Karim Ben Amar Le procès de Mohamed Brahimi, figure de proue du mouvement de contestation pour l'eau, se poursuit ce lundi au tribunal de première instance de Bouarfa. Accusé par le procureur d'incitation à une manifestation non autorisée et d'outrage à des fonctionnaires, Mohamed Brahimi fait l'objet de poursuites suite à une plainte déposé par le Pacha de la ville. En parallèle de l'audience, une manifestation symbolique s'est déroulée devant le tribunal. Cette dernière était composée de plusieurs défenseurs des droits de l'Homme, qui par leurs présences, ont protesté contre l'arrestation de l'activiste. Cette arrestation intervient alors que la ville de Figuig est en proie à des protestations continues depuis plus de trois mois. Suite à l'approbation d'une décision visant à rejoindre un groupement pour la distribution de l'eau, qui déléguera la gestion de l'eau potable et de l'assainissement à une nouvelle société multiservices, conformément à la nouvelle loi sur les entreprises régionales multiservices, les habitants de la ville de Figuig démontrent leurs mécontentements et leurs grognes en poursuivant les manifestations depuis plus de 100 jours maintenant. Le 26 octobre, le conseil communal de la ville de Figuig a unanimement voté contre le transfert de la gestion de l'eau à la société Al-Sharq Distribution. Toutefois, le 1er novembre 2023 il y a eu un nouveau vote en faveur du transfert par neuf voix contre huit pour le transfert de la gestion de l'eau. Depuis les marches et défilés se poursuivent. Notons tout de même que les eaux souterraines de la ville de Figuig appartiennent à tous les Marocains, et que la démarche des protestations n'est en aucun cas citoyenne. Le Maroc en est en proie à une sécheresse sans précédent, c'est pour cette raison que les villes ayant un surplus doivent tout naturellement partager la ressource.