Le Bureau exécutif du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole (FNSRMP) revient à la charge en appelant l'Etat à assumer ses responsabilités en matière de planification stratégique, de contrôle et de régulation du secteur énergétique, et ce, en œuvrant à s'approprier les clés des énergies fossiles (pétrole, gaz) ou encore les énergies renouvelables et nucléaires, apprend-on dans un communiqué rendu public. Cela étant, la souveraineté énergétique doit être considérée comme le noyau de la souveraineté nationale, voire l'une des conditions primordiales pour assurer le décollage économique du pays et, par conséquent, la production de la richesse, y lit-on en substance. Pour ce faire, le gouvernement est censé, avant tout, de contrecarrer la domination du secteur privé et non pas de « le faire jouir des bénéfices illégitimes au détriment du secteur public en faisant subir à ce des pertes », explique la même source. C'est dans cette optique que le FNSRMP a mis en garde contre la situation critique de la SAMIR après huit ans de cessation de ses activités à cause d'une mauvaise gestion du gouvernement tout en insistant sur la reprise immédiate des activités de la raffinerie avant qu'il ne soit trop tard. En termes plus clairs, le Front national estime que la résolution de ce dossier passe par le transfert des actifs de l'entreprise à l'Etat via la conversion des dettes de l'Etat en investissements ou la cession par souscription publique, entre autres. Faire preuve de coopération ———————————— Abondant dans le même ordre d'idées, le communiqué a mis l'accent sur le fait que toutes autorités compétentes qui ont été contactées par rapport à ce sujet doivent faire preuve de coopération en vue de faciliter l'option de la souscription publique via le marché boursier dans le dessein d'acquérir les actifs de la SAMIR épurés des dettes ou d'hypothèques. Sur un autre registre, le FNSRMP a déploré le silence du gouvernement quant à la dilapidation des deniers publics en faisant allusion au crédit d'enlèvement « accordé par l'administration des douanes avec l'assentiment du ministère de l'économie et des finances sous à l'ère le gouvernement Benkirane. » Comme quoi, l'Exécutif actuel se trouve dans l'obligation de mettre en place toutes les mesures nécessaires afin de recouvrir l'argent public, la mise en œuvre du principe conditionnel, celui de la responsabilité et la reddition des comptes et de poursuivre en justice tous les responsables « des pertes subies par le Maroc, y compris celles liées à la procédure d'arbitrage international auprès du CIRDI. » Il va sans dire, ajoute la même source, que la libéralisation du secteur des hydrocarbures fut synonyme d'une partialité flagrante du gouvernement Benkirane en faveur des grands opérateurs de distribution qui dominent le marché. « Une décision qui fut la principale cause de l'inflation et la hausse vertigineuse des prix à la consommation », note le communiqué Autre point non moins important évoqué par le Front national, celui du renforcement de la crédibilité des institutions constitutionnelles à commencer par le Conseil de la concurrence qui devrait se positionner en tant qu'instance de régulation et de contrôle et non point sombrer dans une démarche explicative ou justificative, précise la même source. Khalid Darfaf