Six avocats parmi la défense du groupe Tamek annoncent, sous condition, le boycott du procès qui se tiendra le 7 janvier au tribunal de première instance de Aïn Sebaâ. Six avocats de la défense du groupe Tamek ont annoncé, lundi, le boycott du procès si la garantie d'un jugement équitable n'est pas assurée par le tribunal de première instance de Aïn Sebaâ. Le groupe, composé des avocats Abdelaziz Nouidi, Mohamed Boukhaled, Mohamed Lahbib Rguibi, Bazid Lahmad, Abdallah Chalouk et Mohamed Fadel Leili avait envoyé une lettre au ministre de la Justice et au président de l'Ordre des avocats, leur demandant de garantir le droit de la défense. Pour rappel, lors des trois précédentes séances, le procès avait connu des échauffourées entre des avocats et des militants associatifs, d'une part, et les proches des prévenus sahraouis poursuivis dans cette affaire, d'autre part. Mercredi dernier, le tribunal de première instance de Aïn Sebaâ, avait refusé la demande de la défense des trois prévenus Salem Tamek, Brahim Dahan et Ahmed Naciri de les faire bénéficier d'une liberté provisoire. Le procès avait été reporté pour la troisième fois le 24 décembre. Le 17 du même mois, un deuxième report avait suscité la réaction de HRW qui avait publié un communiqué par lequel elle appelait les autorités marocaines à garantir un procès équitable ou libérer les trois prévenus toujours en détention préventive à la prison de Oukacha. Lors de la première audience, le procès avait été ajourné pour absence des prévenus en liberté provisoire qui n'avaient pas reçu leur convocation. Degja Lachgar, Yahdih Tarouzi, Rachid Sghir et Saleh Labouihi n'avaient pas répondu présent dans la salle. Le 3 novembre dernier, Tamek, Naciri et Dahan avaient été transférés de la prison de Salé, où ils ont passé une année, vers celle de Oukacha. Le dossier des sept prévenus avait été transmis par le parquet militaire de Rabat au tribunal de première instance de Casablanca, lieu de juridiction où les sept prévenus avaient été arrêtés par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) à leur retour de Tindouf. Le dossier avait été transmis au procureur du Roi près la cour d'appel de Casablanca par arrêt du juge d'instruction. Ce dernier avait reconduit le chef d'inculpation pour atteinte à la sécurité interne, délit qui tient du ressort du tribunal de première instance de Casablanca, selon l'avocat du groupe. Le 21 septembre, le juge d'instruction près le tribunal militaire de Rabat avait décidé un non-lieu et la non-poursuite des prévenus. Selon une source judiciaire, cette décision intervenait après que le juge s'est rendu compte qu'il n'y avait pas de délit d'intelligence avec l'ennemi. Le seul motif qui restait est l'atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat.