Badr Kanouni, le président du directoire d'Al Omrane a pris soin de préciser que la présentation qu'il a faite hier à Rabat des résultats et des perspectives immédiates offertes au groupe intervenait deux jours seulement après la réunion de son conseil de surveillance mardi. L'intention était de faire montre d'une réactivité qu'il s'est attaché à démontrer dans le domaine des réalisations « du bras séculier de la politique publique du logement. Deux maitres-mots : pousser les feux du logement social et essaimer dans les régions. Car, a-t-il laissé entendre, si le logement social va mieux, il est loin de s'être sorti d'affaire. En tout cas, il a besoin pour être sauf de toute rechute, des efforts conjugués du secteur public et des promoteurs privés. Et c'est sera pour Badr Kanouni, la troisième orientation des temps qui lèvent : le partenariat d'Al Omrane avec le privé. Un concept ancien, mais avec des modalités nouvelles qui dépassent le cadre d'une complémentarité où le groupe public se contentait de s'implanter dans les zones où les privés étaient hésitants. Alors pour convaincre de la méthode, Al Omrane aligne ses chiffres. En 2010, le groupe a réalisé quelque 199 000 unités nouvelles dont 61139 de sa propre initiative. Il a également menées 137962 restructurations pour le compte de l'Etat et aménagés quelque 47547 parcelles en lots constructibles. Conséquence : le social a représenté 68% des réalisations du groupe. Comme ce social, c'est le nouveau crédo, le groupe en tire une légitime fierté. Fierté légitime également en ce qui a trait à l'investissement avec 7,5 milliards de dirhams, les recettes qui ont réalisé 5,75 milliards de dirhams et les bénéfices qui se sont situés à 300 millions de dirhams. Mais, inutile de vouloir cherche à ce niveau un quelconque ratio pour dire le retour sur investissement, ce qui importe, nous diront des collaborateurs de Kanouni, c'est la résorption du déficit en logements et la lutte contre l'habita insalubre et les bidonvilles. En cela ils rejoignent leur boss qui dès le départ avait placé sa présentation dans le cadre de la réforme constitutionnelle et du droit à l'habitat sain. Alors en perspective de cette constitutionnalisation, Al Omrane a pris les devants et dit ses nouvelles ambitions. Il y a là tout un assortiment d'outils : ainsi du logement à prix réduit -140.000 dh- qui sera promu sur te terrain et dans le commerce via l'outil informatique, ainsi du social – 250.000 dh- qui sera développé au-delà des 24000 unités actuelles et ainsi également des villes nouvelles, appelées dans la récente conception du groupe à ne pas être des cités- dortoirs, mais des cadres de vie. Car a rappelé Kanouni, Al Omrane à outre la mission de contribuer à la résorption du déficit en logements sociaux, et celle de lutter contre les bidonvilles et l'habitat insalubre, le devoir « de se positionner en entreprise moderne, performante et citoyenne. »