En dépit de l'adoption du Conseil du gouvernement du décret portant sur le statut unifié des fonctionnaires du ministère de l'éducation nationale, les enseignants contractuels ont exprimé une opposition farouche à ce document. D'ailleurs, ils ont lancé une pétition sur la plateforme d'Avaaz en vue de contraindre le département de tutelle à revenir sur sa décision. Une pétition qui a recueilli environ 6000 signatures jusqu'alors. Selon un communiqué rendu public dimanche 1 e octobre, la coordination nationale des enseignants et cadres contractuels prévoit, en outre, l'organisation des sit-in de contestation les 2, 3 et 4 octobre courant au sein des établissements scolaires et ce pendant les heures de récréation. Même son de cloche auprès la Fédération nationale de l'enseignement-orientation démocratique, qui a appelé les enseignants à une grève générale le jeudi 5 octobre. Le choix de cette date n'est point un acte fortuit, selon eux, étant donné qu'elle coïncide avec la célébration de journée mondiale des enseignants, lit-on dans un communiqué du syndicat. Cette journée sera ponctuée par l'organisation d'un sit-in devant le siège du ministère de l'éducation nationale à Rabat, ajoute la même source. Il faut dire, selon la Fédération, que le décret gouvernemental constitue une régression par rapport à l'accord du 26 avril 2011, notamment le point concernant l'ajout d'une nouvelle échelle pour tous corps de l'enseignement. Abondant dans le même ordre d'idées, la FNE-Orientation démocratique relève un autre point de discorde celui du dossier de ce que l'on dénomme « cellule 10 » ou encore l'indemnisation des enseignants qui exercent dans les zones éloignées, entre autres. Notons dans ce sens que la coordination de la « cellule 10 », exigent une promotion immédiate avec effet rétroactif garantissant une équité à tous les enseignants qui étaient initialement recrutés dans le cadre de l'échelle 9. Et de poursuivre que le ministère de l'Education nationale, par le biais de ce décret, synonyme d'un revers, vise à imposer une politique du fait accompli en sapant les droits des enseignants. Comme quoi, le département de tutelle, à travers ce décret, tente de contourner leurs revendications justes et légitimes tout en faisant croire à l'opinion publique qu'il a résolu ce dossier, note la même source. Khalid Darfaf