Le déficit budgétaire poursuit sa tendance baissière pour s'établir à 3,9 % du PIB en 2024    Le premier vol Royal Air Maroc s'est envolé lundi pour Pékin    Revue de presse de ce mardi 21 janvier 2025    Agadir: Akhannouch préside l'inauguration d'une nouvelle usine du Groupe Leoni    Marco Rubio, bête noire de l'Algérie, confirmé par le Sénat américain au poste de Secrétaire d'Etat    Région de l'Oriental : lancement d'une opération de recensement et de ratissage des bâtiments menaçant ruine    Les prévisions du mardi 21 janvier    Real : Florentino Pérez, réélu président    LDC .Quarts de finale : MC Alger, Al Ahly ou Pyramids, lequel sera l'adversaire des FAR ?    Billet - CAF : Le Maroc abritera le siège de l'Association des Clubs Africains    Compensation : les émissions de dépenses baissent de 37,4% à fin décembre    TikTok première victoire politique pour Trump ?    Même si l'UE ne compte pas le Sahara dans l'accord avec le Maroc, les compagnies aériennes sont demandeuses    M. Hammouchi reçoit l'Inspecteur général par intérim de la Police au ministère pakistanais de l'Intérieur    L'épargne nationale devrait atteindre 28,3% du PIB en 2025    Football. Le classement des meilleurs championnats africain    Football. Un nouveau centre technique de la FIFA pour 2026    La Chambre des conseillers signe un protocole d'accord avec le Parlement de la CEMAC    José Manuel Albares salue la constante augmentation des échanges commerciaux avec le Maroc    Alerte météo. De fortes rafales de vent attendues dans certaines provinces    Pr. Redouane Samlali : «Notre objectif principal est de structurer et d'élargir l'offre de soins sur l'ensemble du territoire» (VIDEO)    Mme Seghrouchni: 2.373 agents amazighophones déployés à fin 2025    Mme Seghrouchni: 2.373 agents amazighophones déployés à fin 2025    Les Arts et les Mémoires se fêtent au Togo    À Agadir, la nouvelle usine du groupe de câblage automobile Leoni inaugurée, 230 millions de dirhams mobilisés    Le bitcoin atteint un nouveau record, dopé par l'investiture de Trump    La Coordination nationale des syndicats tient mordicus à son dossier revendicatif    En visite à Rabat, le chef de l'armée centrafricaine fait valoir le grand engagement des casques bleus marocains au sein de la Minusca lors de ses entretiens avec Mohammed Berrid    En Nesyri s'offre un doublé et s'illustre avec Fenerbahçe !    Rangers : Hamza Igamane dans le viseur de l'OM    Hachim Mastour se livre sur sa dépression et espère retrouver un club en Italie    Disparition de chauffeurs marocains : Coordination renforcée entre le Maroc, le Niger et le Burkina Faso    Donald Trump prête serment en tant que 47ème président des Etats-Unis [Vidéo]    Cessez-le-feu à Gaza : Premiers pas vers une paix durable ?    Sahara: La carte complète du Maroc publiée par la RTV espagnole irrite le polisario    Apporter le soutien et l'assistance à 872 000 citoyens face à la vague de froid    Le ministre de la Justice français salue les efforts du Maroc dans l'arrestation de l'un des trafiquants de drogue les plus dangereux    Trump prête serment en tant que 47e président des Etats-Unis : l'âge d'or de l'Amérique commence maintenant    Aimee Cutrona prend ses fonctions de chargée d'affaires à l'ambassade des Etats-Unis au Maroc    Marche populaire massive à Rabat pour le droit de grève    Pass Jeune : un succès régional qui s'étend à l'échelle nationale    Hommage au grand poète Nizar Kebbani à Casablanca    Le phénomène de Nass El Ghiwane, une contribution au génie marocain    Abdelhak Mabchour n'est plus    Le vice-président chinois rencontre Elon Musk et des chefs d'entreprise américains à Washington avant l'investiture de Trump    Les prévisions du lundi 20 janvier    Les températures attendues ce lundi 20 janvier 2025    Essaouira: Les "Guerrières de la Paix" nominées au Nobel de la Paix 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Radicalité(s)
Publié dans Albayane le 13 - 12 - 2023

Dans un pays comme le nôtre où le cours du processus démocratique divague dans un champ politique qui se rétrécit, le risque de radicalité est présent et tend à s'agrandir en prenant plusieurs formes.
Les chaines de télévision nationale, chaque fois que c'est le cas, diffusent les images concernant le démantèlement par le Bureau Central d'Investigations Judiciaires (BCIJ) de cellules terroristes ; 200 cellules depuis 2003,sans préjuger du nombre des cellules dormantes ou en cours de constitution.
