Répondant à l'appel du syndicat indépendant des médecins du secteur public, ce corps médical, environ une vingtaine de chirurgiens et infirmiers exerçant à l'hôpital Hassan II d'Agadir, a organisé, lundi dernier, un arrêt de travail à partir de 9h du matin. Lors d'une réunion préparatoire à ce mouvement de protestation, tenue le 17 décembre, les médecins affiliés à cette organisation syndicale ont débattu des problèmes qui prévalent dans ce centre hospitalier et plus particulièrement le complexe opératoire. Les participants à cette rencontre délibératoire ont mis l'index sur les causes réelles de la détérioration des services au sein de la santé publique, en particulier le manque alarmant en ressources humaines dans le corps infirmier approprié (6 infirmiers seulement pour 32 médecins chirurgiens), la carence déplorable en matière des équipements et appareils médicaux et chirurgicaux, d'autant que nombre de matériels est vieillissant et peu fonctionnel, sans qu'on pense à renouveler, l'absence flagrante de la sécurité des patients et l'émoussement de sa dignité, car ces derniers sont appelés à retourner chez eux du bloc opératoire à plusieurs reprises, en raison des pannes techniques répétées et de l'inexistence des agents médicaux, l'absence des vestiaires pour les médecins qui usent de leurs véhicules et domiciles à cet effet. Tout en déplorant ces déficits qui entravent le déroulement de leur mission dans des conditions décentes et commodes aussi bien pour les praticiens que les malades, les médecins chirurgiens ont toujours primé le dialogue afin de solutionner ces problématiques chroniques, au regard du rôle vital qu'ils jouent dans ce sens. Au vu de cette situation critique, les manifestants ont donc procédé à ce débrayage pour les opérations non urgentes, durant une semaine passible de prolongation, à partir de lundi dernier.