Ouardirhi Abdelaziz Enjeu de justice et d'équité, la sante est aujourd'hui au centre des préoccupations et des intérêts de l'ensemble de nos concitoyens, qui exigent d'être correctement soignés par des professionnels qualifiés (médecins – infirmiers). Que ce soit en ville, péri- urbain ou en milieu rural, le lieu de résidence, ne doit en aucun cas représenter un handicap ou exclure certains de pouvoir être bien soignés. Quoi de plus normal, de plus logique. La santé : un droit constitutionnel Le droit à la sante est explicitement consacré dans la nouvelle constitution marocaine, notamment à travers son article 31 qui dispose que l'Etat, les établissements publics et les collectivités territoriales œuvrent à la mobilisation de tous les moyens à disposition pour faciliter l'égal accès des citoyennes et des citoyens aux conditions leur permettant de jouir des droits aux soins de sante. L'article 154 précise que les services publics sont organisés sur la base de l'égal accès des citoyennes et citoyens, de la couverture équitable du territoire national et de la continuité des prestations. A l'image des dispositions des conventions internationales, la constitution marocaine accorde une attention particulière à certaines catégories de population à travers son article 34 qui prévoit que les pouvoirs publics élaborent et mettent en œuvre des politiques destinées aux personnes et aux catégories à besoins spécifiques. A cet effet, ils veillent notamment a: – Traiter et prévenir la vulnérabilité de certaines catégories de femmes et de mères, des enfants et des personnes âgées. – Réhabiliter et intégrer dans la vie sociale et civile les handicapés physiques sensori-moteurs et mentaux, et faciliter leur jouissance des droits et libertés reconnus à tous. La constitution préconise également un certain nombre de principes et de dispositions qui devraient avoir des répercussions sur l'organisation, le fonctionnement et la gouvernance du système de santé. La sante, un bien individuel et collectif La constitution de 2011 est claire, la sante est un droit pour tous, et en tant que tel, ce droit bénéficie à l'ensemble de la population, qu'elle soit urbaine ou rurale. Mais dans la réalité, les habitants du monde rural ont toujours souffert de la sous médicalisation, des sous effectifs et par endroit d'un dessert médical. Ces habitants ont été privés de soins de proximités depuis des années et aujourd'hui, grâce à la sollicitude royale sans cesse renouvelée pour tous les Marocains là où ils se trouvent, notre pays entend remédier à cette injustice .Nous sommes tous égaux et il ne saurait y avoir deux poids, deux mesures concernant la sante, ou l'accès aux soins. Il faut entre objectif, regarder les choses bien en face, mesurer à sa juste valeur la signification et les réels enjeux que représentent le droit à la sante. Il faut constamment avoir présent à l'esprit que la santé est à la fois un bien individuel, mais aussi un bien commun, et à cet effet, cette même santé nous interpelle tous. Car son maintien requiert toute notre adhésion, et tout notre investissement, que nous soyons professionnels de la sante, responsables institutionnels, politiques, tissus associatifs ou simples citoyens. Nous avons vécu l'épidémie de la Covid, celle-ci a touché tout le monde, elle concerne chacun dans sa vie quotidienne. Sollicitude Royale Il s'agit pour nous tous, de mesurer la chance que nous avons aujourd'hui, de rendre grâce à Dieu pour tous les bienfaits dont sa majesté le Roi Mohamed VI nous entoure, et qui a donné ses hautes instructions pour la mise en place effective de la couverture sanitaire universelle. On se doit tous de mesurer tous les efforts qui sont consentis pour permettre à tous les Marocains de bénéficier de la couverture médicale, et de la protection sociale. Le budget du département de la santé a été revu à la hausse, près de 30 milliards de DH. Pour que notre système de sante soit plus performant, des hôpitaux sont construits, des centres de santé urbains et ruraux voient le jour et pour assurer à toutes et à tous des soins de qualité. Si la lutte contre les inégalités de sante suppose une action sur l'ensemble de la population, elle n'interdit pas, bien au contraire, de cibler en priorité des problèmes et des populations et des territoires qui pèsent fortement sur ces inégalités. Aussi, le gouvernement, le département de la santé doivent consentir davantage d'efforts pour les zones les plus défavorisées que sont l'espace rural et les zones éloignées. Les mêmes soins pour tous Enjeu de justice et d'équité, la sante est aujourd'hui au centre des préoccupations et des intérêts de l'ensemble de nos concitoyens, qui exigent d'être correctement soigné par des professionnels qualifiés (médecins – infirmiers). En ville, peri-urbain ou en milieu rural, le lieu de résidence, ne doit en aucun cas représenter un handicap ou exclure certains à pouvoir être bien soignés. Quoi de plus normal, de plus logique. A l'évidence personne ne peut dire le contraire. Dans les plus grande démocraties du monde, les prestations de santé mises à la disposition de l'ensemble des habitants sont les mêmes pour tous, indépendamment des moyens financiers des uns et des autres, du lieu où ils habitent entre autres.