Si l'on ne peut que se féliciter de l'action sécuritaire du BCIJ et de sa vigilance, on ne peut occulter le fait que le danger persiste en relation certainement avec l'étranger, mais il faut le reconnaitre en relation aussi avec la situation interne du royaume.
Malgré les efforts consentis pour son éradication, il existe encore des aliénés qui s'enrôlent dans l'aventure du terrorisme par une radicalité nourrie par l'ignorance, la mal vie et une exaltation exacerbée par les inégalités de tout genre. Tout en développant l'approche sécuritaire nécessaire, le tarissement de l'enrôlement dans ces circuits subversifs et nuisibles est corollaire au développement humain souhaité dans tous ses aspects. L'intérêt de la société dans son ensemble réside dans la prévention de ce fléau et de s'en prémunir grâce à l'action du BCIJ et en agissant sur les facteurs du développement humain (éducation, santé, logement décent, emploi, protection sociale, justice et démocratie...).
D'autres formes de radicalité s'expriment par une certaine intransigeance envers la dynamique que connaît la société en fonction des rapports de force qui la régissent.
Dans une société qui se cherche encore entre une « modernité » qui se vit et un conservatisme séculaire ; face au désenchantement d'une grande partie de la population dont les attentes et les aspirations à vivre à l'abri du besoin sont souvent restées au niveau de la promesse, l'esprit conservateur et intégriste anticipe sur « un retour aux sources » et prône une radicalité de proximité avec les laissés-pour-compte de l'évolution socioéconomique en cours.
Par l'action charitable, il mobilise des cohortes pour peser sur l'acte politique dominant sans arriver à se transformer en un acteur du champ politique intégré dans le processus du changement sociétal, qu'il refuse par ailleurs car non conforme à sa volonté. Il reste à l'affût pour rappeler son existence chaque fois que la population manifeste pour une cause.Un iceberg « barbu » qui dérive ... que seule l'affirmation et la consolidation du processus démocratique dans tous ses aspects fera fondre.
Dans le même genre, et après des adaptations pour se constituer en organisation politique, une autre radicalité s'est éparpillée sous l'effet de l'exercice gouvernemental sans pouvoir ni réformer la justice et encore moins initier le développement du pays. Cherchant une revitalisation qui ne vient pas, cette radicalité FM plonge dans l'obscurantisme pour expliquer une catastrophe naturelle et freine des quatre fers quand il s'agit de la réforme du code de la famille où l'égalité des droits femmes-hommes serait reconnue. Hors-jeu, sans espoir de retour.
Le gauchisme est une autre radicalité qui s'était propagée dans les milieux de la jeunesse universitaire. Le contexte des « années de plomb », lors du siècle dernier, a été marqué par l'apparition de mouvements caractérisés par la surenchère révolutionnaire et le jusqu'auboutisme des actions revendicatives. Vilipender les réformistes en se prenant pour l'avant-garde, la chaleur communicative de l'alcool aidant, n'a eut comme résultat que l'interdiction du syndicat étudiant et une répression infernale que « l'année blanche » a facilitée.
Si certains l'ont payé par leur vie, par des années de prison et une santé défaillante ; d'autres sont devenus, après les travaux de l'Instance équité et réconciliation, des commis de l'Etat et des leaders de partis politiques, le plus souvent sans autocritique et par opportunisme.
La radicalité « gauchiste » reste présente. Elle obscurcit la vision des masses populaires par un discours tout feu tout flammes et prône des solutions radicales dont l'effet est beaucoup plus théorique que réellement applicable pour le bienêtre de la population. L'art du possible pour transformer la société est considéré comme une compromission et une reddition devant « les forces du mal » ; et pour l'anecdote, il fut un temps où la sécheresse (!) était considérée comme un facteur révolutionnaire...
Il reste que la radicalité la plus sournoise est celle des gouvernants qui appliquent des schémas de développement importés et dont les conséquences, à travers le temps, font accroitre les inégalités au sein de la société, poussant de plus en plus des pans de la population vers la pauvreté et la vulnérabilité.
Faisant du profit leur objectif, le développement humain est ainsi différé par la marchandisation de tout ce qui peut assurer à la personne humaine son émancipation. La politique, pour eux, n'est qu'un vernis pour des technocrates grandement diplômés mais sans attache réelle avec le peuple ou un enrobement pour faire passer la pilule, qu'ils savent amère, pour une population en détresse.
Au lieu de ces radicalités qui peuvent aboutir à la violence d'une manière ou d'une autre, cherchons le consensus pour conduire le changement de notre société dans le respect des droits de la personne humaine et dans l'œuvre pour son émancipation.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.