Bouchaib Foukar, Amale Benboubker, Mohamed Arif et Aziz Dadès. Quatre gouverneurs marquent la gouvernance de la plus grande ville du Royaume. Les quatre responsables constituent pour l'administration centrale des gisements d'informations à propos de la ville, ses élus, ses «traditions» électorales, ses lobbys, ses promoteurs, ses spéculateurs, son secteur associatif, sa culture et ses politiques. Dans ses nominations, l'administration centrale a toujours pris en compte ces «gisements» d'informations pour la bonne gouvernance de la capitale économique du pays. Selon plusieurs observateurs de la gestion des affaires locales dans cette ville mouvementée, chacun des quatre responsables maitrise un domaine bien défini. Haj Foukar, qui a été maintenu après la limité d'âge et nommé par la suite conservateur de la Fondation de la Mosquée Hassan II, est un fin connaisseur de la culture de la ville, ses «systèmes» électoraux, en plus d'un tact pour la résolution de problèmes sociaux et autres. Mohamed Arif, actuellement gouverneur de la préfecture des arrondissements d'Al Fida Mers Sultan, maitrise les rouages du secteur immobilier, (il a déjà administré l'Agence urbaine de Casablanca durant de longues années), la relation des promoteurs avec les élections dans la ville, le social, en plus de ses connaissances de l'Histoire et des histoires de la ville. Amale Benboubker, qui est sur la voie de Bouchaib Foukar, a presque bouclé la boucle de la gouvernance des préfectures de la Métropole. Il a gouverné, Anfa, Ain Chock, Sidi Bernoussi et aujourd'hui, il administre la plus grande préfecture de Casablanca, celle des arrondissements de Aîn Sebâ-Hay Mohammadi. Celle-ci est composée de trois arrondissements communaux, Roches Noires, Ain Sebâ et Hay Mohammadi. L'homme, dégageant toujours une grande sérénité, est un spécialiste de la politique économique dans la métropole, en plus de sa grande expérience en matière de gestion des élections depuis l'époque où il était secrétaire général de la préfecture de Casablanca. Et enfin, selon les mêmes observateurs, Aziz Dadès, actuellement gouverneur de la préfecture de Mohammedia est un fin connaisseur du secteur associatif et politique. Après des années à la tête de la préfecture des arrondissements d'Al Fida Mers Sultan, il s'est vu confié la coordination nationale de l'Initiative nationale du développement humain (INDH). Un spécialiste de la politique sociale, en plus de ses expériences en matière de gouvernance locale. D'aucuns soulignent qu'une réunion des quatre responsables pour débattre de tous les fichiers de la ville pour se tenir et aboutir à des résultats concluants sans consultation des archives. D'aucuns les qualifient de «cerveaux de la ville». B.A Point de mire Gouvernance locale Les projecteurs sont braqués sur le Conseil de la ville de Casablanca depuis les communales de juin 2009. Et ce, non pas en raison des projets réalisés pour les Casablancais et les habitants de la ville blanche, mais à cause des nombreux ratages et des cafouillages qui émaillent la gouvernance locale dans cette ville mouvementée depuis la mise en place de l'actuel bureau aux commandes de la mairie. Dès le premier jour, (le jour de l'élection du maire et des membres du bureau), des manœuvres ont sapé l'alliance qui était formée entre le Rassemblement national des indépendants (RNI), l'Union constitutionnelle (UC), le parti authenticité et modernité (PAM), le parti de l'Istiqlal (PI) et le Mouvement populaire (MP) autour du maire, Mohamed Sajid. Une alliance composée de cinq partis politiques c'est ainsi effondrée devant des manœuvres qui laissent à désirer et des politiques de partage de privilèges, ouvrant la voie au parti de la «Lampe» pour siéger au bureau. C'était un coup dur pour la démocratie locale et la vie politique en général. Juste après, la ville s'est retrouvée avec une majorité hétéroclite sans vision globale et sans programme clair pour gérer les affaires locales de la plus grande agglomération du pays. Cette hétérogénéité et cette incohérence n'ont pas tardé à avoir leurs répercussions négatives sur la bonne marche du train de la gestion de la chose locale. Lors de la dernière session extraordinaire dédiée aux inondations ayant frappé la ville le 30 novembre 2010, cela était frappant. Le brouhaha l'a emporté sur tout. Et les violations de la charte communale étaient flagrantes. Que dira le citoyen lambda à propos de cet état de choses qui interpelle à plus d'un titre. Comment pourrait-on le convaincre à effectuer le déplacement aux urnes pour voter lors des prochaines échéances électorales ? Un flux de questions, aussi crues les unes que les autres, se pose dans ce cadre. Aujourd'hui, on parle d'une certaine reconfiguration du bureau de la mairie. Des rencontres se tiennent ici et là en vue de trouver une formule dans ce sens. Et dans la foulée, des