Désormais, depuis déjà huit années d'affilée, le festival cinéma et migrations d'Agadir est devenu une tradition d'envergure qui honore toute une région dont l'une de ces composantes, en l'occurrence Ouarzazate, s'érige en point de mire du septième art à l'échelon planétaire. Grâce à la persévérance et l'engouement de l'association Initiative culturelle, bien étoffée par le savoir-faire de Aziz Omari et Driss Moubarik, respectivement directeur du festival et président de l'association organisatrice, cet événement annuel de liesse et de passion s'ancre fortement dans le paysage cinématographique national et mondial, par l'originalité et la ferveur du thème prôné, l'attractivité et la convivialité qu'il draine auprès de tous les mordus du grand écran et surtout l'échange à la fois insrtuctif et festif qu'il suscite chez les intervenants d'ici et d'outre mer. Avec des moyens très infimes par rapport aux potentialités énormes que renferme la région Souss Massa Drâa qui peut s'enorgueillir d'avoir en son sein une aussi pérenne et magistrale manifestation de masse, les organisateurs ne cessent de forcer l'admiration et l'appui de toutes parts. C'est donc dans l'allégresse et la réflexion commune que cette nouvelle manche lèvera le rideau pour des moments de volupté et de partage, du 9 au 12 février au cinéma Rialto. Le public de toute une cité vibrera aux splendeurs de l'image et aux charges émotionnelles des scènes reflétant la vie ardue de l'intégration dans les pays d'accueil. Des longs et courts métrages et documentaires meubleront ces rencontres plurielles, avec un grand nombre de figures du cinéma national et leurs homologues de plusieurs pays. Avec tout particulièrement, cette année, une pensée louable pour le cinéma africain qui se fraie ardemment et subtilement le chemin de la notoriété, raison pour laquelle le festival dédie les honneurs de la présidence de la présente édition à une sommité d'origine camerounaise, Eriq Ebouaney Des moments forts orneront pareillement ces espaces chaleureux dont notamment les cérémonies d'hommage qui seront dédiées à des figures emblématiques du cinéma, tout spécialement le talentueux et imposant Abdelkader Moutaâ et l'acteur réalisateur algérien Mahmoud Zemmouri. C'est là aussi l'occasion de le fêter dans l'euphorie et la symbiose, sous les yeux admiratifs des fans et collègues qui viendront, sans doute, nombreux comme à l'accoutumée. Un geste symbolique d'une superbe ingéniosité et d'une profonde teneur imbue de majesté et de reconnaissance. Nombre d'activités de grande importance viendront également agrémenter ce rendez-vous dont en particulier les ateliers animés par d'éminents experts en la matière la rencontre de forte portée pédagogique qu'abrite traditionnellement l'institution Founty d'Agadir où les enfants côtoient les stars qu'ils ont l'habitude de visionner à la télévision plus spécialement. Décidément, cette jeune école d'une présence remarquée en termes de communication ne manque pas une seule occasion pour se distinguer en entité scolaire citoyenne de valeur. L'aspect culturel et est pareillement présent dans cette rencontre conviviale, à travers des conférences dédicacées, cette année, au cinéma féminin, joliment préparé par les organisateurs en collaboration avec l'ORMES, conduit avec beaucoup de raffinement par Docteur Mohamed Charef, enseignant chercheur à la faculté des lettres d'Agadir. Le festival cinéma et migrations est sans doute l'une de ces manifestations nationales qui ont le privilège de s'entourer de la masse qui fait sa force et assure sa constance. Il revient aux décideurs de la ville d'en faire un acquis à protéger continuellement.