La valse des entraîneurs continue. Le dernier club à changer d'entraîneur après le premier tiers du championnat national de football en première division n'est autre que la Jeunesse Massira de Laâyoune. La JSM qui vient de solliciter un second coach à la 13e journée de cette saison, est un grand habitué de la valse des entraîneurs. Débutant la saison sous la houlette de Fakhreddine Rajhi avec lequel elle a enregistré seulement deux victoires en 12 matches, la JSM a remporté le 13e match à Marrakech au détriment du KACM. Peut-être que c'est le déclic psychologique du club sahraoui qui ne s'est pourtant pas préparé comme il faut sous les auspices du nouvel entraîneur choisi, Aziz Khayati. Ce dernier présent à Marrakech mais pas sur le banc du touche pour des raisons qu'on ne sait pas, parle déjà de ses consignes et directives ayant assuré la victoire à son nouvelle équipe. Et qu'on sera-t-il de son avenir s'il perd à Laâyoune… ? Quittant l'AS Salé la saison écoulée, au terme de laquelle le club slaoui a rétrogradé à la seconde division, Aziz Khayati a répondu présent à l'offre du club sahraoui qui souffre d'assez de problèmes et sans se soucier des principales causes ayant précipité le départ de son collègue Fakhreddine Rajhi qui reste pourtant sur deux victoires au début de la saison contre deux grands favoris, le Raja avec Henri Michel et le KAC avec Oscar Fullone. Khayati qui a déjà entraîné la JSM dans le passé, revient aujourd'hui pour une nouvelle tentative de sauver l'équipe sahraouie, toujours à la recherche de l'entraîneur compétent et de la stabilité technique souhaitée. Parmi les anciens clubs du Maroc, la JSM, qui n'a jamais remporté de titre en championnat ni en coupe, jouait toujours et joue encore, seulement pour assurer son maintien en division des grands, comme la saison écoulée où elle n'a fait l'essentiel qu'au terme des toutes dernières journées. Cette saison, elle semble l'être encore, à moins que Aziz Khayati n'ait la bague magique, non seulement pour sauver l'équipe mais pour oser jouer les premiers rôles du championnat national. Avec trois victoires à son actif sur treize matches dont deux à l'extérieur, respectivement contre le KAC en ouverture du championnat et le KACM, le week-end dernier, la JSM qui s'est hissée à une place au milieu du classement, sera-t-elle en mesure de réussir encore plus… pour ne plus faire comme lors des saisons difficiles qu'elle a vécues… ? Espérons-le pour ce club du Sahara qui doit avoir réellement sa place de véritable concurrent au sein des grands et pourquoi pas un jour passer à un autre échelon, celui de représenter et de défendre le football marocain dans les compétitions africaines. L'exemple du FUS de Rabat qui vient de remporter la Coupe de la CAF pour la première fois dans son histoire est à méditer. Le FUS qui est toujours à la recherche de son premier titre national mais qui reste un des spécialistes de la Coupe du Trône après son cinquième trophée, cette saison, se trouve aujourd'hui sur la bonne voie. Il est parmi les clubs sérieux et prétendants au titre de champion du Maroc. Et cela grâce, en premier lieu, à sa stabilité technique assurée par le maintien de l'entraîneur Houcine Ammouta qui est en train d'accueillir les fruits de son travail sérieux. Ce qui est dit pour le FUS l'est aussi pour le MAS de Fès avec son entraîneur Rachid Taoussi, finaliste de la Coupe du Trône et deuxième du championnat national, derrière le leader, l'OCK et son coach Youssef Lamrini. Le club Khouribgui qui avait remporté son premier titre national en 2007 sous la houlette de Mustapha Madih, compte récidiver avec un autre technicien marocain, Youssef Lamrini, qu'il maintient dans son poste. Par contre, les grands clubs marocains comme le Wydad, champion en titre, le Raja, son dauphin, les FAR ou le KACM n'arrivent pas encore à trouver les clés de la réussite. Ils sont toujours en difficulté de bons résultats à cause du changement d'entraîneur, pour la seconde fois cette saison. Le Wydad et le Raja après la cinquième journée, le KACM auparavant et les FAR récemment. On ne peut pas récolter les résultats escomptés quand on change d'entraîneur au début, au milieu ou à l'approche de la fin de la saison. Réussir la saison, c'est choisir un bon entraîneur qui doit faire la préparation de l'équipe et le choix des joueurs bien avant le début de la compétition. Si non, on ne peut que constater les dégâts dans ses rangs… et affaiblir encore plus le niveau technique du football marocain.