Sous le thème central «Défis politique et social sous le gouvernement des compétences», la section provinciale vient de tenir la 3ème rencontre qui s'inscrit dans la série du Salon politique auquel les initiateurs convient une pléiade d'intellectuels et d'académiciens pour animer des débats politiques sur les questions socio-économique, culturelle, écologique... Ce week-end, le Salon politique fut consacré aux défis qu'affronte notre pays, sous l'actuel Exécutif, en présence d'un parterre d'hommes et femmes de différents horizons dont tout particulièrement Ahmed Aderrak, secrétaire régional du PJD ainsi que Abdeltif Ouammou, ancien bâtonnier du barreau d'Agadir et ancien Conseiller au Parlement. Modéré avec succès par Saïd Ghammaz, cette rencontre était animée respectivement par Naïma Fathaoui, députée PJD, Saoudi El Amalki, membre du conseil de la présidence PPS et Abdessamad Belkbir, penseur et analyste politique. Ouvrant les débats, Naïma Fathaoui a présenté dans son allocution une série de déficit de l'actuel gouvernement à tous les niveaux, notamment en termes de prestation et de communication. La loi de finance qui s'érige en réel clé de voûte du fonctionnement, enchaîne-t-elle, englobe nombre de lacunes et faiblesses pour prétendre à un relèvement de la situation économique et sociale du pays. «Cette loi a été votée seulement à 20% des députés, par conséquent, elle démontre combien on est indifférent à son égard. C'est le plus faible score en la matière dans les annales de l'Hémicycle marocain», déplore-t-elle. De son coté, Saoudi El Amalki, fait état des réalisations du pays en particulier en matière économiques à travers les grands chantiers et succès diplomatiques inhérents à la question de l'intégrité territoriale qui s'achemine à coup sûr vers la clôture final du conflit artificiel qui a durant presque cinq décennies. Ces prouesses sont confrontées à des retards en volets humain et social, mal entretenus par l'arrivée du présent gouvernement au pouvoir qui prétend instaurer les fondements de « l'Etat social ». Il met en exergue pas moins de sept illustrations de ces échecs dans nombre de départements. « C'est en fait, le plus faible gouvernement du Maroc contemporain ! », conclut-il. Enfin, Abdessamad Belkbir a focalisé son fin discours sur les grandes stratégies que mène avec brio l'Institution Royale, tout en mettant en évidence toutes les performances de la vision de cette approche qui prend en compte les contradictions et les fluctuations de cette politique de longue haleine. «On devra être confiant et optimiste de l'avenir de notre pays qui se meut dans la bonne direction !», tonne-t-il en conclusion. Après un échange fructueux de la salle, relayé par des répliques des trois conférenciers, le modérateur met un terme à ce judicieux Salon politique.