Victime d'un monde en furie depuis le 7 Octobre 2023, l'Etat sioniste, dont la situation est si « précaire », se bat, tout seul, sur tous les fronts, pour combattre le terrorisme... C'est ce qui ressort, en substance, de l'intervention faite, ce jeudi, devant le Bundestag, par Friedrich Merz, le chef de file des conservateurs de la CDU pour les élections législatives de 2025, après qu'il ait demandé, aux députés, d'observer une minute de silence en hommage aux victimes sionistes et qu'il ait délibérément « passé sous silence » les 41.802 palestiniens de Gaza qui sont tombés, cette année, sous les bombardements de Tsahal et leurs 96.844 compatriotes qui ont été blessés. En déplorant, ainsi, le soutien « trop tiède » de son pays à l'Etat hébreu, le dirigeant de l'Union chrétienne-démocrate, qui s'interroge sur le sens de la «solidarité (Allemande) envers l'Etat d'Israël» quand Berlin «refuse» d'apporter, à ce dernier, «une aide essentielle dans sa situation si précaire», a dénoncé le fait que, depuis des semaines et des mois, le gouvernement fédéral refuse d'autoriser l'exportation de munitions et la livraison de pièces de rechange pour les chars vers Israël» alors même qu'un «grand nombre d'entreprises» attendent toujours le feu vert de Berlin. Aussi, pour contrecarrer les «attaques» de la CDU, le chancelier social-démocrate, Olaf Scholz, qui déplore que de nombreuses chancelleries aient décidé de cesser leurs livraisons d'armes à Israël, a immédiatement pris le contre-pied du président Emmanuel Macron qui, en appelant à s'abstenir d'envoyer des armes à Israël quand elles doivent être utilisées contre les populations civiles de Gaza, a, non seulement suscité la colère du leader des sionistes, Benyamin Netanyahou, qui s'accroche désespérément à la guerre pour éviter la prison, mais aussi une certaine circonspection à Berlin, traditionnel soutien d'Israël, n'a pas eu d'autre choix que celui d'annoncer que l'Allemagne va reprendre ses exportations d'armes à destination des forces armées sionistes. Et si, selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), qui dresse l'inventaire des dépenses militaires mondiales, des transferts internationaux d'armes et de la production d'armes, Berlin reste le plus important fournisseur européen d'armement à Israël dès lors qu'entre 2019 et 2023, l'Allemagne aurait fourni un tiers du total des armes reçues par Israël et qu'une enquête effectuée par France TV Info a révélé que les livraisons d'armes se sont accélérées après le 7 octobre, REUTERS a annoncé, de son côté, qu'en Novembre 2023, Berlin avait validé des exportations en matière d'équipements antichars, de munitions et de véhicules terrestres d'un montant global de 303 millions d'Euros alors qu'elles avaient atteint 32 millions d'Euros pour toute l'année 2022 durant laquelle l'Allemagne avait mis des drones de combat à la disposition de l'armée israélienne. Sachant, enfin, que, depuis le déclenchement de son opération génocidaire à Gaza, le Canada, l'Espagne et les Pays-Bas ont tourné le dos à Israël, que depuis qu'en mai dernier, le président Joe Biden avait ordonné la suspension d'une livraison de bombes à Tsahal, les rapports sont tendus avec les Etats-Unis qui lui avaient permis de mettre en place son bouclier anti-aérien à l'aide notamment des systèmes Arrow3 et Iron Dome pour se protéger contre les tirs de missiles, les drones et les roquettes, et qu'en Septembre dernier, ce fut au tour de Londres d'annoncer la suspension d'une trentaine de licences d'exportation d'armes à l'Etat hébreu au motif qu'il y a « un risque » qu'elles soient utilisées en violation du droit humanitaire international dans le conflit opposant Israël au Hamas à Gaza, il est donc clair que le chancelier Olaf Scholz cherche, par tous les moyens, à se donner bonne conscience en « libérant » l'Allemagne de cette « conscience malheureuse », tant décriée par Abdelkébir Khatibi dans « Vomito Blanco », qui lui colle à la peau depuis que, lors de la Deuxième Guerre mondiale, le régime nazi avait unilatéralement décidé d'exterminer les juifs. Y parviendra-t-il ? Et à quel prix quand on sait que ces armes n'épargnent même pas les Casques bleus de la FINUL ? Attendons pour voir...