Débattre de la «nouvelle génération de réformes» proposée par le Parti du progrès et du socialisme (PPS) lors de son dernier congrès national. Tel est l'ordre du jour de la rencontre ouverte animée par Mohammed Nabil Benabdellah S.G du PPS le jeudi 19 août 2010 à 22 heures au siège de la bibliothèque communale de l'arrondissement Mers Sultan à Casablanca. Ce n'est pas la première fois que ce genre de rencontre-débat est organisé entre les dirigeants du parti, les militants et l'opinion publique. C'est en ces termes que Nabil Benabdellah a choisi d'ouvrir le débat. Aussi, cette rencontre est-elle l'occasion d'approfondir la discussion autour du programme du parti au niveau politique, économique et social. Feuille de route qui a été présentée avant et lors du 8ème congrès du PPS organisé les 28, 29 et 30 mai dernier à Bouznika. La rencontre abritée par la bibliothèque municipale est aussi une opportunité de faire le point sur le modèle de société voulu par le parti du livre. Un projet qui souhaite rompre avec les représentations du passé et palier aux différentes lacunes et dysfonctionnements qui subsistent, toujours, dans la gestion de la chose publique. L'autre mal rampant n'est autre que le désintérêt des jeunes et de la majorité des citoyens à l'égard de la politique. Le parti du progrès et du socialisme jouit d'un grand sens de l'objectivité et de la clarté. Cela lui permet de diagnostiquer correctement les problèmes dont souffre le pays tout en ne faisant pas l'impasse sur sa responsabilité relative à ces lacunes. Le Maroc a changé ! Les observateurs à l'échelle nationale comme à l'étranger sont unanimes pour dire que le Royaume d'il y'a dix ans seulement n'est pas celui d'aujourd'hui. Benadellah est catégorique «le pays a réalisé un pas considérable en matière de préservation des droits de l'homme (Instance équité et réconciliation), mais aussi dans le domaine de l'égalité Hommes Femmes». Une œuvre réalisée sous la conduite de SM le ROI Mohammed VI qui a eu le génie d'ouvrir grandes les perspectives de développement du Maroc en matière des droits humains. Ces acquis, comme l'a rappelé le S.G du PPS ne sont pas le fruit du hasard et encore moins un cadeau providentiel. Il s'agit du travail collectif de l'institution monarchique et des forces vives de la nation. Aujourd'hui plus que par le passé le Maroc a besoin d'un nouveau contrat moral entre toutes les composantes de la scène politique dans la perspective d'organisation d'élections libres, propres à même de dégager une majorité qui gouverne et une minorité qui assume le rôle de l'opposition. Par ailleurs Benabdellah souligne que «ce que nous visons aujourd'hui en matière de liberté et de respect de l'être humain est le résultat direct de longues années de sacrifices faits par les différentes générations de militants au sein de ce parti». Le PPS est une véritable école de patriotisme qui a toujours eu le courage de ses opinions et de ses convictions. La contestation au sens du PPS a été menée dans un esprit de responsabilité à l'égard de la gestion de la chose publique. Nabil Benabdallah a ensuite passé en revue les différents chantiers lancés par le Maroc ainsi que le développement atteint par certains secteurs. La nouvelle génération de réformes proposées par le PPS, devrait booster ces réalisations et combler éventuellement les lacunes qui y sont enregistrées. Les avancées ainsi enregistrées, affirme le SG du PPS, dans le domaine politique mérite la considération. Avant de rappeler qu'il est nécessaire «de rompre avec certaines pratiques qui nuisent à l'image du Maroc que ce soit à l'intérieur ou l'extérieur. Nous parlons bien là du mode de scrutin qu'il faut impérativement changer, de l'avis de toutes les formations politiques nationales». Concernant le volet social et des droits de l'Homme, le PPS estime la situation a bien changé et des avancées concrètes ont été enregistrées et que la situation en 2010 n'a rien à avoir avec celle des années soixante, soixante dix, quatre vingt ou quatre vingt dix. Néanmoins il faut redoubler d'efforts pour faire pérenniser ces acquis et prévenir tous dérapages. Sur le plan économique le Maroc a réussi à faire face aux effets de la crise économique mondiale. Il a fait montre d'une résilience. Aussi, les investissements ont-ils enregistré une hausse considérable en comparaison avec les années précédentes. Benabdellah a rappelé que le Maroc vivait les conditions de ce que le roi défunt Hassan II avait nommé la crise cardiaque. Le discours de feu S.M Hassan II de l'époque avait tiré la sonnette d'alarme quant à cette éventualité. Heureusement rien de tout cela n'a eu lieu grâce à l'adoption par le Royaume, d'un modèle économique libre mais sous le contrôle et la contribution de l'Etat. Principe auquel le PPS ne cessait d'appeler. Là où le bat blesse c'est le secteur de l'éducation nationale. Sur ce point, il a été noté que les expériences dans ce domaine ont démontré malgré les efforts fournis par Moulay Ismail Alaoui quand il était à la tête du ministère de tutelle. S.M le Roi Mohammed VI l'a clairement précisé et appelé à ce que ce dossier soit revu de fond en comble à l'occasion du discours de la fête du trône en juillet dernier. L'objectif étant de faire en sorte que ce secteur ne représente plus un frein au développement social souhaité par le souverain. Le S.G du PPS a également noté avec grande déception que certaines régions du Royaume ne bénéficient pas du même traitement en matière de développement social et notamment en matière de santé publique. Ceci n'empêche pas le PPS d'affirmer que des efforts considérables sont fournis dans ces deux dossiers et surtout pour ce qui est de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH). Dans ce registre, Nabil Benabdellah appelle à ce que le souci social soit la priorité numéro un de la prochaine décennie. Le SG du PPS a exprimé sa désapprobation à toutes les actions conduites dans le sens de l'avilissement de la chose politique et de ses acteurs. Il a estimé que cela finirait par compromettre les efforts de structuration du champ politique dans son ensemble.