Les moyens de développement de la filière horticulture en Afrique ainsi que les méthodes susceptibles d'augmenter la productivité, tout en améliorant la compétitivité ont été, mardi à Benguérir (province de Rehamna), au centre de discussions dans le cadre de la 5è édition du Congrès horticole panafricain. Le développement de l'horticulture en Afrique contribue à assurer la sécurité alimentaire, à créer la richesse, à lutter contre la famine et à réduire la dépendance à l'égard des importations alimentaires, ont souligné les participants lors de cet événement qui se poursuit jusqu'au 1er mars prochain, à l'initiative de l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) sous l'égide de l'ISHS (International Society for Horticultural Science). Le secteur horticole en Afrique est confronté ces dernières années à plusieurs défis, notamment les effets du changement climatique, l'apparition de nouveaux ravageurs et maladies, les températures extrêmes, le stress hydrique et la pénurie d'eau, ont-ils déploré, soulignant la nécessité d'élargir un réseau de coopération et de partage d'expertise technique entre les professionnels de l'horticulture à travers l'Afrique et le reste du monde. « Cet événement constitue une occasion idoine pour explorer, partager et faire connaitre les solutions innovantes devant promouvoir la filière horticole dont l'évolution en Afrique s'annonce prometteuse », a indiqué dans une déclaration à la MAP, Abdelhaq Hanafi, président du Congrès horticole panafricain. Cet événement qui rassemble plus de 300 participants représentant une cinquantaine de pays permet également de jeter la lumière sur moult sujets notamment, la situation du secteur horticole en Afrique et sa contribution à la sécurité alimentaire, les défis de l'horticulture digitale, les semences, l'horticulture urbaine et semi-urbaine et la souveraineté alimentaire en Afrique, a-t-il relevé. Pour sa part, le chercheur et membre de l'ISHS, Rémi Kahane, a considéré que cet événement permet d'encourager les communautés d'horticulteurs en Afrique à prendre conscience de leurs potentiels de recherche et de leurs spécificités et de promouvoir l'échange et le partage des expériences. L'horticulture se doit de faire face à de miltiples défis notamment, la rareté de l'eau, mais aussi de l'abondance de cette denrée vitale d'où, l'importance de la consécration de la bonne gouvernance hydrique, de la distribution équitable de cette ressource vitale entre les communautés et d'une meilleure gestion des déchets organiques pour enrichir le sol, en vue d'assurer un avenir durable pour l'environnement et pour les populations, a ajouté le chercheur au Centre Français de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD). De son côté, le professeur à l'UM6P, Redouane Choukrallah, a indiqué que le Maroc s'impose en leader en termes de production horticole aussi bien au niveau des cultures maraichères que des cultures arboricoles, faisant valoir que « le Maroc, à la faveur de son savoir-faire, produit plus de 9 millions de tonnes de produits horticoles destinés aux marchés national et international ». Il a par ailleurs noté que l'UM6P, cette plateforme de recherche, d'échange et de partage d'informations agricoles, ne cesse de développer des techniques capables d'adapter les produits horticoles à des zones arides. Placé sous le signe « Libérer le potentiel d'une horticulture résiliente en Afrique », cet évènement de grande envergure de l'agriculture, qui se tient pour la première fois en Afrique du Nord, témoigne de l'aura d'un secteur en pleine expansion. Au menu de cet événement panafricain figurent des ateliers, des conférences et des visites à des exploitations horticoles dans la région de Marrakech et d'Agadir pour partager avec les participants les progrès réalisés par le Royaume dans le domaine horticole (Arboriculture fruitière, productions légumières et de fruits rouges, la certification de la qualité des produits horticoles, et la lutte biologique contre les maladies …). Source: Map