Le Japon a battu samedi la Norvège (3-1) d'Ada Hegerberg à Wellington et continue d'impressionner en se qualifiant pour les quarts de finale du Mondial, après avoir survolé la phase de groupes. Ce match entre deux anciennes championnes du monde, l'un des chocs des huitièmes, a rapidement tourné dans le sens du Japon, vainqueur en 2011, et fort désormais de 14 buts depuis le début du Mondial. Avec cette élimination, la Norvège, titrée en 1995, continue d'accumuler les déceptions et a semblé sur un fil tout au long de la compétition en Océanie. Aussi impitoyables qu'en phase de groupes (11 buts marqués, 0 encaissé), les Japonaises, elles, sont plus que jamais favorites du tournoi. A l'inverse, les joueuses de la sélectionneuse Hege Riise qui a dû faire sans la Ballon d'Or 2018 Ada Hegerberg une bonne partie du match, ont été malmenées dès le début. La Lyonnaise est rentrée pour le dernier quart d'heure. Les Japonaises ont commencé très fort ce huitième de finale, en ouvrant facilement le score (15e): sur un centre tendu de d'Hinata Miyazawa, la milieu norvégienne Ingrid Syrstad Engen a marqué contre son camp, en trompant sa gardienne prise à contre-pied (15e). Etouffées, les Norvégiennes ont égalisé rapidement, sur leur première occasion et contre le cours du match (20e), d'une tête puissante de Guro Reiten, la milieu de Chelsea (20e). Les Japonaises ont pris le dessus au retour des vestiaires, avec un but de Risa Shimizu (50e), puis d'Hinata Miyazawa (81e), prenant seule la tête du classement des buteuses du tournoi avec cinq buts. « Je suis vraiment heureuse d'avoir marqué ces buts, mais c'est grâce à toute l'équipe. Je veux en marquer d'autres », a déclaré Miyazawa. Qualifiées lors du dernier match de groupe contre les Philippines (6-0) grâce à un triplé de Sophie Román Haug, les Scandinaves, qui ont évité l'accident sportif contrairement aux Allemandes, n'ont rien pu faire face à la puissance japonaise en huitième. Depuis le début du tournoi, leur parcours a été mouvementé sur le terrain, avec une défaite lors du match d'ouverture contre la Nouvelle-Zélande (1-0), mais aussi en dehors. « Bravo au Japon pour la façon dont il a joué et la façon dont il nous a fait craquer. On a été solides en défense par moments, mais pas assez », a réagi la sélectionneuse Hege Riise. Symbole de la spirale négative, l'ailière Caroline Graham Hansen, une des cadres de l'effectif, avait chargé en public la sélectionneuse Hege Riise, après le nul contre la Suisse (0-0). La joueuse du FC Barcelone de 28 ans n'avait pas digéré d'avoir été remplaçante au coup d'envoi, un choix surprise de la technicienne en quête de solutions pour réanimer une attaque qui pointait à zéro but. Contre le Japon, Graham Hansen est à l'origine de l'action du but norvégien.