Durant trois jours, du 30 novembre au 2 décembre, médecins et experts du réseau de coopération sur les drogues et les toxicomanies dans la région méditerranéenne du Groupe Pompidou (réseau MedNET) se réuniront le temps d'un séminaire régional de lutte contre la toxicomanie et les drogues. Placé sous l'égide du ministère de la Santé et coordonné par le centre d'addictologie et de lutte contre la toxicomanie relevant du centre hospitalier Ibn Sina (CHIS), le séminaire a pour but la création d'observatoires nationaux des drogues. L'expérience marocaine pour la création d'observatoires nationaux des drogues sera présentée par le Pr. Jallal Toufiq, responsable du centre marocain de lutte contre la toxicomanie du CHIS. Le programme du séminaire comporte aussi une présentation du président de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie en France, Etienne Apaire qui s'attaquera aux principaux défis stratégiques et organisationnels pour la mise en place d'observatoires nationaux des drogues dans tous les pays méditerranéens. A noter que la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie en France est, par ailleurs, la principale institution qui assure la coordination entre les différents correspondants permanents du groupe Pompidou. Depuis 1999, la région méditerranéenne est un lieu de rencontres, d'échanges et de convergence d'idées et d'opinions d'experts des différents pays riverains. Evénement phare de l'année 99, l'organisation à Malte, par le groupe Pompidou de la conférence sur la «coopération dans la région méditerranéenne sur l'usage des drogues: mise en place de réseaux dans la région méditerranéenne». Sur le terrain, la conférence a donné naissance à différentes activités dans le contexte du «projet d'enquête sur la consommation d'alcool et d'autres drogues dans les milieux scolaires méditerranéens». Intitulé projet MedSPAD, il donne des éléments d'appréciation concernant l'usage de drogues dans des pays du Sud. Les enquêtes en milieu scolaire ont permis l'accès à des informations sur les habitudes et les comportements des jeunes à l'égard de la consommation d'alcool, du tabac et d'autres formes de consommation de drogues. Durant donc près de trois jours, plusieurs experts et spécialistes venus d'Italie, du Liban, d'Espagne, de France, de Malte, du Maroc, d'Algérie, du Portugal, de Tunisie et d'Egypte, auront pour finalité lutter contre la toxicomanie à travers la création d'observatoires nationaux des drogues. La journée du 2 décembre sera consacrée à la présentation des principales conclusions concernant la création de ces observatoires nationaux, ainsi que sur la création de systèmes d'information nationaux sur les drogues, suite aux commentaires et propositions des différentes délégations nationales. Meryem Salmi Le réseau MedNet L'objectif du réseau MedNet est de promouvoir la coopération, l'échange et le transfert réciproque de connaissances entre pays du Sud de la Méditerranée et pays européens membres du Groupe Pompidou et donateurs Nord-Sud et Sud-Nord, mais également au sein des pays du Sud de la Méditerranée (Sud-Sud). A terme, le réseau vise à améliorer la qualité de la mise en œuvre des politiques en matière de drogues dans tous les pays participants à la fois du pourtour méditerranéen et d'Europe, en mettant l'accent sur une meilleure sensibilisation des facteurs culturels sur les politiques d'intervention. A chaque jour suffit sa peine ! 02h30 du matin ; une rue sombre d'un quartier populaire de la province de Skhirat ; un bruit assourdissant, celui de l'orage et des pluies torrentielles qui s'abattent sur la capitale, depuis dimanche soir, mais aussi celui d'une bouche d'égout obturée par toutes sortes de déchets, qui a éclaté déversant un raz-de marée de boue d'environ quelques centimètres de hauteur. 1heure plus tard des maisons commencent à s'éclairer, des ombres s'agiter, le mini-raz-de-marée s'était improvisé petit fleuve en envahissant certaines maisons qui ont été complètement inondées par la pluie. Les dégâts matériels ne peuvent pour l'instant pas être chiffrés mais une scène : des habitants essayant de sauver in extremis meubles, literie, télévision,… Les chutes de pluies torrentielles ont transformé en l'espace d'une journée et une nuit, certains quartiers de Rabat et périphérie, en zones sinistrées. Il n'aura donc suffi que de quelques heures de pluie pour que tout le pays soit sens dessus dessous. Tout le trafic à destination de Mohammedia, Casablanca, Marrakech, Agadir, mais aussi dans l'autre sens Kenitra, Fès, Meknès, Tanger a été perturbé. Le réseau ferroviaire n'a pas été épargné. Les lignes Rabat-Casablanca-Marrakech et Rabat- Salé-Kenitra-Fès-Tanger ont été coupées. Et pour cause. Des glissements de terrain ont endommagé les voies ! Le fort débit des chutes a été suffisant pour révéler les faiblesses de ses infrastructures. Outre la perturbation de la circulation des trains et des autocars, certains établissements scolaires ont dû être fermés pour cause de hall et de classes inondés, totalement submergés par les eaux. L'infrastructure destinée à l'évacuation des eaux pluviales a montré ses limites et ses capacités. Pourtant face à la récurrence du phénomène, on s'attendrait forcément à autre chose que de la compassion… ! Meryem Salmi Pignon sur rue Gare Rabat-ville : Une passagère sauvée in extremis d'une collision avec un train Un bagagiste a sauvé une femme d'une mort certaine sous un train, jeudi dernier, dans la gare de Rabat-Ville, en parvenant à la maintenir à quai alors qu'elle avait pratiquement un pied sous le wagon. La passagère qui a voulu prendre le train en marche a apparemment raté l'une des marches en se hasardant à monter à bord. Se trouvant à quelques pas, le bagagiste a agrippé l'imprudente qui, sous la panique, gesticulait tout en tentant de rester accrochée à la poignet de la portière alors qu'elle commençait à être tractée sur le bord du quai avec le risque de passer sous le train. Formation aux journalistes en zone de crise Les 7 et 8 décembre courant à Rabat, le Comité international de la Croix Rouge (CICR) organise sur l'initiative de la commission nationale du Droit international humanitaire (DIH), un séminaire de formation pour la protection des journalistes en zones de crise. Cette session de formation constitue une occasion de mieux appréhender le lexique en matière de Droit international humanitaire. Encadrée par des experts marocains et étrangers, cette formation traitera des thèmes relatifs notamment à la «relation des droits humains avec le DIH» et au «DIH et la protection des journalistes assurant la couverture médiatique des conflits armés». Le séminaire sera marqué par une présentation des cas pratiques sur les mécanismes d'application du DIH et d'un exposé sur la situation des séquestrés des camps de Tindouf à la lumière du Droit international humanitaire 51ème anniversaire de la MAP Le cercle de la presse de la MAP a célébré, jeudi dernier à Rabat, le 51ème anniversaire de l'Agence. S'exprimant l'occasion de cette cérémonie, le président du cercle de la presse, Ahmed Chiki, a souligné les significations de cette célébration et mis l'accent sur les importantes réalisations accomplies par la MAP dans le paysage médiatique depuis sa création le 18 novembre 1959. Un lieu, une mémoire La rue Sidi Fatah et la mosquée El Mekki Cette rue part du quartier du marché central et arrive jusqu'au boulevard El Alou. Elle n'est commerçante que dans sa première partie où elle accueille magasins de vêtements et kissaria de bijoutiers. Autrefois, les familles nobles de Rabat y avaient leurs demeures. La rue porte le nom d'un Saint, Sidi Fatah, venu d'Andalousie au XVIIème siècle. La rue Sidi Fatah est celle qui abrite le plus de marabouts et de mosquées, il y'a certaines très discrètes qu'on devine à peine et il y'a également, la plus célèbre et sans doute une des plus élégantes de tout le Maroc : La mosquée Moulay Mekki. Encore parfaitement conservé, la mosquée El Mekki trouve son originalité dans son minaret octogonal, le seul ainsi conçu dans tout le Maroc. On pénètre dans cette mosquée par un de ces multiples passages couverts qui constituent la particularité de la médina de Rabat. A proximité immédiate de la mosquée, se trouve le marabout du Saint Sidi Mohamed Ben Thami el Ouazzanile avec son toit en tuiles caractéristique. L'entrée de la mosquée El Mekki est remarquable par le travail de sculpture des boiseries et des peintures multicolores de son auvent et de son plafond. La rue Sidi Fatah est pour ainsi dire le QG des ébénistes et des menuisiers. En remontant vers le boulevard El Alou, vous pourrez admirer quelques unes de leurs œuvres que les artisans exposent volontiers au public, fiers de pouvoir témoigner de leur art ancestral.