La série noire du Kawkab de Marrakech continue. La nouvelle défaite qu'il a subie, le week-end dernier, dans son fief face à une modeste équipe de la Jeunesse Massira de Laâyoune confirme bien que la machine de l'équipe bahjaouie est toujours en panne. A deux journées de la fin des matches de la première phase du championnat national, le club marrakechi n'a à son actif qu'une seule victoire, neuf nuls et trois défaites. Zaki qui a succédé à Jawad Milani depuis le match contre son ancienne équipe, le WAC, n'a pu remporter aucun match. Après sa première défaite de la saison, il est tout simplement en train de battre le record des matches nuls avec le KACM, dont les dirigeants n'ont pas, semble-t-il, fait le bon choix. Ayant déjà entraîné le KACM, plus d'une fois et durant plus d'une saison, Zaki n'a jamais pu émerger du lot. Zaki est seulement un entraîneur qui n'est pas productif. Il n'a jamais remporté un titre de champion du Maroc, bien qu'il ait entraîné plusieurs clubs Il a raté le coche, plusieurs fois, même avec son club, le Wydad, qu'il a quitté à cinq journées de la clôture de la saison écoulée, après la défaite face au Raja. Le WAC qui était pourtant plus proche du sacre est resté confiant, malgré le départ injustifié et inadmissible de son entraîneur, sensé accepter la défaite du derby casablancais et être plus responsable dans de tels moments difficiles. Le WAC qui est resté concentré sur son objectif principal, allait rebondir dans l'ultime journée pour détrôner le Raja et remporter le sacre final, mais sous les commandes d'un autre entraîneur, Fakhreddine Rajhi, l'ancien coéquipier de Zaki au sein des Rouges. Oscillant entre le WAC et le KACM ces dernières saisons, Zaki essaye toujours d'être à jour. Mais il ne l'est pas. Il lui manque réellement les clés de la réussite. Un entraîneur compétent doit avoir les atouts et les secrets de son métier. Il doit bien préparer ses joueurs, il doit les aider et leur remonter le moral pour qu'ils puissent se racheter et se ressaisir. Même dans des situations difficiles et au sein d'une équipe moyenne, l'entraîneur doit être le seul maître à bord. Sinon, pourquoi il est là… ? Zaki, rappelons-le, est un entraîneur recyclé mais qui reste têtu et borné. Il a attrapé le virus de ce métier depuis sa fin de carrière en 1992 (son dernier match avec l'équipe nationale était à la CAN du Sénégal, lorsqu'il a été remplacé par son successeur, Khalil Azmi en seconde mi-temps du match perdu face au Cameroun). Durant toute sa carrière d'entraîneur, à la tête des différents clubs qu'il a dirigés ou au sein de l'équipe nationale avec laquelle il a pourtant frôlé le sacre final en coupe d'Afrique de la CAN 2004 remportée par la Tunisie, et ça c'est une autre histoire, Zaki n'a jamais été objectif ni réaliste dans ses appréciations et ses jugements. Quand il s'agit de la victoire, le mérite revient à l'entraîneur mais quand il s'agit de la défaite, ce sont les joueurs qui se trouvent directement responsables. C'est la notion principale de notre cher coach, Zaki, qui vit encore et toujours sur cette conception. Le récent revers avec le KACM, tout à fait normal, face à la JSM est ainsi justifié par Zaki qui n'a trouvé d'autres arguments pour accuser ses joueurs, coupables selon lui de ladite défaite, que de chercher à pratiquer un jeu primitif. Il continue que, d'autant plus, le KACM qui n'a pas eu de chance, a dominé mais a raté maintes fois et bêtement des occasions franches de réussir la victoire. On se demande qu'est ce que Zaki a fait pour corriger les erreurs de ses joueurs et qu'est ce qu'il a ajouté comme plus pour que ses poulains ne soient pas ainsi… Depuis son arrivée à partir de la sixième journée (environ trois mois) à l'occasion du match contre le WAC, à Marrakech, match durant lequel Zaki n'a pas jugé utile d'être sur le banc de touche face à son équipe préférée, le KACM ne cumule que les contreperformances. Zaki répond à qui veut l'entendre qu'il est dans le besoin énorme des joueurs à la hauteur, des joueurs transférables que le KACM doit recruter lors de la période du mercato. En attendant, il pense maintenant à une éventuelle surprise qu'il compte réaliser à Casablanca, lors du prochain match face au Raja. Est-ce la politique de la fuite en avant pour Zaki qui est aujourd'hui sur une chaise éjectable mais qui veut garder son poste, coûte que coûte… ? Et si Zaki et son Kawkab laissent des plumes à Casablanca, quelle serait la réaction de cet ancien et grand gardien de but mais qui reste loin d'être un entraîneur de qualité… ? Et quelle serait la réplique des dirigeants bahjaouis si jamais le KACM n'arrive pas à relever la tête… ?