Amis du théâtre oyez oyez ! Pour son dernier rendez-vous littéraire de l'année 2010, les amis du Café Littéraire et le Bistrot de Pietri, ont fait appel aux impitoyables de la planche : le dramaturge Driss Ksikes et le metteur en scène Jaouad Essounani. Une rencontre qui a aussi été l'occasion de discuter de «Daba Théâtre» qui a eu un grand succès au Maroc et de l'expérience du théâtre citoyen. Devant un public venu en masse constitué majoritairement d'écrivains, d'intellectuels et d'amateurs de théâtre, le théâtre citoyen, à travers l'expérience de Dabateatr, est passé sous la loupe. Ça va faire une année que Dabateatr Citoyen a donné un nouveau souffle, une nouvelle impulsion à l'art contemporain sur les planches. Une semaine par mois, la troupe de Dabateatr trouve refuge à la salle Gérard Philippe de l'Institut Français de Rabat pour faire le bonheur de son public et de ses nombreux fans. Sept jours de véritable mosaïque artistique où musique (Daba Musica : fusion, jazz, musique du monde) se mêle aux arts vivants (danseurs, chorégraphes et vidéastes s'exprimant à travers l'image et le corps), en passant par l'intellectuel avec en alternance Deba'teatr (intellectuels et créateurs débattent d'un sujet quelconque avec le public) et l'atelier lecture-plaisir (mise en espace d'un choix de textes d'un auteur à faire découvrir aux spectateurs). Il y'a aussi la fameuse soirée tremplin appelée aussi «Scène pour tous » (Une troupe de théâtre professionnelle ou non professionnelle, s'invite sur scène pour jouer sa composition sous l'œil vif des critiques) et enfin «L'Khbar f'lmasrah» rendez-vous incontournable des R'batis, deux soirs par mois, les textes écrits par Driss Ksikes inspirés pour l'occasion d'actualité médiatique et mis en scène par Jaouad Essounani et Imane Zerouali, et interprétés par des comédiens confirmés, sont moulés dans une pâte à modeler théâtrale, dans un pêle-mêle d'humour, de dérision et de sérieux. Depuis 2007, la troupe DabaTeatr Citoyen remporte un franc succès grâce au mixage de l'actualité au drame. Driss Ksikes et Jaouad Essounani s'accordent à dire qu'«il s'agit là d'un concept de théâtre élitiste pour tous, où danse et musique viennent nourrir la pratique dramaturgique ». Pour les fans et autres intéressés par les ateliers animés par Dabateatr, rendez-vous sur http://www.dabateatr.com, le portail officiel de la compagnie, où vous trouverez tous les intitulés des pièces théâtrales ainsi que les dates de représentations de la troupe. Encadré Qui organise les rencontres débat des amis du café littéraire? Un petit groupe d'amis, un groupe totalement informel, indépendant de toute institution, et bénévole qui se compose de Bichr Bennani, libraire et cofondateur de Tarik éditions ; Kenza Sefrioui, journaliste (journal hebdomadaire) ; Kacem Basfao, professeur de lettres à l'université de Casablanca ; Fedwa Misk, étudiante en médecine ; Sana Guessous, journaliste et blogueuse ; Amal Lehsini, professeure de littérature arabe... Et il y a enfin Driss Benabdallah, patron du Bistrot du Pietri à Rabat, qui met le Pietri à la disposition de la culture ! Meryem Salmi Point de mire Zemzem ! De l'eau, encore de l'eau beaucoup d'eau… .Et puis…des œufs, de la farine, du beurre fondu !non non, ce n'est pas là une recette de gâteau, mais c'est plutôt nous qui nous nous transformons, par la force des choses, en cake mobile, une fois par an. Jeudi dernier, les R'batis comme le reste des Marocains, ont fêté Achoura mais aussi la fameuse Zemzem, celle qui fait peur à tout le monde. Le concept est simple : Armés de bombes à eau, les poches remplies d'œufs pourris, de petits sachets de farine et la dernière arrivée en date, du beurre fondue, collégiens et lycéens, prennent les passants et les habitants des quartiers pour des cibles et les bombardent à bout portant. Cachés au détour d'une rue, ils aiment surprendre leur proie, et là…C'est la guerre ! Tout le monde y passe, jeunes, moins jeunes, les plus assidus qui décident tout de même d'aller en cours, la mère de famille qui fait son marché, celle qui vient de sortir de chez le coiffeur… Sauf que cette année, dans certains quartiers populaires de la capitale, Zemzem a commencé avant l'heure. Dès lundi matin, certains habitants, notamment des quartiers Takaddoum et Hay Nahda, se sont vu arrosé bien avant l'heure. Quand c'est de l'eau, ça peut aller, ça peut sécher avec le soleil. Mais quand c'est des œufs et de la farine c'est plus compliqué. On perd du temps à se nettoyer, à se rechanger. Mais là où on commence vraiment à s'énerver, c'est quand il s'agit de beurre fondu ! Et justement, une femme qui faisait son marché ce matin là à Takkadoum a été la cible d'un chenapan qui a cru amusant de lui faire peur en lui jetant du beurre fondu sur le visage et les cheveux. Sauf que ce qu'il ne savait pas c'est que la femme en question, bien qu'âgée, n'était pas du genre à se laisse faire. Le vaurien qui avait pris la fuite, s'est fait