Qui aurait cru que les ondes allaient subir les fourches caudines de la régulation ? Nul n'empêche la HACA de faire son travail de «censeur» pour lequel elle a été créée. Les auditeurs, et on les imagine nombreux à suivre les émissions radiophoniques, n'échappent pas à la cacophonie des discours. Et les dérapages, pour ne parler que d'eux, sont légion. La langue, dit-on, étant pauvre en tissus osseux, on bave à n'en plus finir. Tant que « les lignes rouges » ne sont pas encore assimilés par les intervenants appelés à animer les débats et autres «talk show». Mars vient de subir un coup de froid sérieux et cette station radio n'est pas la seule à subir des vertes et des pas mûres. Gageons que les ondes de choc se multiplieront à l'infini tant que l'on permet aux citoyens de parler à langue déliée. On se croirait vivre dans un pays transformé en un immense divan qui ne dit pas son nom. Et dire que Freud est encore au centre des critiques ! La guerre à l'audience explique, sans aucun doute, la surenchère à laquelle on assiste. Quitte à ce que l'on dévergonde la liberté d'expression et que l'on dribble avec la responsabilité. Ne dit-on pas que l'argent, ce nerf de la guerre, n'a pas d'odeur ? En tout cas, sur bien des fréquences, ça sent déjà le roussi !