Errachidia est l'une des huit villes qui abriteront le week-end prochain les forums régionaux prévus par le Forum des Alternatives -Maroc-, au sujet de «la société civile et réformes constitutionnelles». Une occasion pour réunir les quatre tissus associatifs de la nouvelle région «Drâa Tafilalet», prévue dans la copie de l'Equipe d'Azziman. Les deux cent acteurs associatifs se pencheront ainsi sur des questions qui touchent aux changements constitutionnels à l‘aune de la nouvelle dynamique créée notamment par le mouvement du 20 février. Régionalisation, démocratie participative, recommandations de l'IER, égalité, rôles des acteurs civils…autant de thèmes à développer par les participants du Sud-est lors de cette rencontre. En fait, de tous les combats des trois dernières décennies au Maroc, la société civile se place au centre de la nouvelle dynamique qui prévaut au Maroc, notamment sur le volet des réformes constitutionnelles et politiques. Longtemps en tête des mouvements en lutte pour les revendications sociales, économiques, culturelles et celles relatives aux droits humains, l'heure est venue pour la société civile de s'ériger en force propositionnelle et d'appeler à la consécration constitutionnelle de ces droits, seule garantie de leur pérennité. Un premier point à constitutionnaliser serait ainsi la démocratie participative, une manière de trouver un remède aux lacunes de la démocratie représentative, qui n'est pas arrivée à satisfaire toutes les facettes revendicatives des communautés humaines. En tout cas, le débat libre, ouvert et responsable reste la seule voie pour cette société civile pour s'approprier à son tour le chantier des réformes et élaborer des propositions qui reflètent de manière limpide ses positions et partis pris. Il faut bien souligner le contexte dans lequel intervient le débat actuel sur les réformes constitutionnelles. En fait, cette dynamique se place dans la foulée des développements qui secouent plusieurs pays arabes. La révolution du Jasmin en Tunisie, le sursaut triomphant de la jeunesse égyptienne, la lutte du peuple yéménite, la guerre des révolutionnaires libyens et le réveil même un peu timide des syriens …sont autant de facteurs qui n'ont pas laissé indifférent le pouvoir au Maroc. Mais c'est surtout la structuration des jeunes et moins jeunes marocains dans le mouvement du 20 février, mouvement souple, informel qui s'est fait siens certaines revendications des mouvements sociaux, des partis politiques et de la société civile, qui a redynamisé le champ politique et civil marocain. Le bouillonnement social et politique a permis d'offrir des espaces d'expression et d'échange d'opinions, créant pour la première fois de larges espaces publics. Cette nouvelle dynamique a été ponctuée le 9 mars dernier par un discours royal qui a annoncé la volonté de l'Etat de procéder à des réformes constitutionnelles, annonçant sept compartiments pour la nouvelle ossature constitutionnelle. La création d'une commission chargée de prendre en charge ce dossier jusqu'à l'élaboration d'une copie à soumettre à la consultation populaire dans le cadre d'un référendum. Pour évaluer et mettre la lumière sur cette offre étatique, la société civile se doit d'organiser un débat national et régional, afin d'élucider les différentes opinions qui traversent le corps civil, mais aussi sociétal en matière des réformes constitutionnelles. Ainsi, la société civile qui est entrée dans une série de rencontres dans tous les coins du pays entend mettre sur le tapis du débat des questions relevant de ses prérogatives, telles la consécration constitutionnelle des droits humains, en mettant l'accent sur le champ des libertés publiques, des libertés individuelles et de la liberté de croyance religieuse. L'aspect culturel et linguistique sera également débattu dans l'objectif de mettre en exergue les droits de la cause amazighe en une présence paritaire et équitable dans le marché linguistique et culturel marocain. Et puis, il faut souligner que cette société civile qui a atteint certes le stade de la maturité devrait voir son rôle consacré constitutionnellement, tout comme les partis et les syndicats, afin de clarifier le rôle de tous les acteurs et d'assurer l'absence de tout chevauchement entre eux. Le débat portera également sur l'axe de la régionalisation et les enjeux de développement social et territorial, à travers cette délocalisation de ce débat au niveau des régions sur le découpage (sa nature et ses motifs, attributions politiques…), les opportunités de développement, le rôle des collectivités locales et l'esprit de solidarité interrégional. Un autre axe sera présent dans le débat national et régional, il s'agit de celui de l'égalité des sexes qui demeure l'une des revendications essentielles de la société civile démocratique. Un champ qui tient un