courtiers menacent des vice-présidents mouillés jusqu'au cou de laver leurs sales linges dans les colonnes des journaux de la place. Des opérations de chantage. Cela est devenu malheureusement un job de certains élus sans scrupules. Et au bout du compte, ces pratiques donnent des coups durs à la démocratie locale, ternissent l'image de la mairie, battent en brèche la politique de proximité. Impitoyable. B.Amenzou Pignon sur rue Le Compte administratif de la Région en question Le Conseil de la Région du Grand Casablanca tiendra sa session ordinaire le 26 janvier. Cette session est consacrée notamment à l'examen et l'approbation du compte administratif au titre de l'exercice 2010. Selon des sources concordantes, les commissions travaillent d'arrache-pied depuis le début de ce mois en vue de préparer les documents nécessaires pour le déroulement de cette session. Généralement, ce compte administratif est approuvé à l'unanimité lors des séances plénières du Conseil de la Région, étant donné que les débats s'effectuent au niveau des commissions. Signalons par ailleurs que le Conseil de la région tiendra ce jeudi une journée d'étude à propos du système éducatif dans la Région. Des experts, des spécialistes et des professeurs débattront durant toute une journée du système éducatif, l'état des lieux et les perspectives. «L'épi» demande des explications à ses «caméléons» Le parti du mouvement populaire (MP) à Casablanca vient d'adresser des «explications» à des élus ayant arrivé aux différents conseils élus de la ville sous la couleur de «l'épi» lors des élections communales de juin 2009. La note d'explication a été adressée par huissier de justice à ces élus ayant rallié d'autres formations politiques de la place. Le premier concerné dans cette affaire est le deuxième vice-président du Conseil de la ville de Casablanca, Ali Benjelloun qui a rallié le «tracteur», alors qu'il avait eu ce poste au bureau de la ville grâce à la coalition formée à l'époque du l'élection du maire et de ses vice-présidents. Selon des sources concordantes, l'affaire pourrait atterrir devant la justice. La formation de Mohand El Anser à Casablanca reproche à ces élus le fait d'avoir trahi les citoyens qui les ont élus sous les couleurs d'un parti politique. Derb Soltane : Des embouteillages énormes La conduite sur le boulevard Mohammed VI et les parages des kissariats de Derb Soltane est particulièrement ennuyeuse et périlleuse. La fixation atteint moins de cinq kilomètres par heure. Et lorsque le policier chargé de la circulation disparaît, la zone se transforme en un boucan d'enfer à cause des klaxons des chauffards des taxis blancs, qui empruntent en grand nombre le boulevard Mohammed VI, et les autres automobilistes qui partagent la chaussée, à leur risques et périls, avec les triporteurs et les tireurs de charrettes, qu'on appelle «hommes-chevaux» dans la zone. Un véritable imbroglio que les automobilistes en font chaque jour les frais depuis que cette zone est devenue ce qu'il est aujourd'hui, lieu de rassemblement des marchands ambulants par excellence. Plus de 6000 marchands ambulants exercent leur activité dans la préfecture des arrondissements de Derb Soltane Al Fida. Flash Flash Flash Flash Flash Flash Flash Flash Flash Marché de bois de Lokréâa à CasablancaLes marchands créent une coopérative pour déménager ailleurs Les marchands de bois du marché Lokréâa à Casablanca viennent de créer une coopérative «Ennour». L'objectif est d'unir leurs rangs en vue de déménager à l'extérieur de la ville, ont annoncé ces marchands lors d'une conférence de presse organisée le weekend dernier à Casablanca. Ces professionnels dans le domaine ne veulent plus regarder dans le rétroviseur, mais décidés d'organiser leur métier et le moderniser pour être en harmonie avec les développements que connaît la ville de Casablanca. Après la création de la coopérative «Ennour», comme cadre juridique, ces marchands comptent monter un projet et créer un site moderne pour la commercialisation de bois. Le site, ont fait savoir ces marchands, prévoit des espaces pour les autres activités actuellement en place au marché Lokréâa, qui fait l'objet de discorde entre les locataires et les propriétaires du terrain. Le nouveau site sera bâti sur un terrain à l'extérieur de la ville. Des négociations seront ouvertes avec les propriétaires du terrain et les autorités locales en vue de trouver une formule arrangeant les différentes parties, ont tenu à préciser ces marchands. Taxis blancs : Racolage et dérangement de circulation La question de racolage pratiquée par les taxis blancs provoque de sérieux dérangements pour la circulation dans les différentes zones de la métropole. Sur tout le trajet, les chauffeurs de ces engins blancs pourraient s'arrêter plusieurs fois, n'importe où et n'importe comment. Ils roulent en surveillant uniquement