Une première dans les annales universitaires ! Les jeunes chercheurs en migration et développement de la faculté des lettres et sciences humaines d'Agadir se prennent résolument en charge pour enfanter un festival des migrations à Taroudant. Pourquoi donc dans cette ville où s'est érigée une faculté polydisciplinaire, un joyau en perspective ? « Nous avons estimé que cela valait la peine du fait que ce jeune établissement universitaire est peu connu, quoiqu'il constitue l'une des merveilles en termes d'architecture et d'infrastructure, d'autant plus que nous prônons plutôt la diversité aussi bien thématique que spatiale », précisait, lors de la conférence de presse tenue, lundi dernier au siège de la présidence, Dr Omar Halli, le président de l'université Ibn Zohr, fraichement nommé, certes, mais à la cadence où vont les choses sous sa houlette, on s'attend à des performances fort prometteuses, car, il gardera toujours présentes les ovations nourries dont il a été entouré pendant la cérémonie de son installation, il y a quelques semaines, à l'amphithéâtre de l'ENCG. De son côté, Mohamed Charef, enseignant chercheur et président de l'Observatoire Régional des Migrations Espaces et Sociétés (ORMES), collaborateur de cet événement inédit, n'a pas manqué d'exalter également l'initiative des étudiants du Master migration et développement pour leur persévérance et leur engouement afin de tenir cette manifestation en si peu de temps. «Ce sont eux qui ont tout fait et cela nous réjouit énormément car il est toujours réjouissant de voir des jeunes se lancer dans des actions pareilles. C'est un bon signe», avance-t-il, tout en exhortant les représentants de la presse nationale et régionale en présence de véhiculer les contenus de cette activité qui s'insère dans le cadre de la sensibilisation des conditions des migrants à travers le monde dont la totalité s'élève à plus de 3,4 millions de concitoyens, soit 15% de la population nationale. Les recueils édités par d'éminents auteurs méritent bien qu'on s'y penche sérieusement pour se rapprocher davantage de cette diaspora en quête d'intérêt et dont une bonne partie a longuement milité dans des circonstances souvent difficiles pour que la communauté migratoire s'approprie ses droits légitimes et confronte les formes de répression et de discrimination, dans les pays d'accueil, conclut-il. Pour sa part, Khalid Alioud, acteur associatif de longue date, a mis en exergue les principaux volets de ce festival dont les créneaux se répartissent entre conférences, tables rondes et ateliers encadrés par d'illustres experts nationaux et étrangers, ainsi que des présentations de livres, des expositions avec vernissage, de films documentaires et de valorisation des produits de terroir. Cet événement d'envergure dont les travaux débuteront aujourd'hui mercredi 15 juin, avec la séance d'ouverture au cours de laquelle interviendront des personnalités administratives, représentatives et intellectuelles et prendront fin vendredi 18 juin, drainera sans doute, un public massif étant donné l'originalité de cette action à caractères social, économique et culturel, la qualité et la pertinence de ses ingrédients qui seront clôturés par une soirée poético-artistique et l'implication de nombre de partenaires, plus particulièrement la faculté polydisciplinaire dont le nouveau doyen, Mohamed Bouchelkha , ne ménage aucun effort pour rehausser cette manifestation et faire de cette structure universitaire, un bijou en fait, un espace d'échange et de partage de connaissances et d'idées novatrices.