La ville de Rabat accueille la 17ème édition du Festival International du cinéma d'Auteur, du 24 juin au 02 juillet prochain, placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI. Le coup d'envoi de cette manifestation cinématographique sera donné par la projection du long métrage marocain “The End” (Annihaya, 1h45) du réalisateur Hicham Lasri, alors que “Le Choix de Luna” de la cinéaste Jamila Zbanic (Bosnie), clôturera la manifestation. Initiée sous le thème “Tous contre le piratage”, cette manifestation culturelle est organisée par l'association du Festival International de Rabat pour la Culture et les Arts (AFIRCA). Le choix du thème de cette édition procède de la conviction des organisateurs de la nécessité de recourir à de nouvelles approches préventives en matière de lutte contre le piratage. Dix huit films en compétition Côté programmation, 18 films sont en compétition officielle en provenance de différents pays notamment du Maroc, France, Québec, Egypte, Syrie, Allemagne, Liban, Grande-Bretagne et la Turquie. Les organisateurs prévoient six espaces de projection en l'occurrence Théâtre national Mohammed V, le Centre culturel d'Agdal, des maisons de jeunes, la Salle Gérard Philippe et les salles de Cinéma “7ème art” et “Renaissance”. Outre la compétition officielle, les organisateurs promettent dans la rubrique “Panorama” un hommage particulier au magazine français spécialisé en 7ème art “Les Cahiers du Cinéma” à l'occasion du cinquantenaire de ce mensuel culte de la culture cinématographique. Cette même rubrique ouvrira une fenêtre sur le cinéma syrien puis égyptien en célébrant le centenaire du prix Nobel de la littérature Najib Mahfoud avec l'organisation d'une table ronde autour de ses œuvres littéraires qui ont eu sans nul doute un impact considérable sur la production cinématographique. Le documentaire, le court métrage et le cinéma à thématique d'immigration seront aussi à l'ordre du jour puisque une sélection récente de cette production est programmée aux écrans du festival. Pour ce qui est de la formation, quatre ateliers seront dédiés à l'initiation au scénario, à la pratique du scénario, à la direction d'acteurs et coaching et enfin à l'initiation à l'analyse filmique. Dans la séquence “Souvenir”, un clin d'œil sera consacré aux cinéastes marocains Ahmed Bouanani et Mohammed Lotfi. Au programme également, plusieurs conférences portant sur les thématiques de la propriété intellectuelle, de la formation pédagogique aux métiers du cinéma et de l'audiovisuel, de la technologie de la 3D ainsi qu'une table ronde réservée aux directeurs des festivals seront tenues en marge du festival. Une conférence sous le thème “Cinéma et Roman” sera dans ce sens organisée en partenariat avec l'Union des Ecrivains du Maroc (UEM). Les cinéphiles auront rendez-vous aussi avec les dernières productions cinématographiques égyptiennes à travers la projection de courts métrages consacrés aux 18 jours des protestations populaires en Egypte. Le cinéma Syrien sera également présent par la projection de certaines productions dont “Les Gardiens du Silence” de Samir Zikra. Hommage à Touria Jabrane et Layla Iloui Présidé par le cinéaste tunisien Ridha Béhi, un jury composé de 9 artistes venant d'horizons divers départageront les 18 films qui prendront part à la compétition officielle en vue de décrocher le Grand prix Hassan Il de la ville de Rabat.Il s'agit de la scénariste Danielle Suissa (Canada), l'actrice Sanaa Mouzian (Maroc), le dramaturge Jamal Eddine Dkhissi (Maroc), la productrice Noufissa Sbai (Maroc), le compositeur de musique de film Jurjé Arriagada (Chili), du scénariste Abbas Bakhtiari (Iran), de la cinéaste Elena Jimenez (France) et la comédienne Libliba (Egypte). L'AFIRCA tient également à rendre un vibrant hommage à l'actrice marocaine et ancien ministre de la Culture Touria Jabrane ainsi qu'à la comédienne et non moins star du cinéma et de la télévision égyptiens Leila Iloui qui seront dignement célébrées lors de cette édition, avec notamment la projection des longs métrages “Bahibi Sima” (J'aime le Cinéma) de Oussama Fouzi et “Ounyan mouakat” (Titre Provisoire) de Mustapha Derkaoui, “Aragna” de Hassan Ghanja ou encore “Zeft” de Taieb Seddiki. Fadwa EL GHAZI (MAP)