Les autorités sanitaires françaises ont annoncé, mardi soir, la mort de cinq personnes qui avaient reçu une injection du vaccin Comirnaty de Pfizer/BioNTech, sans qu'un lien soit établi à ce stade entre leur décès et une réaction au vaccin. Il s'agit de personnes âgées résidant en EHPAD ou en résidence vieillesse qui présentaient toutes des « maladies chroniques et des traitements lourds », a indiqué l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans un communiqué. Depuis le début de la vaccination, « 139 cas d'effets indésirables ont été déclarés » avec ce vaccin, dont une « vingtaine d'effets indésirables graves », précise l'ANSM, alors que le ministère de la Santé a annoncé dans la soirée que plus de 500.000 personnes ont reçu le vaccin dans le pays depuis le début de la campagne. « Au regard des éléments dont nous disposons à ce jour, rien ne permet de conclure que les décès rapportés sont liés à la vaccination », explique l'Agence, notant que chaque décès déclaré chez un patient vacciné est analysé par le CRPV en charge du signalement et discuté collégialement dans le cadre du comité de suivi hebdomadaire qui se réunit chaque jeudi. L'ANSM précise qu' »en dehors du contexte de l'épidémie de Covid-19″, 465 résidents d'Ehpad ou d'unité de soin longue durée (USLD) à l'hôpital décèdent chaque jour, et plus de 1.000 sont hospitalisés quotidiennement, d'après un « premier travail » portant sur les années 2018-2019 pour disposer d'éléments de comparaison. Le déploiement et la montée en charge de la campagne augmente chaque jour, dans cette population, la probabilité de voir des décès survenir après vaccination contre la COVID, même en l'absence de tout effet du vaccin, conclut l'agence du médicament, en précisant qu'un rapport sera publié chaque semaine.