Le torchon brûle en pays des Lumières. Des voix de l'assemblée vocifèrent à tue-tête face à la trahison de la junte algérienne. Son guignol vient de pondre un décret présidentiel en vertu duquel un couplet hostile à l'ancien colon Hexagonal sera déterré en hymne national de l'Algérie. Quelle mouche a bien pu piquer le régime militariste de vouloir, en ces temps-ci de « côtoiement » soupçonneux contre l'intégrité du Maroc, tourner le fer dans la plaie en demandant de rendre des comptes à l'occupation séculaire française ? On savait déjà que la reprise des « Amours » contre-nature entre deux régimes diamétralement opposés, était fondé sur un bluff de fabulation, en direction de la souveraineté d'un pays voisin sur ses territoires récupérés. Il semble que la magie s'est finalement retournée contre les magiciens, dit-on, ou encore comme disait l'adage populaire de chez nous : « Sept jours d'abricot ont expiré ! ». Un passage obsolète anti-français dudit hymne sera donc intégralement chantonné lors de festivités officielles, après l'avoir abrégé, en1986, au lendemain du compromis historique, au palais d'El Mouradia. Une déculottée cinglante qu'aura bien essuyé de plain fouet, le président français désavoué pour s'être conduit tel un « godiche », en filant la main dans celle d'un soldatesque aux intentions haineuses, à l'encontre de notre cause nationale suprême. Une raclée criarde qui suscite une bourrasque d'indignation au sein des milieux de l'intelligentsia française et bien du commun des mortels d'une nation qui se veut bien au dessus de toutes brimades issues d'une colonie incongrue. Il ne fera pas de doute que la répudiation de cette « alliance » malveillante sonnerait le glas dans une imposture montée de toutes pièces contre la foi et la dextérité dont jouit constamment notre nation. Assurément, de par cette déconfiture, Macron est en passe de broyer du pain noir, dans sa politique extérieure, ne serait-ce qu'en ce bout de territoire nord-africain, en voulant se payer la tête aussi bien d'Alger, à travers un « rapprochement » sournois que Rabat, par cette bouderie mal attentionnée. A force de se croire beaucoup trop malin, il finit par se découvrir le « derrière », tel qu'un paon, lors de l'exhibition de sa roue aux plumages chatoyants. Il devrait donc « rendre des comptes » à l'Algérie en conformité avec son «hymne dépoussiéré» et faire de même au Maroc dont l'intransigeance relative à l'attachement au Sahara est sans ambages. Il se mordra sans doute les doigts, d'avoir encore une fois fait fausse route, par cette conduite tant niaise que malencontreuse. Même sous le joug colonial, Hubert Lyautey, ex ministre français de la guerre, résident général au Maroc lors du protectorat, eut le souci de porter une plus value dans ce pays dont il n'a jamais eu l'idée de calquer à l'Algérie, pour la simple raison que le royaume a toujours constitué une entité unie, aux diverses dynasties vieilles de douze siècles. Malheureusement, Macron n'a rien appris de ses prédécesseurs !