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Avec une bonne cote dans les sondages après la liquidation de Ben Laden : Obama veut capitaliser son succès politique dans un discours prévu cette semaine
Cette semaine, il doit prononcer un discours «majeur» sur la nouvelle orientation de sa politique étrangère au Moyen Orient. Le thème central tournera autour des changements en cours dans les pays arabes. Obama aura sans doute à cœur de revenir sur le soutien de son administration aux aspirations des peuples arabes à la démocratie. Dans une déclaration rapportée dernièrement par le New York Times, l'un de ses conseillers affirme que « Ben Laden c'est du passé. Le futur ce sont les soulèvements populaires qui se déroulent une peu partout dans la région ». Obama qui caracole loin devant en tête des derniers sondages, cherche à dissiper les doutes et les questionnements qui ont marqué ses positions durant les premiers jours de la révolution égyptienne ! La stratégie consiste à dire que « la trajectoire du changement a pris la bonne direction ». Car s'il y a une chose sur laquelle le consensus est bien établi de ce côté-ci de l'Atlantique, c'est que rien ne sera plus comme avant au Moyen Orient. Certes l'avenir demeure incertain, notamment en raison des affrontements militaires en Libye et de la répression sanglante qui se déroule en Syrie. Mais le locataire de la maison blanche semble convaincu que les jeunes démocrates arabes gagneront leur pari. Et il veut être clair avec eux et avec le reste du monde : les Etats Unis d'Amérique ne peuvent que soutenir leurs aspirations à la liberté. Mais ce soutien sera pluriel. Il se fera au cas par cas. Pragmatisme oblige ! Les collaborateurs du président font remarquer – à juste titre d'ailleurs – que le Moyen Orient demeure une zone « compliquée ». En plus, Washington doit ménager Israël et l'Arabie Saoudite, ses grands alliés dans la région. Deux pays qui voient d'un très mauvais œil le fameux « printemps arabe ». Il y a quelques semaines déjà, le président a commandé à ses collaborateurs une étude comparative des périodes de transition dans une cinquantaine de pays, où il y a eu plus ou moins les mêmes soulèvements populaires. Les conclusions font ressortir une analogie entre la situation en Egypte et celles qui ont prévalu au Chili ou en Corée du Sud. Celle de la Syrie pourrait aboutir à des circonstances similaires à ce qui s'est passé en Roumanie ! Reste que les Américains sont de plus en plus convaincus que pour sauvegarder leurs intérêts, ils n'ont d'autre choix que d'accompagner les révoltes des peuples arabes, voire de les encourager ! Pour ce faire, ils comptent sur la sensibilité, pour le moins particulière, d'un président qui a accompli une partie de sa scolarité en Indonésie et dont la grand-mère vit encore dans un village aux fins fonds du Kenya.