Communiqué du Bureau politique du PPS Au début de sa réunion, mercredi 31 janvier 2024, le bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme a confirmé la teneur de l'ensemble de son communiqué spécial publié vendredi dernier, à l'occasion de la victoire juridique historique de la question palestinienne. À cet égard, le parti salue une nouvelle fois la décision préliminaire de la Cour Internationale de Justice dans le procès pour génocide intenté par l'Afrique du Sud contre Israël, en attendant la décision définitive de la Cour. Malgré la décision judiciaire contraignante, qui ordonne à l'entité sioniste de prendre toutes les mesures pour empêcher tous actes de génocide, cette entité sanguinaire persiste à commettre les crimes les plus odieux contre le peuple palestinien. Parmi ce qui confirme la tendance méprisante de toutes les règles juridiques et des lois humanitaires, la participation d'une dizaine de ministres du gouvernement de l'entité sioniste, récemment à Al Qods, à une rencontre en vue de planifier l'établissement de colonies à Gaza et de déplacer de force ses populations palestiniennes hors de leur territoire. Pour ces raisons, le Parti du Progrès et du Socialisme condamne fermement la persistance de l'entité sioniste à ignorer et à mépriser les décisions des instances internationales, ainsi que son obstination diabolique et odieuse à chercher à couper le peuple palestinien de ses racines. Le bureau politique considère ces tendances insensées comme une confirmation du caractère terroriste de cette entité hors-la-loi, fondée sur une rupture totale avec les règles du droit international et du droit international humanitaire. Par conséquent, le parti appelle la communauté internationale à assumer ses responsabilités historiques, morales et juridiques en assurant la protection du peuple palestinien sans défense et en mettant fin à l'agression sioniste à laquelle il est exposé, et qui a dépassé toutes les limites. La moralisation de la vie publique et la lutte contre la prévarication : une question centrale pour le progrès de notre processus démocratique et de développement D'autre part, et comme il a été indiqué dans le précédent communiqué du parti, le bureau politique a de nouveau souligné l'extrême importance que revêtent les contenus du message royal à l'occasion du 60ème anniversaire de la constitution du premier parlement élu dans notre pays, pour l'accent qui y a été mis sur les défis qui doivent être relevés afin de faire progresser la démocratie représentative institutionnelle, d'élever la qualité des élites élues et de moraliser la vie parlementaire, par l'adoption d'un code d'éthique contraignant dans l'institution législative. A cet égard, et compte tenu des nombreuses affaires portées, aujourd'hui, devant la justice, dont celle que les médias désignent par « le dossier d'Escobar du Sahara », le bureau politique souligne que la question de la moralisation de la vie publique est devenue une question qui occupe une place importante dans le débat sociétal et institutionnel, y compris au sein du Parlement dans ses deux Chambres. À cet égard, le Parti du Progrès et du Socialisme considère que la moralisation de la vie publique est l'une des bases fondamentales pour consolider notre parcours démocratique et de développement national, restaurer la confiance et la crédibilité dans le travail institutionnel et instaurer la réconciliation entre les citoyennes et les citoyens avec les affaires publiques. Sur la base de cette conviction, le Parti du Progrès et du Socialisme considère que pour assurer l'efficacité du système de moralisation, la prise de mesures fortes sont indispensables pour réformer la scène politique et améliorer ses règles fondamentales, en termes de législation, d'organisation et de pratique, en plus de la nécessité d'assainir l'espace électoral des pratiques corruptrices et prévaricatrices, et de le protéger de l'invasion de l'argent et des intérêts, de manière à permettre l'éclosion des énergies nationales les meilleures et les plus efficaces dans toutes les institutions élues. A cet égard, le parti estime que les partis politiques nationaux se doivent d'être à cet important rendez-vous. En substance, le gouvernement doit désormais jouer ses rôles et mener les réformes nécessaires dans ce domaine, dès aujourd'hui, sans attendre des solutions convenables et la pression des élections. Le parti fera ses propres propositions à cet égard, ainsi que dans le cadre de son travail commun avec l'Union Socialiste des Forces Populaires et aussi avec les composantes de l'opposition. De plus, le Parti du Progrès et du Socialisme souligne que la lutte contre la prévarication, et ce qu'elle nécessite comme dispositif global pour moraliser la vie publique, est une question centrale qui concerne tous les aspects de la vie de notre pays, sachant que la prévarication est présente dans de nombreux espaces et domaines et ne se limite pas à la sphère politique et aux institutions élues, comme pourrait le laisser entendre le dernier rapport annuel de la Cour des comptes. En ce sens que la question de la moralisation doit être placée dans une perspective positive fondée sur l'amélioration de la démocratie et des meilleures pratiques, et non pas dans une perspective négative qui sème davantage d'appréhension et fait perdre au citoyen ce qui reste du niveau de confiance dans les institutions. Les mesures contre la pénurie d'eau : la nécessité de se concentrer sur les utilisations les plus épuisantes de l'eau D'autre part, le bureau politique suit avec une grande préoccupation la situation de sécheresse qui continue de planer sur notre pays, avec ses répercussions désastreuses à tous les niveaux, et ce qu'elle a entraîné comme diminution significative de nos ressources hydriques disponibles. Tout en enregistrant les mesures qui ont été prises pour la gestion de la pénurie de l'eau dans de nombreuses préfectures et provinces, le Parti du Progrès et du Socialisme attire l'attention sur la nécessité de ne pas faire porter la plus grande part du fardeau de ces mesures par les couches vulnérables. Il souligne également que les mesures exceptionnelles doivent viser principalement les catégories privilégiées des grands utilisateurs qui gaspillent l'eau de diverses manières. Rappelant que plus de 85% des ressources hydriques sont consommées dans le domaine agricole, notamment à travers l'expansion irrationnelle des cercles d'irrigation et de l'arrosage des grandes exploitations, le Parti du Progrès et du Socialisme enregistre la réticence du gouvernement à discuter des choix et politiques agricoles qui épuisent les ressources en eau, ou encore moins à les revoir. A cet égard, le Parti du Progrès et du Socialisme appelle le gouvernement à procéder à une évaluation réelle, objective et urgente des orientations de la politique agricole dans notre pays, dans la perspective de revoir un certain nombre de ses aspects épuisants de l'eau, et afin de les adapter à la réalité des changements climatiques et à la grave sécheresse structurelle qu'ils ont entraînés, avec la nécessité de faire de l'approvisionnement en eau potable la première des priorités. Vie du parti D'autre part, le bureau politique a été informé des différentes initiatives prises, et celles programmées, dans le cadre de la coordination entre l'Union Socialiste des Forces Populaires et notre parti, notamment les deux rencontres qui ont regroupé les jeunesses des deux partis et leurs organisations féminines ainsi que des programmes de travail qui en ont découlé, en plus des initiatives conjointes qui prendront progressivement forme entre les deux partis. Le bureau politique s'est également arrêté sur les préparatifs du meeting politique et de la rencontre d'hommage aux militantes et militants du parti qui ont souffert de la détention politique dans les années 1980, ainsi que leurs familles, et ce sous la présidence du camarade Mohammed Nabil Benabdallah, Secrétaire général du parti, le samedi 3 février 2024, dans la ville d'Azrou.