hectares, les stations balnéaires programmées dans le Sahara marocain et les grands chantiers intégrés dans le modèle de développement des provinces du Sud auront des retombées économiques majeures sur l'ensemble de la région. L'analyste a, in fine, soutenu que la reconnaissance « claire » de la marocanité du Sahara est une expression de la confiance dans la stabilité, le développement et la prospérité dont jouissent les provinces du Sud du Royaume.