Moyen-Orient : M. Bourita réitère les fondamentaux de la position du Maroc tels que définis par SM le Roi et souligne que les attaques contre le SG de l'ONU et des Chefs d'Etat étrangers sont condamnables    Une caravane médico-chirurgicale maroco-américaine fait escale à Dakhla    Info en images. Rabat reçoit le Prix d'honneur ONU-Habitat 2024    Armement : Tir d'essai du missile français sol-air Aster    40 détenus palestiniens morts sous la torture dans les geôles israéliennes    Guerre en Ukraine : Kiev a frappé un terminal pétrolier en Crimée    Interview avec Christophe Lecourtier : « Nous devons penser ensemble la refondation de nos relations pour les 25 prochaines années »    Exposition : Meriam Benkirane au meilleur de ses formes    Eliminatoires CAN-2025: Youssef Belammari convoqué suite à la blessure de Noussair Mazraoui    Le Parlement européen refuse de débattre des accords avec le Maroc à la demande des partisans du Polisario    Emission conjointe de deux timbres-poste célébrant les relations historiques entre le Maroc et le Portugal    La place des femmes dans les «années de plomb» et le renouveau de la culture amazighe [Interview]    Qui est Reda Belahyane, le nouveau milieu défensif des Lions ?    Des sénateurs américains reçus par le ministre de la Défense et l'Inspecteur Général des FAR    Lisbonne : Emission de deux timbres-postaux pour commémorer le 250e anniversaire du Traité de paix entre le Maroc et le Portugal    Regards sur les relations judéo-marocaines avec Gabriel Banon    Maroc-UE. Annulation de l'accord de pêche : et après ?    Burkina Faso: Interdiction de 3 mois de diffusion pour la radio Voix de l'Amérique    Sénégal. Tête de liste aux législatives, Macky Sall quitte son poste d'Envoyé spécial du Pacte de Paris    Le Niger consomme local    Décision de la CJUE : Berlin réaffirme "la grande importance" qu'elle accorde au partenariat UE-Maroc    Sahara: L'Arabie Saoudite réitère son soutien à l'intégrité territoriale du Maroc    CAN Maroc-2025: Programme de la 3e journée des qualifications    Equipe nationale U18: Naybet convoque le Tangérois Rayan Azouagh    LNFP: "Il ne faut pas critiquer l'arbitrage et le huis clos"!    Le Rallye du Maroc 2024 endeuillé par la mort du motard français Frédéric Baudry!    «Mara'Monde » 2024. La Côte d'Ivoire sacrée championne du monde    Commerce. Djibouti maximise ses avantages    L'intelligence artificielle au centre du 6e African Digital Summit    L'Université Hassan II de Casablanca s'allie à Oracle, Huawei et Cisco    Soins palliatifs au Maroc : Entre progrès, enjeux éthiques et parcours semés d'embûches [INTEGRAL]    Journée mondiale de la santé mentale (10 octobre) : « Folie », un terme à bannir, selon Dr Hachem Tyal    Formation et marché de l'emploi : Des progrès tangibles mais l'équilibre se fait encore attendre    Stratégies RH : EPIK Consulting réunit 140 leaders à Casablanca    Personnes à mobilité réduite : Fès se veut plus accessible    L'ANEF annonce l'ouverture officielle de la saison de chasse 2024-2025    Conseil de la région Casablanca-Settat : Création d'un fonds régional d'investissement, dissolution de Casa Patrimoine,... les projets approuvés    Guercif : Le barrage Targa Oumadi affiche un taux de réalisation de 54%    Le réalisateur danois Thomas Vinterberg, président du jury du 21è FIFM    Rabat désignée par l'UNESCO "Capitale mondiale du livre 2026"    Cinéma : Le CCM dévoile la liste des projets de longs métrages retenus pour le Concours Pitch    Le rapprochement entre le Maroc et l'Afrique du sud avance à petits pas    GPC ouvre une nouvelle usine à Meknès    Climat des affaires. Progrès et défis    FAO. Flambée des prix alimentaires en septembre    France : Un caftan marocain en chocolat défile au Salon du chocolat de Paris    La Galerie Shart présente "Analogies", une exposition de l'artiste Fatime Zahra Morjani    Joker: Folie à deux en tête du box-office    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Mandat d'arrêt international contre Benyamin Netanyahu
Publié dans Albayane le 23 - 05 - 2024


Nabil El Bousaadi
Créée en 2002, la Cour Pénale Internationale est une instance juridique internationale qui s'est donné pour mission de juger les personnes physiques – non pas les Etats – accusées de génocide, de crime contre l'humanité, de crime d'agression et/ou de crime de guerre en tant qu'actes réprimés par le droit international.
