Les responsables de Veolia ont formellement démenti hier à Rabat, l'éventualité du départ, du Maroc, de cette société dans un avenir proche. Invité par Al Bayane à dire leur point de vue sur les informations qui les donnent pour partants à la suite de difficultés de gestion obligeant leur société à se replier sur ses bases arrières, ils ont dit leur intention de continuer à assurer la gestion des services publics dans les villes où ils en ont reçu délégation. Ils ont précisé qu'autant qu'en ce concerne la distribution de l'eau potable à Rabat et à Salé (Redal) ou à Tanger et Tétouan (Amendis), qu'en ce qui a trait à l'assainissement, Veolia continuera de travailler dans la confiance qui lui a permis d'honorer son contrat par le passé, et qu'il n'est pas question pour elle de décrocher d'autres secteurs après son retrait du transport urbain dans la wilaya de Rabat-Salé via la défunte société Staréo. Des responsables de la cellule de communication de Veolia-Maroc ont convenu que ce dernier départ était devenu nécessaire du fait de changements de paramètres intervenus en cours de gestion. Ils ont cité parmi ces éléments la rude et déloyale concurrence que leur livrait le transport sauvage, lequel, selon eux, avait fini par conduire à une situation où la société enregistrait des pertes mensuelles de l'ordre de 25 millions de dirhams et une perte cumulée de 440 millions depuis le début du contrat. Veolia-Maroc qui s'est déclarée remise des difficultés qu'elle a connues dans un passé proche, s'est engagée " à poursuivre son programme d'investissement en confiance avec les élus." Interrogés sur la valeur à accorder aux informations selon lesquelles de nouvelles difficultés à l'international auraient amené Veolia à se désengager de pays comme le Maroc, les responsables de la filiale du groupe ont dit que si certains médias ont conclu à cette éventualité, ils n'en ont reçu aucune consigne du siège dans ce sens et , qu'à part le cas de Staréo, il ne voyait rien qui pourrait les obliger à rompre des contrats de gestion de services délégués portant en moyenne sur une durée de 25 ans. De fait le contrat d'Amendis qui a été signé en janvier 2002 porte sur 25 ans et celui de Redal - entré en vigueur en 1999-porte sur 30 ans. Cependant, les rumeurs sur un éventuel recentrage de Veolia sur ses zones d'activité premières sont de plus en plus récurrentes. En particulier à la suite de l'interview accordée par le patron du groupe au quotidien proche des milieux d'affaires français, le Figaro.