Maroc : La grande outarde, pièce maîtresse des rites funéraires il y a 14 700 ans avant notre ère    Rupture du jeûne en public. Grand débat autour de l'article 222 du Code pénal    Maroc : nominations royales à la tête du CESE, de l'INPPLC et de l'Institution du Médiateur    IA : BMCE Capital lance son nouveau programme d'Open Innovation « Cap'AI by BK »    TGCC prend le contrôle de STAM dans une opération à 4,3 milliards de dirhams    Export : l'avocat marocain poursuit son ascension à l'international    Grand entretien. Kia Maroc change la donne : l'électrique devient (enfin) accessible    Casablanca accueille la 10e édition du Morocco Fashion Style & Tex    Samsung conserve son leadership mondial sur le marché des téléviseurs pour la 19e année consécutive    Akdital opens 34th healthcare facility in Guelmim    CESE, INPPLC, Médiateur...le Roi nomme de nouveaux responsables    Polémique : L'opposition s'indigne d'une vidéo promotionnelle du gouvernement sur 2M    Dutch linguist spends 40 years compiling Tachelhit-French dictionary    La surconsommation d'aliments à base de soja est nocive pour la santé    Arabie Saoudite: Le ministère de la Santé met à jour les mesures sanitaires pour le Hajj 2025    Comment et pourquoi Madagascar constitue un socle d'opportunités pour les investisseurs marocains    Un linguiste néerlandais consacre 40 ans à la compilation d'un dictionnaire Tachelhit-Français    Présidentielle au Gabon. 4 candidats en plus pour la présidence    La production de gaz a augmenté de 2% au Moyen-Orient en 2024    Prépa. CHAN 25: Le Maroc prend le dessus sur la Guinée    Espagne : Le tennisman marocain Karim Bennani s'illustre à l'ITF J300 de Villena    Le forfait de Courtois devant l'Ukraine inquiète à Madrid    Mondial-2026: composition des groupes éliminatoires de la zone Europe    JO 2032: Brisbane remanie son plan d'infrastructures    Affaire "Escobar du Sahara" : Abderrahim Bioui nie tout lien et justifie sa fortune    Ghana-Maroc : vers une exemption de visa, en attente de ratification parlementaire    L'Egypte et la Palestine examinent les moyen de parvenir à un cessez-le-feu dans la Bande de Gaza    Semaine Eco – Ep52: Investissement chinois ; Reconstruction Al Haouz ; Police cynotechnique    Les températures attendues ce lundi 24 mars 2025    Arganeraie : entre résilience et vulnérabilité climatique, le bastion tiendra-t-il ?    Le temps qu'il fera ce lundi 24 mars 2025    Le Pape François regagne le Vatican après plusieurs semaines d'hospitalisation à Rome    Fonte des glaciers : Un rapport onusien craint une aggravation des crises mondiales    Découverte d'une structure souterraine massive sous les pyramides de Gizeh    LDN: Espagne - France et Allemagne - Portugal en demi-finales    Q. CDM 26 (Afrique): Résultats (dimanche) et programme (lundi)    Autoroutes : le Maroc futur géant autoroutier du continent    Maroc Padel Masters : Dislog Group, partenaire officiel    Etats-Unis : Une mission commerciale attendue au Maroc    Clôture du Concours national de psalmodie du Coran à Berrechid    Marrakech se distingue comme la meilleure destination gastronomique en Afrique et dans le monde arabe et atteint un rang mondial avancé    Espagne : La moitié du pays en alerte intempéries    Tebboune : la France n'a jamais caché son amitié pour le Maroc, ça ne nous dérange pas"    Hatim Bettioui, nouveau président du Forum d'Asilah    Casablanca-Settat : Un écrin culturel pour l'artisanat marocain et un hommage en mosaïque à la Coupe d'Afrique 2025    Animation : Une empreinte du patrimoine    Mosquée Al Haram : une capacité d'accueil de plus de deux millions de fidèles après la 3è expansion    Déclarations de Tebboune... Des promesses illusoires sur le marché du pain, du lait et les surenchères agricoles    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La question du Sahara au centre de débats à Dakar : L'autonomie expliquée à la société civile sénégalaise et africaine
Publié dans Albayane le 18 - 01 - 2011

Fins connaisseurs du dossier du Sahara ou simples observateurs, les intervenants ont expliqué les aspects juridiques, historiques et diplomatiques du conflit du Sahara, en mettant l'accent sur la pertinence et le sérieux de la proposition d'autonomie pour résoudre un conflit datant de plus de 30 ans et par la même favoriser l'intégration et la complémentarité des pays maghrébins. Au cours de ce colloque organisé par le Conseil national des Marocains au Sénégal (CNMS), ils ont également mis en relief le projet de régionalisation avancée, en cours d'élaboration par le Maroc, en tant que nouvelle forme de gestion territoriale qui ouvre de grandes perspectives de développement socio-économique au Sahara et dans toutes les autres régions du Royaume.
Introduisant le débat, le président du Comité de l'ONU pour la protection des droits des travailleurs migrants, M. Abdelhamid El Jamri a indiqué que ce colloque s'inscrit dans le cadre de la dynamique enclenchée par la société civile marocaine en vue d'apporter sa contribution au projet d'autonomie et de réaffirmer la dimension africaine du Maroc. M. El Jamri, qui est le coordonnateur du Réseau des experts internationaux africains, a relevé que le projet d'autonomie s'inscrit aussi dans le cadre global du projet de société en cours d'édification par le Maroc pour accélérer son développement sur les plans politique, économique et social, et qu'il intervient après les grandes réformes audacieuses mises en oeuvre cette dernière décennie concernant notamment le règlement du dossier des violations des droits de l'Homme.
De son côté, l'universitaire et ex-ministre Abdallah Saaf a souligné que le projet d'autonomie constitue une «feuille de route» et un «choix de paix» qui doit être explicité à la société civile africaine, après avoir été applaudi par la communauté des nations. «Il s'agit d'une initiative porteuse de paix et d'une riche dynamique de progrès et de prospérité», a-t-il dit, soulignant que ce projet est associé à la régionalisation avancée, «avec tout son paquet de réformes économiques, politiques, culturelles et mêmes identitaires». M. Saaf a ajouté que ce projet «ne relève pas d'une simple manoeuvre diplomatique» ou d'une «démarche machiavélique», mais que «sa sincérité ne peut être mise en cause», avant de souligner la «solidité» des fondements de l'Etat marocain pour «tolérer et supporter la mise en pratique de l'autonomie». Inscrivant son intervention dans une logique juridique, le chercheur Driss Belmahi a relevé que le projet d'autonomie est une démarche «courageuse» du Maroc qui s'inscrit dans le cadre de la perspective de modernisation de la gouvernance, après le rapport de l'Instance équité et réconciliation (IER) et le rapport du cinquantenaire sur le développement humain. Il a souligné que l'autonomie, mentionnée dans le droit international et dans certaines résolutions de l'Assemblée générales de l'ONU, ne signifie pas automatiquement indépendance. «Dans les résolutions de l'ONU, il n'y a pas une définition claire du concept de l'autodétermination qui ne signifie pas automatiquement indépendance», a-t-il dit.
M. Belmahi a donné l'exemple de plusieurs conflits dans le monde dont le règlement n'est pas passé par un référendum. «Chaque conflit doit être résolu suivant son propre contexte», a-t-il ajouté. Il a précisé que ce projet d'autonomie est soumis à la négociation comme l'indique son intitulé «Initiative marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie pour la région du Sahara», ce qui illustre la «sincérité» et la «crédibilité» du Maroc dans la recherche d'une solution négociée et mutuellement acceptable à ce conflit, conformément au voeu du Conseil de sécurité et de la communauté internationale. Il a enfin plaidé pour une grande mobilisation de la diplomatie marocaine et de la société civile «pour expliquer que l'autodétermination ne signifie pas indépendance». Les chercheurs africains ont également apporté leur contribution au débat sur l'affaire du Sahara et à l'autonomie en tant que forme d'autodétermination. La juriste guinéenne Nadia Nahaman a mis en garde contre la manipulation du concept de l'autodétermination pour porter atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de plusieurs pays, mettant l'accent sur l'évolution historique de ce concept et de sa mise en oeuvre. Elle a présenté plusieurs arguments au niveau du droit international pour démontrer la marocanité du Sahara et réfuter les thèses des séparatistes.
Pour le politologue sénégalais, Jupiter Ndiaye, le concept de l'autodétermination est un «exutoire» que les mouvements séparatistes utilisent pour diviser les Etats. «Il n'y a pas de peuple sahraoui, ça n'existe pas. Il y a une nation marocaine et il y a un peuple marocain avec ses populations», a affirmé M. Ndiaye faisant remarquer qu'à chaque fois qu'il ya des mouvements séparatistes, «il y a des Etats voisins concurrents qui leur apportent le soutien pour des raisons flagrantes de positionnement et de géopolitique, à travers une politique de corruption et de l'argent», en allusion à l'Algérie dans le cas du conflit du Sahara. Ce colloque sur l'autonomie, organisé en collaboration avec le réseau des sahraouis en Afrique pour le soutien de la proposition d'autonomie et le réseau africain pour la défense du projet d'autonomie au Sahara, a pour objectif de sensibiliser la société civile africaine sur l'initiative marocaine, en tant que démarche sincère et courageuse pour clore le conflit du Sahara et s'engager sur la voie de l'édification du grand Maghreb.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.