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En dépit de la résilience du système bancaire national : Bank Al-Maghrib souligne l'importance de poursuivre les efforts en matière de gestion des risques
En dépit de la résilience du système bancaire national, Bank Al-Maghrib met l'accent sur la nécessité de poursuivre les efforts entrepris en matière de gestion des risques face à la montée de certaines vulnérabilités. La Banque centrale, qui vient de publier son rapport sur «le contrôle, l'activité et les résultats des établissements de crédit» pour l'exercice 2010, souligne l'importance d'une gouvernance saine assignant aux établissements de crédit une stratégie et des objectifs bien définis. En ce qui concerne ces vulnérabilités, le rapport indique que la dégradation conjoncturelle à laquelle sont confrontés certains secteurs économiques pourrait se traduire par l'élévation des risques de défaillance des entreprises, qui est de nature à peser sur le coût du risque des établissements de crédit. De plus, la solvabilité de la clientèle des particuliers s'est affaiblie, au vu du montant des défauts qui a augmenté, pour la 2ème année consécutive, de manière assez marquée. D'un autre côté, les établissements, qui développent des expositions à long terme et à taux fixe non suffisamment encadrées, peuvent être confrontés à une fragilisation de leur PNB, au cas où le renouvellement de leurs ressources s'effectue dans des conditions moins favorables, ajoute la même source. A cet égard, la Banque centrale a continué à renforcer sa surveillance des zones du secteur comportant des risques accrus et a demandé à certains établissements de renforcer la couverture de ces risques par un niveau plus élevé de fonds propres de base, de provisions et d'actifs liquides. Dans cette même perspective, Bank Al-Maghrib a renforcé le cadre réglementaire relatif aux fonds propres par l'adoption des approches avancées de Bâle II. Ces nouvelles exigences prudentielles visent à améliorer la mesure des risques de crédit, de marché et opérationnel et à rehausser davantage l'adéquation des fonds propres. Ces évolutions réglementaires sont de nature à mieux préparer le système bancaire au dispositif de Bâle III, souligne l'institut d'émission, précisant qu'il s'agit des nouvelles normes prudentielles, édictées par le Comité de Bâle en décembre 2010, visant à renforcer les fonds propres des banques en quantité et qualité ainsi que leur niveau de liquidité, en vue de les rendre moins vulnérables aux chocs spécifiques ou macro-économiques. Le contexte rappelle, s'il en était besoin, la nécessité de nouvelles réformes réglementaires et institutionnelles accompagnant la mise en place d'une supervision macro-prudentielle. Dans cette perspective, la révision des textes régissant le statut de la Banque centrale et la loi bancaire a été engagée, en vue notamment d'organiser la surveillance des risques systémiques dans une vision globale de stabilité financière et d'asseoir une étroite coordination entre les autorités du secteur financier. Sur le plan de l'inclusion financière, la Banque centrale a engagé le système bancaire à consentir un nouvel effort en vue de porter le niveau de bancarisation de la population à 66 pc dans les trois ans à venir. Pour ce qui est du secteur du micro-crédit, autre vecteur essentiel pour la lutte contre l'exclusion financière, Bank Al-Maghrib a assuré un suivi rigoureux des actions entreprises par les associations de micro-crédit pour assainir leurs portefeuilles et améliorer leurs pratiques de gouvernance et de contrôle interne ainsi que leur système d'information. «Les perspectives de relance de leurs activités doivent nécessairement s'inscrire dans une politique saine de gestion des risques et en cohérence avec les objectifs sociaux qui leurs sont assignés», souligne le rapport publié sur le site électronique de Bank Al-Maghrib. D'un autre côté, Bank Al-Maghrib a déployé des moyens conséquents afin de surveiller la mise en œuvre des récentes mesures prises pour améliorer la transparence des pratiques des établissements de crédit à l'égard de leur clientèle et réduire les coûts des services bancaires. Aussi, elle n'a pas manqué de sanctionner toutes les infractions relevées, ajoute la même source.(MAP).