Le déplacement effectué à Bruxelles par Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité suite à l'invitation du Groupe socialiste démocrate au Parlement européen (PE), a été ponctué par une série d'entretiens avec plusieurs responsables du P.E. La ministre a profité de l'occasion pour communiquer les réalisations du royaume dont la promotion du statut de la femme. Et ce n'est pas tout. Nouzha Skalli a aussi soulevé la question du Sahara marocain, tout en invitant les députés et les Policy maker «d'adopter une vision plus objective de la situation dans le royaume qui a enregistré un essor considérable dans tous les plans : politique, social, économique et humain». En réaction aux événements de Gdeim Izik, la ministre a mis en garde contre l'intox et la «déformation de la réalité et de se faire passer pour des victimes alors qu'ils sont eux même à l'origine d'actes terroristes comme ce fut le cas à Laâyoune», a-t-elle précisé. Bref, le message de la ministre a été des plus clairs. La situation des enfants et des femmes dans les camps de Tindouf et ce depuis trente ans n'est plus à cacher et nécessite de se doter d'un esprit de justice, peut-on déduire de ces propos. En fait, la population séquestrée se situe dans «une zone de zone droit, voire constitue l'objet de violations les plus graves et d'humiliations», a martelé la ministre. Par ailleurs, Nouzha Skalli a pris part, mercredi 9 février, à une table-ronde sur «Euromed et les femmes : L'Union pour la Méditerranée et le rôle des femmes». Ainsi, elle a fait un tour d'horizon des diverses réformes entamées par le Maroc depuis 1990. Notamment la réforme constitutionnelle, la mise en place de l'Instance équité et réconciliation et les grands chantiers en cours, tels la régionalisation, la loi cadre sur l'environnement et le développement durable. Sur le registre des droits de la femme, elle a mis l'accent sur le processus de réforme qu'a connu le Maroc en la matière, en étalant la stratégie adoptée par son département. Ainsi, elle a mis l'accent sur l'approche participative pour l'élaboration des programmes de lutte contre la violence à l'égard des femmes. Ces programmes ont été établis en parfaite coordination avec «les divers départements ministériels et en partenariat étroit avec la société civile qui sont des partenaires institutionnels et des politiques publiques en la matière, mais aussi les agences des Nations unies et les institutions publiques et privées», a-t-elle confié. Abondant dans le même sens, elle a rappelé les multiples actions entamées par le royaume pour l'institutionnalisation au Maroc de la lutte contre la violence à l'égard des femmes, en particulier le projet de loi contre la violence conjugale et la réforme du code pénal, soulignant aussi, «l'adoption d'un agenda gouvernemental de l'égalité (2010-2015) ayant pour objectifs la lutte contre les disparités et la promotion de l'égalité». Notons que la ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité a eu des entretiens avec Haidi Hautala, présidente de la Sous-commission des Droits de l'Homme au PE, Eva-Britt Svensson, présidente de la Commission des Droits de la Femme et de l'égalité des chances au PE et Mme Cecilia Attard- Pirotta, secrétaire général-adjoint de l'Union pour la Méditerranée.