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Mohamed Dadoun, pédiatrie : «Des impaires peuvent mettre en péril la santé des enfants»
Publié dans Albayane le 06 - 09 - 2010

Avec Ramadan, le rythme de vie des enfants est bouleversé. Dans cet entretien, le docteur Mohamed Dadoun, spécialiste en pédiatrie à Casablanca nous explique que ce changement peut se répercuter sur l'équilibre alimentaire et les résultats scolaires des enfants, si l'on n'observe pas quelques règles nutritionnelles. Les petits chérubins, insiste-t-il, sont habitués à leurs trois repas quotidiens et à la collation du matin et de l'après-midi et ont pour la plupart du mal à suivre le rythme ramadanesque. Les propos.
Al Bayane : Quelles sont les répercussions du jeûne sur les enfants?
M. Dadoune : Les répercussions sont nombreuses et directement liées au jeûne lui même. Moult complications peuvent s'en suivre surtout chez les tout petits enfants qui essaient d'imiter les grands. Des complications à l'instar de l'hypotension, le manque d'attention chez les enfants hyperactifs qui bougent beaucoup…
En conséquence, avant de laisser un enfant jeûner, il faudra s'assurer tout d'abord qu'il soit en bonne santé et aussi une surveillance rapprochée des parents pour les accompagner dans cette aventure (qui de préférence ne doit pas dépasser 3 jours non suivis) s'impose.
Ainsi, si ces derniers constatent des signes de fatigue ou des difficultés quelconques chez leur petit, il faut stopper net le jeûne.
Autre point très important en cette période d'été et de canicule, il est fortement déconseillé de laisser jeûner les enfants aux risques d'une déshydratation qui peut leur être fatale.
Que provoquent les déséquilibres nutritionnels ainsi que les carences alimentaires sur les enfants diabétiques?
Les enfants diabétiques ne doivent pas faire le Ramadan. C'est extrêmement dangereux, car le jeûne chez le diabétique insulinodépendant peut lui coûter la vie du fait d'une ‘hypoglycémie majeure avec risque de coma hypoglycémique mortel si des mesures d'urgence spécifiques ne sont pas mises en route sur le champ. Quant aux risques de carences nutritionnelles, cela dépend. Mais pour un enfant en excellente santé, elles sont minimes car il pourra récupérer le manque après la rupture du jeûne. Mais pour les enfants diabétiques, je réitère ma mise en garde.
Ramadan est synonyme d'abondance de sucreries et de manque de sommeil. Quelles sont alors les conséquences sur les enfants?
L'abondance de sucrerie a des conséquences générales. Cet excès peut avoir des répercussions sur le comportement des enfants à travers la charge calorique et la rapidité d'assimilation par l'organisme du sucre. Après la prise des différentes sucreries lors du ftour, les enfants sont vite surexcités et puisent beaucoup des énergies.
Résultat des courses : les enfants sont amenés à rechercher cette énergie encore et encore dans le sucré et là on risque de rentrer dans un cercle vicieux. D'où l'importance d'une alimentation équilibrée en glucides lipides et protides à la rupture du jeûne. Aussi, l'abondance des sucreries peut avoir des effets néfastes sur la dentition de ces enfants, avec risque d'apparition de parasitose…
Quant aux effets du jeûne sur le sommeil des enfants, c'est une chose évidente. Après le coucher du soleil, toute la famille se réunit autour de la table pour plusieurs repas décalés dans la nuit et les enfants ne sont pas en reste. Mais le fait qu'il participe à cette ambiance ramadanesque cause bien évidemment des troubles du sommeil, un retard au réveil et différents retentissements sur la scolarité en règle générale.
Les femmes qui allaitent peuvent-elles jeûner et quels sont les risques encourus ?
Oui, les femmes saines qui allaitent peuvent jeûner à condition de suivre un régime alimentaire assez riche pour compenser leurs besoins et celui du bébé et aussi afin d'assurer une bonne montée laiteuse. Mais ceci exclut les femmes diabétiques et cardiaques...qui déjà ne peuvent pas allaiter.
L'enfant se retrouve quelquefois à l'arrière plan, pendant cette période de jeûne. Quels conseils pouvez-vous donner aux parents?
Généralement, les enfants se sentent un peu délaissés et frustrés surtout la journée. Ces enfants, en fait, se retrouvent peut-être face à des parents qui sont généralement occupés ou fatigués par le jeûne ou qui n'ont pas la pêche ou facilement irritables à cause d'un sevrage forcé… Aussi, généralement, dans le foyer, le petit déjeuner et le repas de midi sont sautés par les enfants au dépend des grignotages ou de repas mal équilibrés de la journée ou de la veille. Par conséquent, les parents doivent s'organiser pendant le mois de Ramadan de façon à assurer le petit déjeuner pour les enfants comme d'habitude et le repas de midi aussi. Le dîner doit être pris assez tôt en famille pour les mettre dans l'ambiance du Ramadan et ensuite les faire coucher à des heures normales pour ne pas perturber leur sommeil.


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