La salle N°6 du tribunal de première instance de Casablanca abritera demain vendredi le procès de l'affaire du «groupe» Tamek et consorts. La Cour sera présidée par le juge Hassan Jaber. Cette audience intervient après deux reports en raison notamment des troubles provoqués par des séparatistes de l'intérieur au sein du tribunal. Ce qui avait poussé, rappelle-t-on, plusieurs justiciables et autres citoyens présents à riposter aux slogans provocateurs scandés par ces séparatistes. Ces derniers, soutenus par des journalistes espagnols hostiles à l'intégrité territoriale du Maroc, recourent à ces manœuvres provocatrices pour détourner l'attention sur le fond de l'affaire qui a trait à l'atteinte à la sécurité interne de l'Etat. Sept séparatistes de l'intérieur sont poursuivis dans le cadre de cette affaire. Trois sont poursuivis en état de détention, (Ali Salem Tamek, Brahim Dehhane et Ahmed Naciri) et quatre autres en état de liberté provisoire, (Salah Labouihi, Yahdih Tarouzi, Brahim Sghir et Dagja Lachgar). Le chef d'accusation principal retenu contre eux est l'atteinte à la sécurité interne de l'Etat. Selon des sources proches du dossier, Tamek et consorts auraient avoué et reconnu dans les procès verbaux dressés en la circonstance par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) et le juge d'instruction, qu'ils avaient eu des rencontres avec des responsables sécuritaires algériens. De même, selon les mêmes sources, ces présumés accusés auraient perçu des sommes d'argent faramineuses des services du «polisario» et de l'Algérie, en vue de les investir pour faire la propagande de la thèse des séparatistes dans les provinces du sud. La dernière visite de ce groupe en Algérie a été effectuée du 26 septembre au 6 octobre 2009. De retour, les sept personnes ont été interpellées à l'aéroport international Mohammed V par la brigade nationale de la police judiciaire. Après enquête de la BNPJ, le dossier a été transféré au juge d'instruction auprès du tribunal militaire permanent (TMP) de Rabat. Le 21 septembre dernier, le juge d'instruction auprès de la juridiction militaire a décidé un non-lieu après s'être convaincu qu'il n'y avait pas de délit d'intelligence avec l'ennemi. Une fois ce dernier chef d'accusation n'a pas été retenu contre les présumés accusés, leur dossier a atterri au Parquet général de Casablanca qui avait décidé l'ouverture de ce procès le vendredi 15 octobre.