Saoudi El Amalki La session du conseil régional du Souss Massa est toujours un événement, non pas seulement par sa dimension statutaire, mais aussi et surtout une de ces opportunités majeures de libérer le mot, par le biais du débatautour des défis à relever au service du territoire et de la population. «On s'attelle tous à mettre en œuvre les stratégies sectorielles et les grands chantiers de la régionalisation avancée et le concept du développement », inaugurait d'emblée le président du conseil régional devant l'assistance. Cet ouvrage national consiste en fait, à mettre à la disposition des régionsles « voitures » des trajets pour réaliser ces projets et les « clés » de conduite, à travers une réelle décentralisation, fondée sur la confiance puisqu'on ne pourra donner aux régions les fonds d'une main ce qu'on leur enlèvera d'une autre. « La session de juillet revêt une proportion spéciale au regard de la batterie de conventions de partenariat dont la conclusion regroupe les divers volets des constituantes en corrélation avec le PDRmis en avant pour parvenir a la justice spatiale ! », reprenait pour sa part, le Wali de la région dans le discours de préambule. Pour ce faire, les secteurs de l'eau potable, de l'aménagement territorial, des infrastructures et les équipements, la pêcherie, les industries et les entreprises, l'économie sociale et solidaire, le sport et l'animation culturelle..., autant de paris à affronter dans la synergie et la concorde. Il convient de rappeler à cet égard, que l'actuelle session advient au lendemain de la réunion de la commission stratégique de l'évaluation du bilan de régionalisation avancée, tenue le 7 juin 2024 et la publication de l'avis du Conseil Economique, Social et EnvironnementalCESE, pour un développement cohérent et intégrant des étendues territoriales. A ce propos, se demandait maître Abdeltif Ouamou, membre du conseil : « Il nous importe de faire une halte quant aux retombées de cette institution de la Constitution, après son entrée en lice effective, il y a une décennie. Faut-il affirmer que l'instance régionale tel que conçu aurait un impact sur la vie quotidienne du citoyen ? ». Le bâtonnier affirmait à ce propos que jusqu'ici, on aurait du mal à faire preuve de certitude afférente à l'efficience de cette institution en raison de la faiblesse des ressources budgétaires etla carence de la convergence des politiques publiques. Il faut bien dire que la région, en dépit de toutes ces contraintes, est en mesure de relever les défis des ressources humaines, des revenus financiers, de la gouvernance, d'expertise et d'intelligence économique territoriale. Il va sans que tous ces défis sont à même de se valoir par cet esprit de gagne qui anime toutes les compétences et les composantes de la région.