rattrapé bien assez vite par la bonne femme, qui a vite fait de lui flanquer deux gifles pour lui apprendre les bonnes manières. Elle est tout de même repartie avec un sourire sur le coin des lèvres, fière de son agilité ! Autrefois à Rabat et Salé existait une tradition pendant la fête de Achoura. Quand Zemzem tombait en plein été, on remplissait des pots en terre d'eau qu'on jetait par terre, dans la rue, dans le but symbolique de « rafraichir la terre ». La vie était plus simple. Aujourd'hui, certains enfants moins courageux que d'autres, décident carrément de ne pas aller à l'école ce jour là, et les parents ne peuvent rien faire face à cela. On gaspille de l'eau tout bêtement, non seulement de l'eau mais aussi des aliments élémentaires, que certains démunis donnerait cher pour avoir. Et nous on donnerait cher aussi pour savoir qu'elle est la signification de tout ça. En quoi c'est symbolique de quelque chose, le fait d'asperger les gens d'eau, et de leur jeter œufs et farine… ? Meryem Salmi Pignon sur rue Les Agences de presse du Maroc pactisent avec celles d'Oman Un mémorandum d'entente a été signée, mercredi dernier à Rabat, entre l'agence Maghreb Presse (MAP) et l'Agence de presse omanaise (ONA). L'accord qui a été signé à la clôture de la 4ème session de la commission mixte maroco-omanaise, porte sur l'échange d'informations et de services photos à travers les supports de communication dont disposent les parties signataires. Le Centre d'excellence de management des projets est né Un centre d'excellence en project management (CEPM), dédié à la formation et à la promotion des normes et des bonnes pratiques dans le domaine du management de projets, vient d'être créé à Rabat. Il s'agit du fruit d'un partenariat entre l'Université Internationale de Rabat, le Chapitre project management institute Maroc et l'Institut Caisse de dépôt et de gestion. Le CEPM contribuera à la mise à niveau des compétences nationales en accompagnant les organisations publiques et privées et à démocratiser l'accès aux standards internationaux. Développement local : Quel rôle pour les coopératives féminines ? «Quelles mesures pour intégrer la femme dans le développement local à travers les coopératives ? » est le thème d'une rencontre nationale, qui sera organisée, jeudi 23 décembre, au siège du ministère des affaires économiques et générales, à Rabat. Initiée par l'Office du développement de la coopération (ODCO), en partenariat avec l'Association marocaine d'aide et de développement de l'économie sociale (Amades) ; cette rencontre sera marquée par la présence de Nizar Baraka, ministre des Affaires économiques et générales. 37ème session du Conseil consultatif des droits de l'Homme Le Conseil consultatif des droits de l'Homme a organisé sa 37ème session ordinaire le lundi 20 décembre 2010 à son siège à Rabat. La troisième et dernière session ordinaire de l'année 2010 avait pour ordre du jour : La présentation du rapport d'activité annuel au titre de l'année 2010 ; la discussion du projet d'avis sur la traite des personnes ainsi que la discussion du projet d'avis sur la pratique conventionnelle du Royaume du Maroc en matière de droits de l'Homme. L'ouverture des travaux de la session ordinaire, a été présidée par Ahmed Herzenni, Président du CCDH. L'Université Mohammed V-Agdal fête l'excellence Cérémonie de remise des prix Si on veut encourager nos étudiants à persévérer dans leurs études, il faut les récompenser ! Vendredi 17 décembre, eut lieu à Rabat la désormais très attendue cérémonie officielle de remise des prix d'excellence aux lauréats des filières Licences, Masters, Ingénieurs d'Etat et diplômes universitaires de technologie. Devant un gradin rempli de lauréats, de personnalités académiques et des responsables des différentes écoles et facultés relevant de l'Université Mohammed V-Agdal, une centaine de jeunes étudiants brillants se sont vu remettre un prix d'excellence en raison de leur assiduité, leur persévérance et leur sérieux dans leurs études. Et le sérieux donne toujours des résultats fructueux ! Des prix d'excellence et une somme symbolique ont été décernés aux premiers, deuxièmes et troisièmes lauréats de chaque filière, parmi une centaine de filières des établissements relevant de l'Université Mohammed V-Agdal. Faculté des sciences, Faculté des lettres et des sciences humaines, Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, l'Ecole Mohammedia d'ingénieurs et enfin l'Ecole supérieure de technologie-Salé, ont tous répondu à l'invitation pour venir encourager leurs étudiants. Intervenant à cette occasion, le président de l'Université Mohammed V-Agdal, Hafid Boutaleb Joutei a confié que «cet événement s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d'urgence 2009-2012, à travers l'application de la mesure concernant l'encouragement de l'émulation et la promotion de l'excellence». Cette cérémonie a d'ailleurs été pour Hafid Boutaleb Joutei, l'occasion de présenter