Le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) de l'OMS a estimé mardi que l'usage des téléphones portables devait être considéré comme «peut-être cancérogène pour l'homme». Cette annonce qui survient à l'issue d'une réunion qui a rassemblé pendant huit jours à Lyon une trentaine d'experts de 14 pays suscite des craintes, mais reste vague. Alors info ou intox ? De plus en plus petit et de plus en sophistiqué les téléphones portables ont envahi nos vies. Hier considéré comme un produit de luxe le portable ou GSM a très vite quitté le rayon des gadgets haut de gamme pour devenir un objet de grande consommation. Au fur et à mesure que ses performances augmentaient, ses prix baissaient, le rendant accessibles au plus grand nombre à telle enseigne qu'il n'est pas rare de trouver des personnes qui ont 03 ou 04 portables. Le téléphone est entré dans les foyers par toutes les portes et fenêtres, se retrouvant désormais dans le veston du businessman comme dans la salopette de l'ouvrier, dans le jean de l'ado comme dans le sac à main de sa grande mère. L'invasion du téléphone est devenue un véritable phénomène de société de nature à changer le comportement des gens, il n'y a qu'à voir autour de vous, il est quasiment impossible de ne pas remarquer non pas un mais des portables. Le clou dans cette histoire de téléphone portable, c'est Derb Ghallef ou de téléphones passent de mains en mains à des prix défiant toute concurrence entre 70DH et 100 DH. L'impact de la téléphonie mobile sur la santé Déjà en 2004 le téléphone portable était accusé par certains chercheurs de maux aussi divers que migraines, trous de mémoire, tumeurs cérébrales voire Alzheimer. En fait, personne n'a pu apporter la preuve d'une telle nocivité mais personne non plus n'a pu apporter la preuve du contraire. Ceci dit, nous n'avons peut-être pas encore le recul nécessaire pour juger d'un tel impact. Ce qui est établi, c'est que ces ondes entraînent un échauffement minime mais réel des tissus à proximité et donc du cerveau, et ce d'autant plus que l'os est mince et la tête petite. Quelles que soient les conclusions, il nous semble que quelques mesures de précautions ne seraient pas inutiles comme, par exemple, la limitation du temps et de la fréquence d'utilisation, notamment pour les personnes les plus fragiles (femmes enceintes, les bébés, les personnes malades). Certains préconisent également d'éviter de téléphoner dans un endroit clos car les ondes sont renvoyées par les parois. D'où leur interdiction dans certaines circonstances comme les vols aériens. Avec l'évolution des possibilités technologiques disponibles via les récents smartphones, le débat refait surface. Toujours aucune certitude concernant la dangerosité des ondes dégagées par les téléphones mobiles et surtout par leurs antennes relais. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère que les portables sont «peut-être nuisibles pour la santé». En effet le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) de l'OMS a estimé mardi 1 Juin 2011, que l'usage des téléphones portables devait être considéré comme «peut-être cancérogène pour l'homme». Cette annonce qui survient à l'issue d'une réunion qui a rassemblé pendant huit jours à Lyon une trentaine d'experts de 14 pays suscite des craintes, mais reste vague. On ne comprend plus rien l'OMS souffle le chaud est le froid puisqu'elle assurait sans tergiverser, l'année dernière (2010), que l'utilisation des téléphones portables ne présentait aucun risque pour la santé. Tumeurs du nerf auditif Aujourd'hui on nous dit que Les preuves sont assez fortes pour justifier une classification au niveau 2B «peut-être cancérogènes» a estimé Jonathan Samet, président du groupe de travail, lors d'une conférence de presse téléphonique. Le groupe de travail a fondé cette classification sur des études épidémiologiques montrant un risque accru de gliome, un type de cancer du cerveau associé avec l'usage du téléphone sans fil, a-t-il précisé. Ce classement signifie, selon lui, qu'«il peut y avoir un risque et que donc nous devons surveiller de près le lien entre les téléphones portables et le risque de cancer». Les experts ont analysé les centaines d'études déjà publiées sur le sujet. L'éventuelle association entre les téléphones sans fil et les cancers porte essentiellement sur les gliomes et des neurinomes de l'acoustique, tumeurs du nerf auditif. Le risque potentiel concernait plutôt des gros usagers (trente minutes par jour pendant plus de dix ans). Les experts estiment que des études complémentaires à long terme sont nécessaires pour affiner cette classification. En attendant, ils demandent à ce que des mesures pragmatiques, comme la promotion de kits mains libres, soient prises pour réduire l'exposition individuelle. Mais il faut avouer que le kit mains libres, ne semble pas résoudre pas tous les problèmes, au contraire disent certains. Quelles que soient les conclusions futures, il nous semble que quelques mesures de précautions ne seraient pas inutiles comme, par exemple, la limitation du temps et de la fréquence d'utilisation, notamment pour les personnes les plus fragiles l'interdiction du portable dans les hôpitaux ou cliniques. Un cas à part le pacemaker : il peut théoriquement être altéré ou déprogrammé par un champ électromagnétique. Il est donc déconseillé aux personnes qui en sont porteuses de se servir d'un portable. Nous nous gardons bien de conclure sur ce sujet mais nous sommes très intéressés de connaître vos avis sur cette question de société. Il y a parmi vous des personnes «accro» qui ont des arguments à faire valoir, il y a aussi les «anti» qui demandent l'application du principe de précaution. Alors profitez de ce forum pour vous exprimer librement et nous faire connaître votre point de vue. Bon à savoir L'Organisation mondiale de la santé classe les produits ou les agents utilisés par l'homme en cinq groupes selon leur niveau de risque de cancer. Le groupe 1 recense les 107 agents cancérogènes pour l'homme. Le groupe 2A, les produits dits «probablement cancérogènes» (59), le 2B les substances «peut-être cancérogènes» (266), le groupe 3, les agents «inclassables» et le groupe 4, les «probablement pas cancérogènes».