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Une Algérienne vice-présidente de la Commission de l'Union africaine... Une victoire illusoire pour un poste administratif : la machine médiatique algérienne vend du rêve
L'élection au poste de vice-présidente de la Commission de l'Union africaine s'est achevée après six tours de scrutin marqués par une compétition acharnée, avec des écarts entre les candidats ne dépassant souvent que deux à quatre voix. Bien que l'Algérie ait annoncé la victoire de sa candidate, la réalité montre que ce succès ne reflète ni les véritables équilibres au sein de l'Union africaine ni le poids géopolitique du Maroc sur le continent. L'un des facteurs déterminants ayant influencé les résultats de cette élection est l'absence de six pays africains alliés du Maroc : le Gabon, le Niger, le Burkina Faso, le Mali, la Guinée et le Soudan. Ces pays, qui comptent parmi les partenaires traditionnels du Maroc au sein de l'Union africaine, n'ont pas été autorisés à voter en raison de la suspension de leur adhésion pour des raisons administratives et organisationnelles. Ainsi, les résultats annoncés s'inscrivent dans un contexte exceptionnel qui ne reflète pas la réalité des rapports de force politiques au sein de l'organisation continentale. Les éléments entourant le processus électoral ont montré que la candidate marocaine surpassait clairement ses concurrentes, en particulier la candidate algérienne, tant sur le plan académique et professionnel que sur la clarté de sa vision et la crédibilité de son programme présenté aux chefs d'Etat. Ces différences ont conduit de nombreux observateurs à se demander si des facteurs politiques et des pressions extérieures, plutôt que la compétence, avaient finalement influencé le résultat. Malgré les pressions et les défis rencontrés par le Maroc lors de cette élection, sa présence au sein des structures de l'Union africaine reste forte. Le Royaume conserve un poste clé au sein de la Commission africaine, avec Fadel Sijlmassi occupant le poste de directeur général, le troisième rang le plus élevé de l'organisation. De plus, l'élection du Djiboutien Ali Mahmoud Youssouf, soutenu par le Maroc et ses alliés, à la présidence de la Commission reflète la continuité de l'influence de Rabat dans la prise de décision africaine, d'autant plus que Djibouti est un pays qui soutient l'intégrité territoriale du Royaume et qui a déjà ouvert un consulat dans la ville de Dakhla. Bien que les médias algériens tentent de présenter cette victoire comme un grand succès diplomatique, le poste de vice-présidente de la Commission africaine demeure essentiellement administratif plutôt que politique, et ne peut être comparé à celui de président de la Commission, qui est le véritable acteur décisionnel au sein de l'Union. Ainsi, l'euphorie algérienne face à ce succès semble exagérée, compte tenu de la portée limitée de ce poste en matière d'influence sur la politique africaine. Ce qui s'est produit lors de cette élection ne peut être considéré comme un changement dans les rapports de force au sein de l'Union africaine, mais plutôt comme un résultat conjoncturel dont l'Algérie a profité en raison de l'absence de six pays qui auraient pu modifier l'équation. Quant au Maroc, il restera un acteur clé du continent grâce à sa stratégie diplomatique bien ancrée, sa présence influente dans les institutions de l'Union africaine et ses alliances solides qui reflètent son véritable poids géopolitique.