le trottoir à la recherche des clients. Même lorsque ces derniers ne font pas de signe pour prendre un taxi, les chauffeurs klaxonnent et demandent eux mêmes aux clients s'ils désirent se déplacer à bord de leurs engins. Ils conduisent sans aucun respect du code de la route et leur comportement est à l'origine de plusieurs accidents de la circulation, sans parler des dérangements provoqués pour les clients. Il faut voir l'anarchie que provoquent ces engins sur le boulevard Lalla Yacout à longueur de la journée au centre ville. La même constatation est de mise sur le boulevard Yacoub Al Mansour et l'ancienne route de Médiouna, Boulevard Mohammed VI. Stationnement dans la Métropole : Cherche place désespérément Si la conduite à Casablanca est particulièrement périlleuse et ressemble à un véritable parcours de combattant, il en est de même pour le stationnement qui met à rude épreuve les nerfs, déjà à fleur de peau derrière le volant, des automobilistes qui trouvent toujours beaucoup de peine à garer leurs voitures. Tournoyant en rond à l'affût d'une hypothétique place vacante, les automobilistes, surtout dans le centre ville, se trouvent toujours confrontés à la difficulté de stationner facilement et correctement. Et ce n'est qu'après moult tentatives et parfois quelques dégâts collatéraux que leurs efforts sont couronnés de succès. Mais encore, ils sont souvent acculés à garer leurs véhicules très loin de leur lieu de travail et la destination qui a suscité leur déplacement. Mais qu'importe, se disent dans leur for intérieur les automobilistes, le calvaire est fini et après tout, en prenant la chose avec philosophie, une petite marche n'a jamais fait de mal à personne. Au contraire, que du bien. Un véritable imbroglio que les automobilistes casablancais en font chaque jour les frais depuis que Casablanca est devenue ce qu'elle est aujourd'hui. Tranche d'histoire L'essor de la ville lié à son port L'essor commercial de Casablanca est indubitablement lié à l'essor de son port. Paradoxalement si le trafic maritime y est, dès 1906, le plus intense de tout le Maroc, la ville est «un port sans port».Seul un bassin trapézoïdal d'une cinquantaine de mètres de largeur, permet aux barcasses transportant marchandises et passagers d'accoster, les navires restant au large. Mais la navigation à vapeur rendant obsolète les ports d'estuaire, va renforcer la position de Casablanca. Face à l'intensité des échanges, les autorités publiques décident, dès 1904, d'engager les premiers travaux d'aménagement du port. Entrepris sous la tutelle de la France en 1907, le chantier implique la mise en place de nombreuses infrastructures comme la construction d'une ligne de voie ferrée qui va entraîner la profanation d'un cimetière musulman. Sacrilège impardonnable, il entraîne la colère des Casablancais qui, en représailles contre la présence étrangère, assassinent sept ouvriers européens. Casablanca et la seconde guerre mondiale Loin d'affaiblir la ville, la seconde guerre mondiale va lui insuffler une seconde jeunesse qui durera jusqu'à l'Indépendance : - Le débarquement des Alliés en 1942, va permettre une reprise précoce de l'activité industrielle ; - La tenue de grandes conférences, comme la conférence d'Anfa donnera une légitimité internationale à la ville, et la diffusion de nouveaux idéaux, fortement imprégnés par la culture américaine, va influencer le mode de vie et l'architecture casablancais. La Conférence d'Anfa Du 14 au 24 janvier 1943, se sont tenues à Casablanca, à l'hôtel d'Anfa, plusieurs entrevues qui allèrent changer la face du monde. Préparée dans le plus grand des secrets par les Américains, la rencontre devait réunir le premier ministre britannique Churchill et le président américain Roosevelt afin de discuter des préparatifs d'un débarquement des forces alliées en Europe. Informés par les services secrets espagnols, les Allemands, qui avaient bombardé Casablanca, 15 jours auparavant, se laissèrent abuser par la traduction de Casablanca et en déduisirent que l'entrevue se déroulerait à la Maison Blanche à Washington. Quartier bouclé, villas réquisitionnées, la colline d'Anfa prit pendant les journées que durèrent les entrevues, communément appelée Conférence d'Anfa, des allures de place forte. Source : casablanca.blogs.ma A chaque jour suffit sa peine... Les Places «Maréchal» et la «Concorde» au centre ville de Casablanca sont en passe de devenir des points noirs. La première s'est transformée en station sauvage des taxis blancs. La deuxième est squattée par des marchands ambulants. Et le pire se trouve au passage souterrain entre le siège de la BMCI et Bab Marrakech. Cet espace, qui devait être refait il y a des années, s'est transformé aujourd'hui en un dépotoir informel et lieu de refuge des SDF et des vagabonds. On est, pourtant, au centre ville de la capitale économique du pays.