au grand public son successeur, Wael Benjelloun. L'actuel Doyen de la Faculté des Sciences de Rabat, a tenu lui aussi à rendre hommage aux lauréats en leur adressant un message des plus valorisants : «Le monde dans lequel vous vous apprêtez à atterrir est un monde cruel, qui exige de la hargne et du courage. Vous devez donner l'exemple. C'est vous qui allez façonner le Maroc de demain» ! Après l'effort, place au réconfort. Les étudiants des cinq établissements relevant de l'UM5A, ont concocté spécialement pour l'occasion une série d'animations artistiques et culturelles. Groupe de chorale, groupe de rap, danse moderne et Hip Hop, spectacle d'une troupe japonaise… différentes expressions artistiques qui se rejoignent autour d'un projet commun. Fêter l'excellence ! Meryem Salmi Circulation Des points de friction La circulation est de plus en plus malaisée en villes de Rabat et de Salé. Entre des rues inextensibles et un flot de voitures grandissant, les automobilistes ne savent plus où donner de la tête et, comme en pareils cas, la débrouillardise et l'aplomb s'installent. Bien souvent, la priorité n'est pas à droite, mais complètement en dehors des normes de conduite. Les stops ne sont marqués – à peine du reste-, qu'en présence d'agents vigilants, les passages piétonniers sont superbement ignorés et, les autres règles de conduite n'ont pas meilleure allure. Du coup, Rbatis et Slaouis s'interrogent : pourquoi leurs villes, naguère encore connues pour leurs fleuves tranquilles de voitures pondérées, sont elles devenues les capharnaüms d'engins pétaradants et véloces dont nous avons le spectacle aujourd'hui ? La question est simple, les réponses le sont un peu moins. Pour les uns, les difficultés de transit ne sont criardes qu'au cours des heures de pointe, celles qui d'ordinaire marquent le début et la fin des périodes de travail. Pour d'autres, toutes les heures sont de pointe. Depuis l'adoption de la journée continue par les uns et la fidélité à la pause-déjeuner par les autres, la chaussée ne désemplit pas.Et, dans tout cela, on ne sait plus qui part ou qui arrive à peine, laissera entendre ce gardien de voitures habitué au spectacle des doubles files sur les avenues commerçantes. « De toute manière, ajoutera-t-il, les gens ont tous à faire en ville et cela fait du monde à toutes les heures. » Les difficultés actuelles ne s'expliqueraient donc que par le rush des heures ouvrables ? Les faits sont plus complexes. L'encombrement n'est en effet pas circonscris au centre de la ville. Dans ses environs immédiats comme dans les quartiers périphériques, la question se pose également. Sauf que là, ce n'est pas la circulation qui préoccupe, mais le parking. On a ainsi vu des voies de circulation moyennement achalandées le jour, devenir impraticables le soir du fait des trop nombreuses voitures qui y stationnent. Les promoteurs immobiliers n'avaient pas vu qu'ils avaient construit trop loin pour que les moyens de locomotion ne soient pas indispensables ou, ils avaient misé sur des transports publics qui ne se sont pas privés d'ignorer l'invite. Conséquence : on stationne n'importe comment, et parfois dangereusement. Et puis, il y a l'explication du tramway et, des autres travaux de réfection qu'on reprend comme à loisir. Selon une première explication, jamais la circulation n'a été autant chaotique qu'en ces moments où le tramway tente de trouver sa voie. En prenant parfois plus de la moitié de certaines artères, il aurait ainsi multiplié par trois les difficultés de transit. Seule perspective d'amélioration : que la mise en service du « rapide » devienne pour les adeptes des économies à grands pas, une incitation à remiser leur voitures et à leur préférer le train de la ville . Et à ce niveau, un éventuel renchérissement du carburant devrait être déterminant. Et enfin, il y a l'inexplicable. Et l'inexplicable, ce sont ces travaux à répétitions qui creusent au même endroit, pour pratiquement faire la même chose. Voici ce qu'en dit un riverain d'une des plus grandes artères de Salé : « A pareille époque, c'est-à-dire vers la fin de l'année, ils creusent toujours à cet endroit du rond-point. Vous vous doutez de la pagaille occasionnée par ces travaux qui durent parfois des semaines et des semaines. Au début, je me disais : quand finiront-ils ? Aujourd'hui, je me demande simplement : que font-ils ? C'est la cinquième ou la sixième fois qu'ils creusent ici et il n'y a rien de nouveau pour nous. » Et si ce nouveau tant attendu était que Rabat et Salé aient mal à leurs voitures. Et mal au-delà du supportable ? Ils sont de plus en plus nombreux ceux qui inclinent à le penser. Et tout aussi nombreux ceux qui appellent de leurs vœux un nouvel agencement des flux de la circulation dans les deux villes. En fait, ils sont légions ceux qui attendent un nouveau schéma de circulation mécanique qui prendrait la peine d'éviter les ornières dans lequel était tombé celui de Casablanca. Ahmed Laâroussi