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Extraordinaire prouesse chirurgicale au CHU de Fès… Implantations réussies d'électrodes cérébrales profondes à deux patients atteints de la maladie de parkinson
Après le traitement positif de patiente souffrant de « jambes d'éléphant », après la série d'interventions à cœur ouverts,… et bien d'autres challenges où l'expertise des praticiens rivalisait avec la sophistication du matériel médical, le Centre Hospitalier Universitaire de Fès – sous la direction de Khalid Aït Taleb – ce CHU vient de décrocher un nouveau galon à son fameux tableau d'honneur. A peine réceptionné ce « Deep Brain Stimulater », un bijou haute technologie capable de stimuler la réaction positive du cerveau humain, le Duo Wafae Messouak (neurologue – sœur du célèbre cardio-chirurgien du même CHU) et Mohamed Amine Chaoui El Faiz (neuro-chirurgien) ont décidé d'en faire bénéficier les premiers candidats. A savoir un jeune patient de 34 ans suivi pour la maladie de Parkinson depuis 9 ans d'une part, et un patient de 65 ans soumis à un traitement depuis… 17 ans ! En présence de personnel médical local et devant des praticiens de France, Suède, et d'Inde, sidérés par la dextérité de nos deux neurologues, Wafae et Mohamed Amine ont puisé dans le tréfond de leur science médico-chirurgicale pour parachever leur formidable exploit au bout de… 13 heures de labeur et de patience ! Plus d'une demi-journée d'opérations quasi ininterrompue, entamée les phases de radiologie et anesthésie et ponctuée au final par la réanimation. Dans le détail, cela commence (bien avant la décision opératoire) par un suivi régulier du patient par le neurologue jusqu'au moment de l'inéluctabilité de l'opération chirurgicale (cela peut prendre 5 à 6 ans). Ironiquement, cette phase intermédiaire est appelée « Lune de Miel ». Comme quoi un médecin peut cacher… un poète… Bref, après la « Lune » que vous savez, le malade est informé de la fatalité de l'opération avant d'être soumis à divers examens neurologiques avant de passer sur le billard du bloc opératoire. En fait, il s'agit d'une intervention chirurgicale de très haute précision consistant, notamment, à stimuler chroniquement un noyau cérébrale de ¾ de millimètre de taille. Nos praticiens recourent, pour ce faire, à la technique dite « stériotaxi » qui permet de repérer avec une précision extrême le noyau soutalamique – à savoir une région cérébrale très profonde. En dépit de la délicatesse de la manœuvre et au bout de ce marathon chirurgico-opératoire, l'exploit de notre valeureuse équipe médicale, les deux patients ont parfaitement récupéré, retrouvant une bonne motricité et une vie quotidienne tout à fait normale. Même que la « Douloureuse » de la caissière n'a pas été si douloureuse que ça… CNOPS et CNSS ayant épargné l'un, tandis que des bienfaiteurs (Dieu merci ça exite encore dans notre cher pays) ont casqué le plus gros pour l'autre patient. On imagine, en effet, le « choc » de nos deux « miraculés » devant une ardoise qui caracole à près de 25 millions de centimes ! Sur un tout autre registre, il convient de signaler que le CHU de Fès vit actuellement une situation des plus étouffante, voire dramatique, en raison de la grève des médecins des urgences. Considérant la gravité de tels débrayages dans un service aussi capital, ce sont des médecins spécialistes qui se sont dévoués pour parer au plus pressé et éviter des drames humains tout à fait plausibles. M. Aït Taleb - directeur – aux traits nettement marqués par une mobilisation tous azimuts et permanente, traduit la dégradation d'une situation aux conséquences imprévisibles pour la santé du citoyen.