C'est dans ce cadre que, ce dimanche, le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé l'émission de deux mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant pour « crimes de guerre » et « crimes contre l'humanité » mais, également, contre trois dirigeants du mouvement de la résistance palestinienne, Hamas ; à savoir, Ismaïl Haniyeh, le chef du bureau politique du mouvement, Yahya Sinwar, son leader politique dans la bande de Gaza, et Mohammed Deif, un dirigeant de sa branche armée.
Mais, si par le lancement de mandats d'arrêt à la fois contre les dirigeants de l'Etat hébreu et contre les combattants du Hamas, le procureur de la CPI voudrait rappeler que « toutes les vies se valent », cette équivalence a provoqué un profond rejet en Israël alors que les Palestiniens y ont vu, en revanche, une reconnaissance des souffrances des populations civiles de Gaza.
Aussi, en déplorant que le procureur de la CPI ait mis « sur un même pied d'égalité, la victime et le bourreau », le Hamas a exigé le retrait des allégations contre ses dirigeants et regretté que les mandats d'arrêt contre les dirigeants israéliens soient arrivés avec 7 mois de retard et après que « l'occupation israélienne ait commis des milliers de crimes ».
Il n'en fallait pas plus pour que la sphère diplomatique soit ébranlée et qu'il y ait une avalanche de « critiques » ; les premières émanant, bien entendu, des dirigeants de l'Etat hébreu qui ont exprimé leur stupeur face à ce « déshonneur politique » dont se serait rendue coupable la CPI mais aussi du président américain, Joe Biden, qui a qualifié de « scandaleuse » la décision prise par l'instance juridique internationale précitée.
Dans le vieux continent, le gouvernement italien de Giorgia Meloni a jugé « inacceptable » de mettre le Hamas et l'Etat hébreu sur un même pied d'égalité dès lors que le premier est un mouvement qui résiste contre l'usurpation de son territoire et le second un occupant, alors que l'Allemagne a estimé, de son côté, que cette demande donne une « fausse impression d'équivalence » entre Israël et le Hamas et que la France, qui avait condamné « les massacres anti-sémites perpétrés par le Hamas » le 7 Octobre dernier, a publié un communiqué émanant de son ministère des Affaires étrangères dans lequel elle apporte son « soutien » à la CPI pour « son indépendance et la lutte contre l'impunité dans toutes les situations ».
Après avoir, également, souligné, dans ce communiqué, qu'une « solution politique durable » reste la « seule » voie pour « rétablir un horizon de paix », le ministère français des Affaires étrangères a rappelé que « la France alerte, depuis de nombreux mois, sur l'impératif de respect strict du droit international humanitaire et notamment sur le caractère inacceptable des pertes civiles dans la bande de Gaza et d'un accès humanitaire insuffisant ».
En considérant que, par le lancement d'un mandat d'arrêt contre le Premier ministre israélien, la CPI entend donner un signal très fort car, en ce moment où le soutien apporté à Israël dans le conflit qui l'oppose au Hamas se délite au fil des heures, çà sera la première fois qu'un dirigeant soutenu, à bout de bras, par les démocraties « occidentales », va se retrouver soumis à cette procédure puisque les personnes précédemment visées par les juges de la CPI étaient, dans leur grande majorité, membres de juntes militaires ou de régimes autoritaires dénoncés ouvertement par les Nations-Unies ou par Washington et ses valets, comme ce fut le cas du président russe Vladimir Poutine qui n'a dû son salut qu'au fait qu'en n'étant pas membre de la CPI dont elle ne reconnaît pas la compétence, la Russie avait estimé que le mandat d'arrêt qu'elle avait émis contre son président n'avait aucune valeur juridique.
Espérons, enfin, que cette procédure ira jusqu'à son terme en obligeant les occupants sionistes à répondre – pour une fois – de leurs actes dont l'horreur est sans égal et attendons pour voir…


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.