Vladimir Poutine est arrivé mercredi en Arabie saoudite en provenance des Emirats arabes unis, dernière étape d'une visite éclair dans le Golfe axée sur le pétrole et le conflit israélo-palestinien. Poutine a arrivé dans la soirée en avion à Ryad, selon des images de la télévision russe, avant d'être reçu par Mohammed ben Salmane, le prince héritier. « Rien ne peut empêcher le développement de nos relations amicales », a déclaré le président russe, invitant le dirigeant saoudien à effectuer une visite à Moscou. « Il est très important pour nous tous d'échanger avec vous des informations et des évaluations sur ce qui se passe dans la région. Notre rencontre est certainement opportune », a-t-il ajouté. Les deux hommes doivent discuter investissements mais aussi de « leur coopération dans le secteur de l'énergie », garante d'une « situation stable et prévisible » sur le marché international, selon le Kremlin. La Russie est le troisième producteur mondial de brut. Le conflit entre Israël et le Hamas sera aussi à l'ordre du jour, notamment les « façons de promouvoir la désescalade », d'après Moscou. Pour ce voyage diplomatique d'une journée, Vladimir Poutine s'était d'abord arrêté aux Emirats. Reçu dans l'imposant palais présidentiel d'Abou Dhabi, il s'est entretenu avec son homologue, Mohammed ben Zayed al-Nahyane. Il a eu droit à un accueil avec les honneurs : des dizaines de soldats en armes l'attendaient au palais, tandis qu'une patrouille aérienne a traversé le ciel en diffusant des fumigènes aux couleurs du drapeau russe et que des coups de canon étaient tirés à proximité, selon des images diffusées par le Kremlin. « Grâce à votre position, nos relations ont atteint un niveau sans précédent », a souligné Poutine, au début de la rencontre. Le chef de l'Etat russe a assuré que les Emirats étaient « le principal partenaire commercial de la Russie dans le monde arabe », évoquant des « projets dans le secteur du gaz et du pétrole ». Il a en outre dit vouloir évoquer la situation « dans les zones chaudes », citant le conflit israélo-palestinien mais aussi « la crise en Ukraine ». Par ailleurs, la date de la prochaine élection présidentielle en Russie a été fixée jeudi au 17 mars 2024, un scrutin pour lequel le président Poutine n'a pas encore annoncé officiellement sa candidature, bien que sa victoire ne fasse guère de doute. Les sénateurs du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement russe, ont décidé à l'unanimité de « fixer l'élection présidentielle au 17 mars 2024 », peu après le deuxième anniversaire du lancement de l'offensive en Ukraine. « Cette décision donne pratiquement le coup d'envoi à la campagne présidentielle », s'est félicitée la présidente du Conseil de la Fédération, Valentina Matvienko. Alors que la Russie a revendiqué en septembre 2022 l'annexion de quatre régions ukrainiennes qu'elle occupe partiellement (Donetsk, Lougansk, Kherson, Zaporijjia), la présidentielle sera « une sorte de point culminant de la réunification », a-t-elle estimé. Le scrutin se tiendra aussi à la veille du dixième anniversaire de l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée.