Le rideau a été levé, vendredi soir, au prestigieux TriBeCa Cinemas, sur le premier Festival du Film Marocain, en présence d'une brochette d'acteurs et de cinéastes marocains. La soirée d'ouverture de cet événement culturel, considéré le premier de son genre aux Etats-Unis, a été l'occasion pour mettre en exergue toute la richesse du cinéma marocain mais aussi la complexité de la culture et du patrimoine historique du Royaume, et ce, à travers la projection du court métrage «Moussem» d'Izza Gennini et du long-métrage «Cœurs Brûlés» d'Ahmed El Maanouni. Intervenant à l'ouverture de ce festival, le Consul Général du Royaume du Maroc, M. Mohamed Karmoune a estimé que cet événement permettra de renforcer les liens solides entre le Royaume et les Etats-Unis. «J'ai plein espoir que cet événement sera une opportunité pour les cinéphiles new yorkais d'avoir un avant goût du cinéma marocain contemporain et de voir à travers lui, un Maroc différent de celui décrit dans le film Casablanca. Et partant, je souhaite que ce festival renforcera les liens solides reliant le Maroc et les Etats Unis», a-t-il indiqué. Pour sa part, le Maire de New York, Michael Bloomberg, a indiqué dans un message lu en son nom par le maire adjoint de New York, Stephen Goldsmith, que «c'est avec un grand plaisir que nous accueillons ce festival, organisé par la Fondation Haut Atlas (High Atlas Foundation - HAF) (...). Je ne peux imaginer meilleur endroit pour organiser un tel festival». M.Bloomberg, a par la même occasion exprimé «sa grande fierté de voir la ville de New York abriter un tel festival, qui fait la part belle à des œuvres d'un groupe distingué de cinématographes ayant fait la renommée du cinéma marocain». Abondant dans ce sens, le président de la HAF, M. Yossef Ben-Meir, a relevé que cet événement culturel illustre une volonté de faire connaître le cinéma marocain à travers une sélection d'œuvres éclectiques traitant de thèmes chers à la société marocaine, mais aussi de «célébrer beauté du Royaume». «Ce festival a également une dimension humanitaire», a-t-il encore dit, précisant que les recettes de ce festival seront destinées à la concrétisation des programmes de la HAF au Maroc, notamment ceux relatifs à la création de coopératives, la plantation d'arbres fruitiers, l'accès à l'eau potable ou encore au développement durable à la faveur des populations rurales. S'agissant des projets futurs de cette fondation, créée en 2000 par un groupe de membres de l'US Peace Corps, M.Ben-Meir, a relevé que la HAF projette de mettre en place une nouvelle coopérative dans la commune de Toubkal pour «accroître de 50 pc» les revenus des populations bénéficiaires, et de planter 200.000 arbres en vue de promouvoir la capital vert des communes ciblées. La HAF, a-t-il poursuivi, a aussi pour ambition de relier 29 villages aux réseaux d'eau potable et de réduire de moitié la mortalité infantile dans les communes bénéficiaires, notant que la totalité des projets de la HAF pour l'année 2011 nécessiteront une enveloppe d'un million de dollars. La deuxième journée du festival, sera marquée par la projection de films marocains primés dont «Casanegra» de Nour-Eddine Lakhmari, «Juanita de Tanger» de Farida Benlyazid, «La grande villa» de Latif Lahlou, «A la recherche du mari de ma femme» d'Abderrahmane Tazi et «Ashlaa» (en pièces) de Hakim Belabbès. «J'aime le hip hop au Maroc» de Josh Asen et Jennifer Needleman, «Marock» de Laila Marrakchi, «Tenja» du réalisateur Hassan Legzouli, ou encore «Où vas-tu Moshé» de Hassan Ben Jelloun, figurent également au programme de la deuxième journée du festival, qui ambitionne de faire connaître un nouveau cinéma marocain de plus en plus sophistiqué, auprès des cinéphiles et des critiques étrangers. Plusieurs œuvres de cinéastes marocains en herbe au talent et au professionnalisme confirmés seront également projetés dans le cadre des films programmés, précise-t-on.