lien inébranlable avec les droits économiques et sociaux. Et enfin la société civile reste concerné du débat autour de la démocratie en général, et appelle ainsi à une constitutionnalisation de la démocratie représentative, en guise de protection des droits des oppositions et de ceux qui ne s'alignent pas automatiquement sur les avis officiels. Autant d'axes, donc, qui feront l'objet d'un débat sérieux et responsable, ouvert et démocratique. Les propositions de la société civile doivent être claires et limpides et le défi reste d'occuper un rôle de catalyseur de débat et de creuset de propositions. Plusieurs procédés sont possibles pour faire parvenir les données et suggestions aux membres de la commission, et partant contribuer à l'édification du Maroc moderne, à l'Etat de droit. Mustapha Elouizi Errachidia Septième camp linguistique, l'anglais et autres choses Comme à l'accoutumer, cette année, la délégation provinciale de la jeunesse et des sports d'Errachidia, organise du 4 au 9 avril 2011, en collaboration avec le corps de la paix des états unis au Maroc, la septième édition des camps linguistiques printaniers sous le thème : «L'environnement locomotive de développement», cette rencontre, au quelle participent une trentaine d'enfants, dont l'âge oscille entre 14 et 17 ans, et qui sont venus de toutes les localités de cette province et surtout parmi elle des communes rurales lointaines qui participent pour la première fois dans ce genre de camps, telles Mellaab, Tadighoust, Marzouga et Taouz, est une occasion pour ces jeunes à une initiation en principe de base de la langue anglaise, de la culture américaine, des institutions démocratiques américaines, mais aussi d'un thème spécifiquement réservé à la régionalisation avancée au Maroc. Outre ces interventions, le menu de cette année est varié et riche en thèmes sur l'environnement, les premiers soins, le SIDA, projection du court métrage «le télégramme», ainsi que des soirées artistiques qui reflètent l'authenticité de la culture marocaine avec toutes ses diversités amazigh et arabo-musulmane. Toutefois, Les volontaires américains du corps de la paix qui encadrent cette rencontre et qui sont au nombre de cinq ne ménagent aucun effort pour enseigner et inculquer aux participants le maximum de jeux et de connaissances sur les domaines de la jeunesse, de la santé et des affaires féminines. Aziz Lâafou Zagora Une Course des oasis au service du patrimoine culturel et architectural C'est dans une belle oasis près de Zagora qu'un millier d'athlètes nationaux et internationaux se sont donnés rendez-vous le week-end dernier pour joindre l'utile à l'agréable. Prendre part à la course des oasis organisée par le Forum de Beni Zoli pour le développement, mais aussi savourer ce bel cadre naturel avec ses palmiers, ses kasbahs, ses Ksours et son architecture. Les sociétaires des FAR, du Raja de Beni Mellal, de Hay Hassani, l'Association Wifak Hay Mohammadi, l'Ittihad de Temara, l'Olympique Dchira et les Lionceaux de Sidi Youssef Ben Ali de Marrakech, Amal Tiznit, des clubs d'Ouarzazate, de Wifak Hay Mohamadi, n'ont pas résisté au charme d'un circuit long de 28 km. Ils n'ont pas été seuls de la fête, puisque d'autres athlètes se sont donnés la peine de venir de France, de Grande Bretagne, d'Allemagne, du Niger, du Mali, et d'Ethiopie. La compétition était également un prétexte pour les organisateurs afin de consolider leurs autres volets de lutte dont la question de l'intégration des femmes rurales. Des tentes avaient été installées pour expliquer aux femmes, nombreuses d'ailleurs, les modalités de bénéficier des crédits en faveur des activités génératrices de revenus (AGR). Khalid Chahid, directeur de la manifestation a souligné qu'au-delà de la compétition sportive, nous voulons surtout attirer l'attention sur la question de la sauvegarde du patrimoine architectural, de la lutte pour la préservation de l'environnement sain, l'encadrement des jeunes et des Femmes et la création de liens amicaux au sein de la population locale. La manifestation qui a été marquée par l'organisation d'une table ronde autour de « la jeunesse et la démocratie » s'est vue remporter par l'athlète Hassan Achiban des FAR qui a couvert le parcours requis en 1h 23m 25', suivi de Youssef Aït Ali évoluant sous les couleurs d'AmalTiznit (1h23m43'), alors que Boubker Abdelaziz, d'Ittifak Aïn Choq est venu en troisième place (1 23m50'). L'athlète Najat Oubark d'Amal Tiznit a, quant à elle, été la première dame à franchir la ligne d'arrivée avec un chrono de 1h41m33', suivie respectivement de Khali Meryem des FAR (1h42m50') et layla Fila (1h44m19). Anas Aziz Création Pourquoi ? Par Aicha Elhassani Elalaoui Il marche rapidement parfois Ignore les secrètes de la loi Parle en cachet de qui et de quoi Sans être un roi Prépare un message intéressant pour