«Ce qui se passe en Egypte sera déterminant pour toute la région, eu égard au poids du pays des Pharaons, son histoire, son économie et sa position géographique», souligne Mohamed Moujahid, secrétaire général du Parti socialiste unifié (PSU). Signalant que son parti suit consciencieusement le développement des évènements en Egypte depuis l'éclatement des manifestations dans les rues. Le SG du PSU a condamné vigoureusement le recours par toutes les parties à la violence, les actes d'intimidation et les agressions, prohibant l'attitude et l'entêtement du président Housni Moubarak à s'accrocher au fauteuil présidentiel. «Avec son entêtement, il a plongé le pays dans un bain de sang», a-t-il déploré. «L'Histoire ne lui pardonnera jamais et le peuple égyptien le condamnera tôt ou tard pour les actes criminels qu'il a commis à son encontre», a-t-il martelé, avant de souligner qu'il doit partir incessamment pour ouvrir la voie de la démocratie, de la liberté et assurer la stabilité du pays. A propos de l'effet domino qui semble animer les aspirations populaires de révolutions dans d'autres contrées, le secrétaire général du PSU souligne que ce qui se passe en Egypte est précurseur des grands changements dans le monde arabe. «Au cas où le peuple égyptien parviendra à chasser Moubarak et il parviendra certainement, nous pourrons estimer que l'ère du changement est arrivée, celle de la transition démocratique, des libertés, du bien-être et de la sécurité du peuple», a-t-il affirmé. Et d'ajouter que les dirigeants devaient comprendre cet état de fait et entreprendre des réformes. De même, le SG du PSU estime que c'est la fin de l'époque des dictatures, de l'autoritarisme, du régime autoritaire et du parti unique dans le monde arabe et le tiers-monde en général. Signalons par ailleurs que la révolte populaire déclenchée le 25 janvier dernier a viré depuis mercredi à l'affrontement armé entre des milliers de manifestants réclamant le départ du président Housni Moubarak et d'autres personnes qui le soutiennent. Le bilan provisoire des heurts entre partisans et contestataires s'élevait jeudi matin à au moins cinq morts alors que le nombre des blessés a dépassé les 500. Ce qui a suscité de fermes condamnations notamment des USA et de l'Union européenne, appelant le Raïss Moubarak à lâcher le pouvoir.