La 3-ème réunion du Groupe consultatif pour le renforcement du commerce entre les pays islamiques s'est ouverte jeudi à Casablanca avec pour objectif d'assurer le suivi du programme exécutif de la feuille de route pour l'expansion de ce commerce. Ce programme s'inscrit dans le cadre du plan d'action décennal pour faire face aux défis auxquels le monde musulmans est confronté au 21ème siècle adopté en 2005 à Jeddah par le 3ème sommet extraordinaire de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI). Le plan d'action décennal prévoit tout un ensemble de mesures opérationnelles qui tendent à intensifier les échanges commerciaux de produits et services, de promouvoir les investissements et de porter la part du commerce intra-OCI dans le commerce global des Etats membres à 20 % à l'horizon 2015. Potentialités du monde musulman L'atteinte d'un tel objectif est possible du fait des potentialités importantes dont regorge le monde musulman, a dit à l'ouverture de ce conclave M. Allal Rachdi, DG du Centre Islamique de développement du Commerce (CIDC) qui organise cette rencontre avec le concours de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (SIFC), membre du groupe de la BID. Ce défi peut être relevé avec l'établissement d'une zone de libre-échanges entre pays musulmans et l'adoption de mesures d'accompagnement pour l'amélioration des services en rapport avec le commerce notamment le transport et la logistique, le financement et la garantie des échanges extérieurs, a-t-il poursuivi. Il appartient aux pays membres d'accorder un intérêt particulier au développement d'industries complémentaires et à l'investissement dans les secteurs porteurs pour les échanges entre pays, a-t-il fat remarquer. Outre le travail des institutions et organisations de l'OCI, la concrétisation de ce plan d'action appelle que les pays membres mettent en œuvre les recommandations et résolutions sur les plans national et régional, a-t-il noté. Abdelaltif Maâzouz, ministre du commerce extérieur, a mis de son côté l'accent sur la nécessité pour les pays membres d'appuyer les institutions de l'OCI et surtout de mettre en place de nouvelles stratégies pour relever les défis de l'ouverture et répondre aux exigences de l'amélioration de la compétitivité de leurs économies. Levée des obstacles Dans une allocution lue en son nom par Khaled Sayeh, directeur central au même département, a précisé que ces stratégies peuvent s'articuler autour de trois dimensions : l'accélération du processus d'ouverture, la diversification et l'adaptation de l'offre exportable et la dynamisation de la promotion commerciale par la mobilisation des ressources humaines et financières requises. Il a en outre fait référence à la stratégie mise en place au Maroc de promotion et de diversification de ses partenaires commerciaux et qui vise à tripler les exportations nationales en à l'horizon 2018. D'autres interventions faites au nom du secrétariat général de l'OCI, de la SFIC ou encore du Comité permanent de coopération économique et commerciale (COMCEC), ont mis l'accent sur l'activation des mesures et des initiatives pour développer le commerce intra-OCI et appelé, pour ce faire, à la mise en place par les gouvernements de facilitations pour encourager les échanges tout autant qu'à la levée des obstacles douaniers ou réglementaires. La promotion du commerce intra-OCI est plus que jamais nécessaire particulièrement pour atténuer les effets de la crise économique mondiale sur les pays membres a-t-on souligné, ajoutant que le secteur privé a une place importante dans la dynamisation des échanges dans le monde musulmans. Cette rencontre de deux jours est consacrée à l'examen et la discussion de plusieurs axes portant notamment sur le financement du commerce, sa promotion et sa facilitation, le développement des produits stratégiques, le renforcement des capacités et les négociations commerciales.