l'envoi Défend la force de la foi Eprouve la vie qu'il voit Embielle les divers droits Par des fleurs et le tissu de la soie Par une exil lente choix Motivé à l'emploi Une musique en moi Potage comme l'eau qu'il boit Ose à détruire les toits A sortir les noix Au sein des solides bois Provoque les lourds poids Juge tout ce qu'il voit Délivre définitivement les multiples droits D'une personne, deux ou trois Au moitié du janvier le mois Qu'est plein des sentiments froids D'une conscience désarroi D'un objet, d'un sujet d'une proie La réalité sert à quoi L'impossible prévoit Le rêve conçoit De toucher la joie De concrétiser l'histoire des voix Qu'est plein des belles choix D'une âme errante et non croit Au parole sans voix Au métamorphose des croix D'une personne narquois … mais pourquoi ? Ouarzazate Pour un développement qualitatif au niveau du Grand Ouarzazate La Fondation du Grand Ouarzazate pour le développement durable et le Conseil du développement et de la solidarité ont signé, récemment, une convention-cadre destinée à établir un cadre de référence sur les moyens à même de réaliser un développement qualitatif au niveau de la région du Grand Ouarzazate. Le texte de la Convention a été rendu public, samedi à Ouarzazate, lors d'une réunion consacrée à l'examen des moyens à même de donner une forte impulsion aux initiatives et actions visant la réalisation de développement au niveau de la région. En vertu de l'accord, les signataires s'engagent à élaborer une stratégie de développement au niveau des différents secteurs relevant de l'espace territorial du Grand Ouarzazate en tant que région qui se situe au carrefour entre le Nord et le Sud du Royaume. Les deux parties conviennent également, sur la base d'une approche participative, d'identifier et d'étudier les problèmes liés aux questions de développement et de solidarité, afin de formuler des propositions et des mesures pratiques susceptibles de promouvoir la région. A cet égard, elles ont procédé à la création d'un comité mixte de suivi et de pilotage technique. Dans le cadre de ses activités institutionnelles, dont notamment le “Forum International de Ouarzazate”, le Conseil de développement et de la solidarité œuvrera à encourager les forces vives du Maroc, aux côtés d'autres personnalités étrangères, de se réunir régulièrement pour mettre en exergue les moyens et les mécanismes de développement de cette région. La Fondation du Grand Ouarzazate pour le développement durable et le Conseil de développement et de la solidarité ont, à ce propos, souligné la nécessité de créer un fonds d'investissement et de développement offrant la possibilité d'élaborer un programme de réhabilitation de la région, notamment sur le plan d'infrastructures et d'équipements. Les parties signataires ont, par ailleurs, décidé de contribuer activement au plan de développement touristique “Vision 2020”, étant donné que cette stratégie accorde une place de choix dans le domaine de promotion de l'activité touristique au niveau d'Ouarzazate, du Haut Atlas et des oasis. Drâa Arts populaires : Le chant Lamchat D'après le recensement de 2004, la population de la province de Zagora s'élève à 283 368 dont 42 779 habitants en milieu rural. La population est très jeune, plus de 71 % des habitants de la province ont moins de 30 ans et 30,3 % sont en âge préscolaire et scolaire (5 à 14 ans). La population se caractérise par une grande diversité ethnique. On retrouve ainsi les Draoua, les Imazighen, les arabes, les M'rabtine et les Chorfas, ainsi que les descendants des anciens esclaves affranchis. Cette diversité ethnique et sociale est à l'origine de la diversité culturelle et de la richesse du patrimoine immatérielle de la vallée du Draâ. Résultat, une harmonie paisible qui règne tout au long du Draâ. Cette série est dédiée à partager avec nos lecteurs les différentes facettes de ce bel art. Lamchat reste, ainsi, un chant qui fait partie intégrante de l'ensemble de cérémonies organisées à l'occasion des mariages. Il est interprété la nuit de la noce au moment du maquillage et de l'habillement de la mariée. On l'appelle Lamchat «coiffure» parce que l'opération de traitement des cheveux est principale et déterminante et consomme beaucoup du temps, du fait la cérémonie prend le nom Lamchat. Ce chant est reproduit la nuit et le plus souvent après le coucher du soleil. La reproduction du chant se fait généralement dans la maison du mariée par ses cousines et amies et seules les femmes et les filles sont les héroïnes de cette partie. Elles se mettent à chanter au fur et à mesure qu'on prépare la mariée au départ vers sa nouvelle maison tout en l'habillant des vêtements spécifiques destinés à cette occasion. Les chansons reproduites traitent des sujets différents axés essentiellement sur l'éloge de la mariée et l'expression du regret de sa séparation.